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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 07:27
La tenue, à Paris, d'une réunion des « reconstructeurs » du Parti socialiste, donne une idée exacte de la manière dont les médias traitent la vie politique française. En effet, hier soir la télévision insistait à nouveau, toutes chaînes réunies sur les désaccords portant sur les femmes et les hommes du PS sans trop se soucier du sentiment des militantes et des militants présents et qui avaient simplement sacrifié une dimanche pour garder l'espoir de voir un véritable débat d'idées s'installer au sein de leur parti. Globalement tous les journalistes étaient d'accord : ils avaient déniché, en Martine Aubry, une nouvelle « mounaque » sur laquelle ils allaient pouvoir expédier des balles de son comme on le fait sur les stands des kermesses.
Le fond, le contenu les interventions, les critiques à l'égard du gouvernement n'ont eu aucune prise sur les analystes. Le jeu demeure extrêmement simple. Les socialistes sont des rigolos, incapables de s'entendre, démunie de tout esprit solidaire, englués dans des querelles de personnes, inaptes au renouvellement des générations. Aucun d'eux ne vient à ce type de rencontre pour apprendre mais uniquement pour conforter la ligne éditoriale qui correspond à la nature de ce qu'il faut offrir aux téléspectateurs. Les reportages sont construits à l'avance et donc seront, quoi qu'il advienne, conformes à l'attente de la rédaction. Pas question de prendre un angle différent, car on chasse sur les mêmes terres et avec les mêmes consignes.
Tous les présents reconnaissaient que le plus brillant des intervenants avait été Laurent Fabius... mais on n'a pas eu droit à une seule seconde de son propos pour se contenter de l'extrait identique relative à son opinion sur l'avenir de Martine Aubry. « Le Monde » sur son site internet pose d'entrée son point de vue : « attelage hétéroclite (sic), dimanche 1er juin, au rassemblement des "Reconstructeurs". Regroupement transcourant constitué pour faire barrage au duel annoncé entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë, ce pôle regroupe aussi bien des partisans de Laurent Fabius, de Dominique Strauss-Kahn, d'Arnaud Montebourg que de Martine Aubry ». En choisissant le mot « attelage » passéiste, méprisant, sous-entendant que les acteurs sont des mules, des percherons ou des chevaux de trait le ton est donné. Si l'on ajoute « hétéroclite » on insiste bien sur le caractère « archaïque » ou même style « grenier » ou « brocante » qui sied parfaitement à l'idéologie de ces « partisans » (mot bien différent de militant) dépassé par les événements et par le modernisme supposé des « amis » de Ségolène Royal ou Bertrand Delanoé. Les commentaires accompagnant les images des journaux télévisés étaient bien entendu de la même veine car il était impossible de passer d'autres appréciations qui détonneraient avec l'opinion dominante que l'on doit entretenir avec l'engrais des certitudes.
UN ATTELAGE HETEROCLITE
Il est vrai que hier également on a eu un exemple flagrant de l'unité de la Droite sarkozyste dont vous n'avez par contre pas entendu parler dans votre étrange lucarne. Des déclarations révélatrices de l'état de déliquescence de la majorité ont du être oubliées sur les tables des chefs de service politique. Si vous ne le croyez pas regardez donc ce matin votre quotidien favori et comparez la place accordé à « l'attelage hétéroclite » et celle donnée aux déclarations de Copé ou de Hortefeux.
 Bien entendu chez les socialistes la direction est fragmenté, traversée par des rivalités de personnes, recroquevillée sur ses « anciens dirigeants », préoccupée par des enjeux de pouvoir. Ce qui vous le pensez bien n'est absolument pas le cas à l'Ump et plus encore à la tête de l'Etat. Or de l'aveu même du plus inconditionnel des Sarkozystes le Président de la République passera une part de cette matinée de lundi à court-circuiter son... premier ministre. C'est moins grave, probablement que la venue dans une même salle de Bartolone, Moscovici, Aubry, Fabius et consorts...
