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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 14:38
L’entrée des femmes dans la vie politique restera encore durant au moins une bonne décennie un sujet d’actualité dans la vie politique. Il est vrai que si durant des siècles elles ont joué un rôle indirect dans la gestion publique de la société, leur apparition en première ligne suscite parfois des réactions condamnables mais pourtant bien réelles. Les générations actuelles ont oublié que le simple droit de vote ne leur a été accordé que par le 21 avril 1944 par le Gouvrenement provisoire de la République Française, confirmé par l'ordonnance du 5 octobre, mais il ne sera utilisé que le 29 avril 1945 pour les élections municipales, puis en octobre pour les élections à l'Assemblée constituante.
Ce n’est qu’en 1947 que Germaine Poinsot-Chapuis (MRP) devient la première femme nommée ministre de plein exercice (Ministre de la santé publique et de la famille) et il faut attendre… 1989 pour que Catherine Trautmann (PS) devienne la première femme maire d'une ville de plus de 100 000 habitants, Strasbourg et 1991 pour que la malheureuse Edith Cresson (PS) soit nommée la première femme nommée premier ministre. Toutes les 3 ont payé chèrement par la suite leur arrivée sur le devant de la scène politique. Et il faut bien avouer que, si 60 ans après l’arrivée d’une femme ministre dans un gouvernement, la situation a évolué il demeure encore bien du chemin à parcourir pour que l’on reconnaisse que le principe même de l’égalité serait l’inexistence de quotas. Lentement les mentalités évoluent mais la fragilité de cette avancée démocratique devient chaque jour plus évidente.
La gauche n’est pas encore parfaite dans le domaine.
Elle a encore d’ailleurs bien des archaïsmes, des soubresauts et plus encore des non-dits. Des efforts comptables ont été effectués mais ils doivent être accompagnés par des changements de mentalité parmi les occupants des postes clés qui ne sont pas encore véritablement évidents. Beaucoup d’entre eux sont pour la parité chez le voisin mais surtout pas chez eux.
SOLIDARITE PLUS FORTE
Depuis 1995, bien que non obligatoire, j’ai personnellement imposé cette parité dans la liste des municipales de Créon ainsi qu’au sein du bureau exécutif de la communauté de communes du Créonnais. Personne ne m’en a été reconnaissant : bien au contraire ! Malgré quelques épiphénomènes inévitables cette décision n’a apporté que des bénéfices à la vie collective sans en altérer pour un iota le fonctionnement des structures. Il y a eu des divergences légitimes d’appréciation des situations et des contextes mais elles n’ont jamais été liées à une appartenance à un sexe ou à un autre. Au contraire le constat, après 12 ans de coordination de ces structures, la solidarité à mon égard aura été indéniablement beaucoup plus forte parmi les femmes que parmi les hommes ! C’est une réalité incontestable !
On ne souligne, à mon avis, pas assez que si malgré des défauts incontestables, des propos parfois malheureux, le PS n’est pas parfait… la Droite affiche tout de même un tout autre comportement. Statistiquement la situation est même catastrophique mais bizarrement elle ne fait absolument pas l’objet de commentaires désobligeants dans les médias. A quel déchaînement aurait-on assisté dans le paysage audiovisuel français si n’importe quel " éléphant " avait barri aussi bêtement que Patrick Devedjian, qui a traité de "salope" l’ex-députée Anne-Marie Comparini, dans un reportage diffusé mercredi par la chaîne de télévision lyonnaise TLM et relayé sur Internet ?
D’ailleurs pourquoi parle-t-on d’éléphants au PS alors que des Raffarin, des Gaudin, des Poncelet, des Méhaignerie, des Juppé seraient… des enfants de chœur nés de la dernière pluie électorale ! Les femmes ont toujours été les bienvenues parmi eux et Dévedjian se place… sur une terrain éminemment politique quand il formule une critique à l’égard de l’une de ses ex-collègues. Le déchaînement au sein du PS pour un pareil comportement aurait frôlé le tsunami idéologique ! Là son insulte (qui n’a rien de différence idéologique ou d’une appréciation sur une campagne) passe quasiment inaperçue !