Brice Hortefeux a en effet présenté...les sept ministres réunis régulièrement par Nicolas Sarkozy comme un « septuor chargé d'aider le chef d'orchestre à mettre en musique sa politique ». « Ce ne sont ni les sept mercenaires, ni les sept piliers de la sagesse, ni les sept merveilles du monde », a ironisé le ministre de l'Immigration. L'habitude prise depuis la mi-mai par Nicolas Sarkozy de réunir toutes les semaines sept ministres et secrétaires d'Etat (Brice Hortefeux, Xavier Bertrand, Eric Woerth, Xavier Darcos, Luc Chatel, Nadine Morano et Laurent Wauquiez) à l'Elysée sans François Fillon a été unaniment interprétée comme une volonté de marginaliser le Premier ministre. Pourquoi ne pas parler alors « d'attelage hétéroclite entre Fillon et Sarkozy entre Bourin et Amara, entre Bertrand et Devedjian ? Pourquoi de ne pas en pareille circonstance mettre en évidence la gravité de cette situation pour la France de deux conseils des ministres parallèles et peut-être contradictoires ? Pourquoi cette cacophonie serait-elle plus grave au PS qu'au sein même du gouvernement ? Demandez-vous pourquoi cette situation ne donnera lieu qu'à un entrefilet sur une colonne dans votre quotidien habituel.
LE GOUVERNEMENT BIS
« Le Premier ministre rencontre très régulièrement ses ministres », a répondu Brice Hortefeux, précisant qu'il déjeunerait cette semaine avec M. Fillon. Il a expliqué que les sept constituaient « un échantillon représentatif du gouvernement ». Brice Hortefeux lui-même, va beaucoup plus loin que les journalistes eux-mêmes, car il a reconnu que l'organisation de la majorité n'était pas parfaite. « Il y a eu des couacs, pas si nombreux et pas si graves », a-t-il relativisé comme si son « septuor » n'était pas constitué pour mettre en difficulté Devedjian et Fillon. Il ne s'agit pas de « chevaux de retour » pour sortir de l'ornière un attelage embourbé mais de purs sangs libres de courir à leur guise sur le champ de course électoral.
D'ailleurs Brice Hortefeux fait du journalisme critique puisqu'il explique que l'Ump manque au moins autant de cohésion que le PS avec comme différence essentielle c'est qu'elle est au pouvoir et garante du quotidien des Françaises et des Français. Fidèle de Nicolas Sarkozy depuis trente ans, il rappelle « trois réalités » incontournables à ses amis de la majorité. D'abord qu'ils doivent « le succès à la présidentielle et aux législatives quasi exclusivement à Nicolas Sarkozy ». Avis donc à ceux qui dans la majorité laissent pointer leurs critiques contre l'hôte de l'Élysée. Ensuite que « le gouvernement est divers » et que « la diversité peut entraîner la richesse (sic) mais ne doit pas empêcher la solidarité et la cohésion gouvernementale ». Brice Hortefeux précise d'ailleurs que le premier ministre est « le garant de cette solidarité » et donc l'arbitre des conflits comme ceux qui ont pu opposer Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Louis Borloo, son ministre de tutelle, ou Fadela Amara et Christine Boutin. L'UMP, enfin, a vocation « à stimuler le gouvernement », explique-t-il, mais aussi à expliquer et à relayer ses initiatives : « L'un ne va pas sans l'autre », a-t-il assuré. Mais c'est normal et ça ne mérite pas un titre de une !
FAUT-IL EN FAIRE UN PSYCHODRAME ?
Jean François Copé dans le JDD a été un ardent défenseur du pôle des « Reconstructeurs » quand il juge son attitude à l'égard de Sarrkozy. Au PS quand Fabius, Aubry, Cambadélis s'exprime face aux actes politiques de Ségolène Royal ou Bertrand Delanoé ce sont des « querelles ridicules » mais quand le président du groupe Ump à l'assemblée déclare : « On dit tant de choses! Faut-il tout prendre au pied de la lettre? Les propos que l'on prête à Nicolas Sarkozy à mon sujet sont-ils toujours authentiques? J'en doute. Moi je me refuse aux petites phrases, c'est un principe, c'est déstabilisant et contre-productif. Je connais Nicolas Sarkozy depuis longtemps: je connais son caractère. Nous sommes différents. C'est ainsi. Quand les uns et les autres ont des avis contraires, faut-il le vivre comme un psychodrame?. il lui faudrait expliquer ceci aux commentateurs politiques qui classent de telles déclarations dans la catégorie des actes de bravoure alors que chez les socialistes elles sont signalées comme étant des attaques personnelles dépassées.
La pesanteur médiatique produit des effets néfastes dont on a pu hier encore constater les conséquences pour la démocratie. Dans l'élection partielle du Rhône, au second tour, il y a eu... 29 % de votants ! Une véritable catastrophe qui confirme le total désintérêt de la population pour les enjeux politiques. Comment pourrait-il en être autrement quand on constate la présentation que l'on en fait sur les télés et dans les hebdos ou quotidiens qui comptent. Comment convaincre que rien de remplacera dans une démocratie, la diversité, le débat sur les idées et que les confiner à des affrontements de personnes c'est tôt ou tard se préparer des réveils difficiles. Pourquoi est-il inconcevable que des militants pas plus hétéroclites au PS qu'à l'Ump, qu'à l'UDF, que chez Besancenot aient une autre vision que celle du « libéral-socialisme » ou du « social libéralisme d'ouverture » ou le « ni...ni » ?
Ce matin en prenant votre café ou en circulant dans le tram lisez attentivement votre gratuit que vous réaliserez que nous sommes anesthésiés par un système qui nous persuade que toute réflexion raisonnable n'a aucun intérêt en ce monde des certitudes préfabriquées.
Mais je déblogue...
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commentaires

M
<br /> Dimanche j'étais comme plus de 800 socialistes à l'Ecole Nationale des Arts et Métiers de Paris pour le forum des Reconstructeurs, forum de préparation du Congrès de Reims qui aura lieu en novembre prochain. Sincèrement je suis partie de cette journée rassurée. Il y a encore au Parti Socialiste des gens capables de discuter, de partager, de proposer , de dépasser leurs différences pour construire un projet de société cohérent et d'avenir. J'ai eu le plaisir d'y retrouver des camarades qui avaient tout comme moi envie de dépasser les guerres de personnes et de clans pour entreprendre une véritable reconstruction du parti qui somme toute en a bien besoin. Je suis donc rentrée sur le Bassin d'Arcachon l'esprit apaisé me disant que c'était un bon début et que nous allions y arriver.Quelle n'a donc pas été ma stupeur lundi matin à la lecture des rubriques "actualités" de mes sites web d'infos quotidiennes et de mes éternels journaux de la presse nationale. Sur la quasi totalité des articles une seule chose : la guerre des clans, l'arrivée d'un tel ou d'une telle sur la scène de premier secrétarisable, etc, etc ... Mais "sacre bleu" soit les écrivains de l'actualités n'avaient pas assisté à la même rencontre que moi, soit le Parti Socialiste a une telle image auprès d'eux qu'il n'est plus reconnu que pour ses querelles de chefs !Vous me croirez si vous voulez mais je peux vous assurer que les propos tenus lors de ce forum, que l'envie palpable des militants présents n'avaient strictement rien à voir avec une quelconque guerre des courants ou un opéra spectacle des candidats ou candidates à la place de Vizir en chef des socialistes français.j'ai d'abord beaucoup aimé les traits d'humour sur les carpes et les lapins ... Vous l'avez sans doute lu, entendu ou vu, les "reconstructeurs" sont taxés d'être une alliance contre nature de carpes et de lapins ... Comme l'a justement dit une des intervenantes lors du forum : " et bien c'est une bonne chose que les carpes et les lapins se mélangent et échangent parce que cela garantie la biodiversité au Parti Socialiste". La réponse m'a plu et je l'a fait mienne. Il faut dire soit dit en passant que je suis certaine que si les carpes et les lapins ne s'étaient pas retrouvés autour de la table des débats on les aurait sans doute accusés d'être optus, sectaires et repliés sur leur marre ou leur terrier. Donc ça c'est fait ... encore heureux que les fabusiens, les strauskaniens, les aubrystes, les montebourgeois et autres socialistes de tout poils et écailles se retrouvent pour échanger car ils sont quand même tous socialistes et donc rien que pour cela doivent tous pouvoir poser des fondations communes pour une politique de gauche.Ce que j'ai lu aussi c'était que ce forum des reconstructeurs n'avait eu de cesse de que désigner entre les lignes et par acclamation journalistique Mme Martine Aubry comme candidate au poste de premier secrétaire du Parti Socialiste ... Heu là encore je ne comprend pas ... Rien de tel n'a été dit dans ce sens ou alors je suis un peu dure de la feuille militante ! ... La question n'est pas de savoir qui mais c'est surtout de savoir quoi, pour