UNE VISION DE LA POLITIQUE
Rachida Dati a dû pourtant déjà penser qu’un jour son tour viendrait car elle a estimé que l'insulte faite à Anne-Marie Comparini ne correspondait pas à sa vision de la politique : "Il n'est pas tolérable qu'on puisse qualifier (ainsi) une femme, politique ou pas", a-t-elle dit interrogée par la presse lors d'une visite qu'elle effectuait au Palais de Justice de Paris. Interrogée pour savoir si Patrick Devedjian pouvait être passible de poursuites, elle a refusé de s'exprimer davantage sur ce sujet, soulignant qu'elle n'avait pas entendu les propos concernés.
François Fillon a déclaré prudemment hier à quelques journalistes qui l'interrogeaient à l'issue d'une cérémonie à Nantes "Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? Il ne faut jamais insulter les gens et encore moins les élus". "M. Devedjian s'est excusé. Pour moi, l'incident est clos", a-t-il ajouté.
Patrick Devedjian, a en effet réitéré des excuses, cette fois-ci publiques, à l'adresse d'Anne-Marie Comparini, lors d'une conférence de presse vendredi au conseil général des Hauts-de-Seine dont il est président.
"J'ai présenté dès hier des excuses privées à Anne-Marie Comparini et des excuses publiques par voie de communiqué", a-t-il déclaré. Vendredi matin, Anne Comparini avait réclamé des excuses publiques.
a-t-il déclaré. Vendredi matin, Anne Comparini avait réclamé des excuses publiques.
"Je regrette profondément ces propos qui étaient une exclamation à la suite d'une parole", a ajouté Patrick Devedjian. Le président du conseil général des Hauts-de-Seine a également insisté sur le fait qu'il "croyait que ces propos étaient privés", n'ayant pas vu les caméras qui le filmaient. En quoi ceci change-t-il leur réalité ?
a ajouté Patrick Devedjian. Le président du conseil général des Hauts-de-Seine a également insisté sur le fait , n'ayant pas vu les caméras qui le filmaient. En quoi ceci change-t-il leur réalité ?
"Je ne suis pas machiste, je suis avec beaucoup de femmes autour de moi", a précisé Patrick Devdjian avant de reconnaître que ses propos étaient "une faute".
a précisé Patrick Devdjian avant de reconnaître que ses propos étaient "une faute".
CHOQUANTS ET DEPLORABLES
De son côté, Anne-Marie Comparini avait dénoncé plus tôt des "propos choquants, déplorables. Comment peut-on, dans notre pays, créer la culture du débat si on parle ainsi de ceux qui défendent des valeurs différentes?", a souligné l'ex-députée UDF. "Pour les femmes, en politique, c'est très difficile si on peut les traiter ainsi", a-t-elle ajouté. "Ces propos témoignent là aussi d'un manque de respect à toutes les femmes, parce que ce mot qu'il a prononcé, c'est une atteinte à la dignité des femmes". Je suis encore plus respectueux pour cette femme car à sa place j’aurais probablement était moins " soft " !
Anne-Marie Comparini a précisé que, "pour le combat des femmes", Patrick Devedjian " ferait bien de s'excuser publiquement. Il faut qu'il explique les raisons qui ont motivé ce mot", a-t-elle déclaré en précisant qu'il lui avait téléphoné jeudi soir "très tard". Interrogée sur le contenu de cet appel, elle a répondu: "Demandez-lui. Ce n'est pas moi qui ai soulevé la tempête, c'est lui". On n’a pas eu la suite…
En attendant l’UMP avait tout tenté pour empêcher la diffusion du reportage. Le directeur d’antenne de TLM, Jean-Pierre Vacher, a expliqué que M. Havard, par ailleurs secrétaire général de l’UMP dans le Rhône, "était très gêné et nous a demandé de ne pas le diffuser, mais M. Devedjian savait qu’il était filmé, et nous trouvons assez déplorables de tenir de tels propos, donc nous l’avons laissé dans le reportage". Ce journaliste mérite le respect car il y en a bien d’autres qui auraient oublié la séquence en cause. Il est certain par exemple que bien des propos tenus publiquement sur Véronique Fayet, candidate du MoDem à Bordeaux ont été de la même veine. On ne les a pas trop lus dans la presse mais ils ont parfois été encore plus blessants. Il est certain aussi que l’on a vite oublié ceux qui avaient été proférés sur Philippe Meynard, avant qu’il ne soit Maire de Barsac. L’homosexualité n’est pas épargnée à droite et les dérapages ont été nombreux et le sont encore à l’égard d’un élu suspecté d’avoir été… honnête avec ses convictions. Inutile de nier que tout le monde rit des plaisanteries surtout quand elles concernent le camp adverse !
L’HOMOSEXUALITE EST UNE MENACE
Le sommet de l’intolérance a été établi par Christian Vanneste, député UMP du se distingue par ses propos, reconnus comme des injures en raison de l'orientation sexuelle selon la loi du 30 décembre 2004. Le député UMP Christian Vanneste a en effet été reconnu coupable d'injure homophobe par le tribunal correctionnel de Lille pour les propos suivants, tenus dans la presse en janvier et février 2005 : " l’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité ( …) " ; " je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel. Ce serait dangereux pour l’humanité (…) " ; " Pour moi leur comportement est un comportement sectaire " ; " Je critique les comportements, je dis qu’ils sont inférieurs moralement (…) ". À la fin de la procédure, il devra verser 3 000 € d'amende ainsi que 2 000 € de dommages et intérêt, plus 1 500 euros de frais de justice à chacune des trois associations plaignantes.
Christian Vanneste a donc déposé sans sourciller le 6 juillet 2006 une proposition de loi visant à supprimer dans l'article 32 alinéa 3 de la loi du 29 Juillet 1881 la condamnation pour… diffamation envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle. De plus sa proposition de loi, si elle est adoptée empêchera un ministère public d'engager des poursuites lorsque diffamation a été commise envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle et empêchera les poursuites engagées contre sa propre personne pour les mêmes faits. Pas mal pour l’éthique politique ! Il aura probablement le soutien de Devedjian !
Son procès en appel devant la Cour d'Appel de Douai a eu lieu le 12 décembre 2006 : la confirmation de la peine infligée en première instance a été demandée par le magistrat et l'arrêt rendu par la Cour d'Appel le reconnaît coupable, et confirme sa peine.
Le jour même, Christian Vanneste a annoncé qu'il se pourvoyait en cassation et qu'il irait, si nécessaire, devant la Cour européenne des Droits de l'Homme. Ce recours n'est pas suspensif et le député devra s'acquitter de sa peine s'il veut voir reconnu son pourvoi en Cassation. En attendant il a été réélu député avec plus de 58 % des suffrages exprimés ! Comme quoi le verdict des urnes est parfois plus populiste que populaire !
Mais je déblogue…
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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 07:49
Hier dans la chronique quotidienne je m’inquiétais des effets d’annonce gouvernementaux dont on ne sait plus s’il s’agit d’une technique maîtrisée ou d’une sorte de happening permanent. Je ne pensais véritablement pas en avoir une illustration aussi rapide. Elle vient, encore une fois, du Ministre de l’Education qui a annoncé sans cesse sa volonté de respecter à la lettre la feuille de route Sarkozy. Prudent il n’était pas parti aux législatives en Dordogne car le risque était trop grand. Et à cet égard il a été plus malin que son mentor bordelais. Il a donc conservé son maroquin et il veut démontrer qu’il le mérite puisque c’est la nouvelle règle du fonctionnement du système social qui ne tardera pas à déboucher dans le système éducatif.