qui, comment et pourquoi. Le moment venu c'est à dire au Congrès de Reims, les socialiste choisiront un projet de programme et à ce moment là se posera la question de savoir qui en deviendra le gardien auprès des militants. Là encore et c'est la base de ce que veulent les reconstructeurs pas de désignation d'un chef mais seulement et essentiellement la construction d'un projet sur des bases communes et concertées. j'ai et j'ai toujours eu une sainte horreur des groupies ... Il va peut être falloir arrêter d'imaginer que le Parti Socialiste est un parti de groupies ou de fans parce que si ce doit être ça et bien effectivement en 2012 les français nous demanderont pour la troisième fois consécutive de retourner à nos chère études.J'ai pris conscience, ou du moins j'en suis encore plus convaincue maintenant, que la tâche ne va pas être facile. Je sais que les tentations seront grandes de sombrer dans cette caricature car elle est tellement plus facile. Je veux continuer à croire que le chemin choisi par les Reconstructeurs est le bon et que malgré les difficultés, les vacances d'été, les méfiances, et les sondages ils ne lâcheront pas le travail commencé. Moi c'est sûr je lâcherai pas ...<br />
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A
Oui, Jean-Marie, "nous sommes anesthésiés par un système qui nous persuade que toute réflexion raisonnable n'a aucun intérêt en ce monde de certitudes préfariquées".Les commentaires, tant des télés, hier soir, que de la plupart des journaux aujourd'hui sont le type même de l'entreprse de désinformation et de dénigrement que tu dénonces si souvent.Vous ont-ils montré autre chose que des bribes d'interventions? Vous ont-ils montré par exemple l'amphithéatre de l'Ecole des Arts et Métiers qui comporte 1200 places assises, et qui était archicomble, avec des participants assis dans les escaliers et debout au fond ? Vous ont-ils fait entendre de façon "honnête" des extraits importants des interventions, sans se contenter d'en extraire ce qui leur permettait d'en faire une interprétation partisane et souvent erronée?A nous, qui étions présents, cette réunion des reconstructeurs n'a jamais donné l'impression d'être celle d'un "attelage hétéroclite". Bien au contraire ! La journée nous a semblé se dérouler comme dans un rêve, un rêve où le débat politique retrouvait ses droits, dans la sérénité et la certitude d'aboutir à un accord acceptable par tous. Pas question  d'un postulant au poste de Premier Secrétaire, mais seulement un retour aux idées et aux principes qui ont fait, et doivent encore faire le Socialisme. Le choix des personnes, ce sera pour plus tard.Au point que, à l'issue de cette journée, un participant s'exclamait: "c'était chaleureux et studieux. A tel point que je me suis demandé si on était dans une réunion socialiste". C'était, dit avec humour, ce que nous ressentions tous¨.Et, même si je dois être un peu longue, je voudrais tenter de vous transmettre un peu de cet enthousiasme qui nous a envahi.Ce rassemblement réunissait Martine Aubry et quelques uns de ses proches, Laurent Fabius et Claude Bartolone, Arnaud Montebourg et les amis de Dominique Strauss Kahn, Pierre Moscovici et Jean Christophe Cambadélis. Il y avait aussi Henri Weber, Jean Paul Huchon, Marie Noelle Lienemann et beaucoup d'autres...Nous avons entendu Sandrine Mazetier( "le congrès ne doit pas être un affrontement...Nous avons en commun des capacités d'union, de recherche de justice..." ), Laurence Rossignol ("certains ont dit que la réunion de ce matin était celle de ceux qui ne veulent pas que ça change. Or, c'est la réunion de ceux qui veulent que ça change, justement..."), Henri Weber ("Ce qui nous rassemble, c'est la possiblité de construire un grand parti réformiste. Cette chance, nous voulons la saisir : il faut être capables ce reconstruire ce parti de fond en comble... le libéralisme économique a montré ses limites. Il faut en venir au retour de la puissance publique, au niveau local, européen et international. La question du leadership est essentielle, mais nous ne pourrons pas la régler aujourd'hui, ni même en novembre. Il nous faut faire un programme. Le candidat ne devra être désigné que plus tard...et il conclut : "Ce rassemblement augure bien de notre prochain Congrès..."), Jean Christophe Cambadélis( "ce qui nous réunit, ce n'est pas hier, c'est ce qui va venir demain" et aussi "nous ne sommes pas tous