Dès l’installation du nouveau Président de la République il annonçait une volonté farouche de supprimer sur plusieurs années la fameuse carte scolaire avant de battre en retraite. Les retombées de sa réformette attendues n’étaient pas en adéquation avec les espoirs électoraux qu’elles généraient. Il a donc tenté en début de semaine de mettre en avant (voir ci-dessous) les fameuses études surveillées dont avait causé le maître de l’Elysée. Il a effectué de belles déclarations positives en soulignant que l’in ne verrait plus à terme un enfant désœuvré dans les villes et villages de France après la sortie des classes. Une promesse qui ne lui coûtera pas cher car il partira avec ce qui existe déjà et qu’il devrait compléter dans le cadre des politiques en place dans les secteurs sensibles au titre des fameux collèges " réussite " mis en place par de Robien ! Tout devait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes éducatifs possibles.
Hier il y a eu le revers de la belle médaille offerte au moment de la distribution des prix. Xavier Darcos a vite délivré le message le plus conforme avec le programme Sarkozy. Le reste s’était pour rire. Il avait fait une blague aux élèves et à leurs parents puisque par ailleurs il a envoyé un message fort aux Recteurs et aux Inspecteurs d’Académie : transformez vous vite en chasseurs de postes " inutiles ", visez juste et récupérez tout ce qui peut être récupéré. Discrètement l’ouverture a sonné. On va donc traquer les gens qui ne sont pas… face aux élèves. Contrairement à ce qui a été annoncé, il n’y aura aucun moyen pour mettre en œuvre les facettes du programme sarkoziste : plus de sport, plus d’encadrement, plus de post scolaire !
AUX ALENTOURS DE 10000
Le ministre de l'Education, Xavier Darcos, a donc fait preuve d’une grande imagination en estimant "aux alentours de 10.000" le nombre de ceux qui seront supprimés dans l'Education nationale au budget 2008, lors d'une interview sur BFM TV. 8.000 postes devraient disparaître dans le domaine "des emplois aidés et de tout ce qui concourt à la vie scolaire dans le second degré en ne remplaçant pas un emploi équivalent temps plein sur deux", a précisé le ministre à l'antenne.
Tout n’est pas perdu puisque le nombre exact des suppressions d'emplois à l'Education nationale est en discussion avec le ministère du Budget dans le cadre du projet de loi de finances pour 2008, précise-t-on au ministère de l'Education nationale. Xavier Darcos avait rencontré le ministre du Budget dans la matinée. Ces réductions de personnel s'inscrivent dans le cadre d'un objectif gouvernemental: celui de ne pas remplacer 30 à 40.000 fonctionnaires. Nicolas Sarkozy avait promis lors de la campagne qu'il ne remplacerait pas un fonctionnaire partant à la retraite sur deux. Xavier Darcos le fait ! Le ministre a donc préconisé un certain nombre d'aménagements de l'offre scolaire, comme l'idée de "regrouper des options", "changer les programmes" et recourir aux heures supplémentaires pour les professeurs.
"Si nous obtenons que des professeurs, dans le cadre de la réflexion sur leur métier, acceptent d'être moins nombreux mais d'avoir un temps de travail différent, volontaire, évidemment, grâce à des volants d'heures supplémentaires importants, nous pouvons sans doute trouver des ajustements", a-t-il expliqué. Xavier Darcos a aussi précisé que les arbitrages sur la répartition des non remplacements de 30 à 40.000 fonctionnaires, annoncés par Eric Woerth, seraient pris "au mois d'août". Il y a fort à parier que ce sera aux alentours du 15 car on sait que la société française est extrêmement mobilisée durant cette période. Au moins sur la plage de Deauville, en ouvrant Le Figaro, les électrices et les électeurs de Sarkozy auront la certitude que le " petit " tient ses promesses.
Soutenu par Claude Allègre, lui au moins, il sera parvenu à dégraisser le mammouth ! Il commencera d’ailleurs dès la rentrée 2007 avec quelque 5000 suppressions d'emplois déjà prévues en septembre, un héritage laissé par son prédécesseur au ministère de l'Education Gilles de Robien. En toute tranquillité car sous les plages en France il n'y a pas de pavés en été!
UN TRISTE SORT A 68 ANS
Pendant que les faucheuses du service public se déchaîne, le Président de la République prend des mesures audacieuses et en adéquation avec la situation conflictuelle qui se prépare. A ses ministres le sale boulot, à lui la " com ! " Il assume des décisions courageuses qui vont modifier le quotidien des Françaises et des Français qui lui ont fait confiance. Il a pris position sur le triste sort de Guy Roux que l’on empêche de récolter quelques millions d’€ de plus grâce à un contrat d’entraîneur signé à 68 ans avec le Racing Club de Lens. Il a fait savoir par l'intermédiaire de son porte-parole qu'il " considère que c'est plus la règle qui est vieille que Guy Roux ". Aussitôt on assisté à une prise de position complémentaire de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, qui, hier matin s’est déclarée " émue " par le sort de ce vénérable entraîneur.
Lequel Guy Roux se régale. Lors de l'annonce de son retour sur les terrains, début juin après deux ans de retraite, il avait ironisé: " A cet âge, le général De Gaulle ne savait pas qu'il allait être président aussi longtemps et François Mitterrand n'en était qu'à son premier mandat. " Mercredi soir, il en rajoutait : " Pour le travail il y a deux positions: on peut considérer que je ''bouffe'' le travail d'un jeune. Mais d'un autre côté je suis un héros: au lieu de toucher ma retraite je continue à cotiser, a encore déclaré Guy Roux. On a dit que tout le monde allait devoir travailler jusqu'à 68 ans. Je montre l'exemple et on me critique... ". C'était en quelque sorte un caviar, du bain béni pour Sarkozy qui justement cherchait à convaincre que pour gagner plus il fallait travailler plus et surtout… plus longtemps ! L’homme au bonnet apporte la preuve manifeste qu’on peut bosser dans l’encadrement et dans l’éducation au sens large jusqu’à un âge avancé. Il ne pouvait pas laisser passer pareille aubaine.
LES SUPPORTEURS ET LES PARENTS
Imaginez donc un peu la tension qui règne dans la perspective de la rentrée. Tout le monde est sur les dents. On multiplie les communiqués de presse de tous les cotés pour déverser sa désapprobation. Certes les banderoles ne sont pas encore prêtes et Nicolas Sarkozy pourra poursuivre paisiblement s course quotidienne sur tout le front de l’actualité. Rassurez vous les supporteurs lensois se mobiliseront plus facilement pour manifester leur mécontentement que les parents des élèves. Vous allez voir que dans le Nord des centaine de personnes vont vite ses rassembler pour soutenir le " retraité actif " mais que personne ne va broncher en constatant que les effectifs sont surchargés dans les classes des collèges et des lycées. Les conseils d’administration ne pourront que constater les dégâts et les conseils des écoles se plaindront amèrement de la qualité des frites à la cantine, de la sévérité excessive des animatrices des services périscolaires, de la difficulté de se garer devant la porte de l’établissement.
Il passera, dans la hiérarchie de l’actualité, tellement de leurres que plus personne ne se s’intéressera réellement aux décisions fondamentales qui pèseront sur le véritable quotidien des gens. Pour peu que Johnny regagne la France le jour de la rentrée des classes, que la France du rugby s’extasie sur le comportement des troupes du Secrétaire d’Etat aux Sports, que le nouveau Loft ait quelques scènes croustillantes et les 15 000 postes d’enseignants supprimés sur deux exercices budgétaires, la disparition de la solidarité indispensable qu’on le veuille ou non du RMI, l’exonération des plus hauts revenus… passent comme des cartes postales de vacances à la Poste.