derrière une tête, nous sommes plusieurs têtes qui pensons ensemble", Jean Paul Huchon ("cette journée est une vraie réussite... Notre challenge doit consister à dépasser nos histoires personnelles...nous allons avoir besoin d'incarner l'opposition, d'être capables de rendre la mondialisation supportable, de relancer la démocratie sociale dans les entreprises, d'assurer la sécurisation des parcours professionnels..."), Pierre Moscovici ("ce qui nous rassemble, c'est la volonté de battre Sarkozy en 2012 : ce sera l'enjeu du Congrès, c'est aussi d'affirmer que l'urgence, c'est le projet...et j'ajouterais volontiers aux dix propositions de François Hollande une 11ème proposition qui serait de fuir la paresse intellectuelle, de nous convaincre qu'un congrès réussi doit permettre au PS de se remettre en route, c'est surtout notre envie de dépasser les clivages, de mener une réflexion commune et de construire le socialisme de demain...").Laurent Fabius a fait un discours remarquable. Il s'est félicité d'assister "à ce qu'il y a de plus nouveau dans le parti depuis 10 ans." Il a parlé "à gauche": "Nous sommes en recul en Europe, au moment où l'application des valeurs de droite est la plus destructrice et alors que les valeurs de gauche devraient être plébiscitées. Notre défi est de résoudre ce paradoxe. A vous de cheminer ensemble et d'élaborer un travail collectif pour cela".A l 'unisson des interventions de la salle, il s'est prononcé pour "défendre sans faiblir les valeurs de laïcité, revenir à la priorit de l'école, et rétablir l'égalité républicaine dans tous les quartiers".Il a été longuement applaudi par l'ensemble des participants !Un proche de Montebourg, le député Christian Paul s'est félicité de l'ambiance : "On n'a pas le monopole de la reconstruction, mais on pourra dire que ça a commencé là". Et, à l'adresse de Bertrand Delanoe et de Ségolène Royal, il a ajouté " on ne répond pas à l'hyperprésidentialisatin en l'important dans le parti".C'est à Martine Aubry que revenait le soin de clore l'atelier de l'après midi. Elle a fait un discours très offensif contre la direction du PS, soulignant que "le monde a changé, et nous n'avons pas travaillé", déplorant à propos de la charge contre les 35 heures que nous n'ayons pas été là " pour nous battre contre ces campagnes de désinformation" et elle a ajourté "si je ne me suis pas sentie bien ces dnières années au PS, je me sens bien ici, et je pense qu'il faut remettre la phrase (de Ségolène Royal) dans le bon sens "Il n'y a pas d'ordre sans justice". Elle s'est aussi élevée contre "les adjectifs étranges que l'on veut accoler au mot socialiste .... Le mot socialiste se suffit à lui-même. Ceux qui ont honte de se dire socialistes n'ont rien à faire dans ce parti !" Ca, c'était pour le socialisme libéral de Delanoê...Elle a aussi rendu hommage aux élus locaux du parti "grâce à qui notre capacité à gouverner n'est plus contestée, et à qui il faudra donner plus de responsabilités dans le parti". Elle s'est félicitée "que tout le monde ait laissé les querelles passées au vestiaire" et a jugé le clivage européen dépassé:" Quels qu'aient été nos désaccords, nous sommes tous pour une Europe politique et sociale". Elle a émis le voeu de "retrouver une gauche collective, solidaire et joyeuse", avant de conclure "Si nous travaillons bien, au terme de note débat d'idées, ce congrès, nous le gagnerons! Je souhaite que nous soyons à la hauteur, et je souhaite être à la hauteur. Vive le Parti Socialiste et vive la Gauche ". Elle a été applaudie à tout rompre et l'enthousiasme suscité par ses paroles a été tel qu'elle a reçu une standing ovation des participants unanimes.Voilà. Ce fut une longue et dure journée. Mais ce fut aussi une journée porteuse d'espoir et propre à nous redonner courage pour poursuivre le combat. La délégation des Alpes Maritimes, qui avait bien besoin de retrouver des raisons d'espérer est rentrée pleine d'énergie pour poursuivre, et j'ai eu l'impression qu'il en était de même pour toutes les délégation, quoiqu'en pensent messieurs les journalistes.Annie. 
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L
A mon avis il n'y en a qu'un qui peut sortir le PS du désordre, et c'est celui qui n'a pas encore annoncé sa candidature ....et il fait bien car il serait déjà dévoré par la presse et les concurrentsMais ...sera t-il candidat ?
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