Il est vrai que Guy Roux est un exemple, un parangon de réussite sociale, une icône du football et que personne ne peut s’en passer. Du prof de gym trop payé de son fils ou de sa fille en revanche, comme on ne le voit pas à Téléfoot ou sur Canal +, s’il disparaît du collège ou du lycée personne ne s’en plaindra. D’abord parce que les exemptés de gym (de plus en plus nombreux) n’auront plus à subir ses foudres. Ensuite, cette matière n’est pas jugée indispensable à la réussite sociale car il suffira après les cours de décréter " l’état obligatoire de jogging " pour les élèves volontaires. Enfin le plupart d’entre eux ne font plus jouer au foot quand les collégiens ou les lycéens le veulent. Alors de grâce ne vous plaigniez pas car vous auriez pu avoir Guy Roux comme Ministre de l’Education nationale et alors là vous auriez vu si le mammouth aurait filé droit.
Mais je déblogue…
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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 07:22
Le gouvernement actuel a mis au point une technique très sommaire ais efficace de faire du neuf avec de l’ancien. Cette méthode a une avantage : elle ne coûte pas cher et peut être renouvelée à l’infini dans la mesure où elle est déjà financée par les autres. Il s’agit simplement de chercher une idée populaire déjà mise en œuvre et de la présenter comme une décision nouvelle prise par un Ministre proche des préoccupations des gens. Dans ce domaine le nouveau Ministre de l’Education, Xavier Darcos, ne parait pas mal du tout. Il avait inventé… les dérogations à la carte scolaire dont on sait qu’elles ont toujours existé sur la base d’un dossier convenable déposé auprès d’une commission spéciale dans laquelle se trouve le chef d’établissement concerné. Bien évidemment cette " nouveauté " reste soumise aux disponibilités de places dans le collège ou le lycée concerné, ce qui en relativise immédiatement la portée. Là il vient de faire encore plus fort en imaginant les services périscolaires…qui existent déjà !
Xavier Darcos, a en effet annoncé mardi sur France 3 la mise en place après… l'Ecole de dispositifs d'études dirigées, d'activités éducatives et sportives, afin d'éviter que les élèves dont les parents travaillent "tombent dans la logique de la rue".
Ces nouvelles activités qui seront organisées par les établissements après le temps scolaire s'adressent aux "élèves qui, à… 16h 00 (diantre où a-t-il pris cette heure de sortie puisque aucune école ne sort à 16 h ?) rentraient chez eux et ne trouvaient pas leurs parents parce qu'ils travaillent et qui étaient incapables de préparer eux-mêmes leurs devoirs ou un travail scolaire", a expliqué le ministre. "Livrés à eux-mêmes", ils risquaient de "tomber dans la logique de la rue", a-t-il précisé.
DES PROFS PAYES AU BLACK
Dénombrant "trois objectifs dans ce projet", Xavier Darcos a cité d'abord "l'accompagnement scolaire au sens étroit des études dirigées pour les élèves qui en ont besoin", soulignant que celles-ci seront notamment menées par "les professeurs qui le souhaitent, payés en heures supplémentaires… non fiscalisables". Incroyable voici désormais que l’Etat officialise le paiement des enseignants au noir ! Il va s’exonérer des charges sociales et donc générer la suppression des services jusque là financé normalement par les communes. Du jamais vu dans l’histoire de la République : on va supprimer des postes d’animatrices et d’animateurs de la fonction publique territoriale en payant en heures supplémentaires non fiscalisées… les enseignants ! Darcos va également participer aux décisions de Nicolas Sarkozy en supprimant un poste de fonctionnaire partant à la retraite sur deux et donner du boulot en plus à celles et ceux qui acceptent de tuer l’emploi des autres ! On appelle cette situation : la valorisation du mérite !
Il a évoqué ensuite des "activités éducatives qui permettent aux jeunes de se former, de s'ouvrir, d'aller plus loin dans leurs recherches", activités animées par "un grand nombre d'acteurs prêts à le faire", comme les "associations partenaires de l'Ecole", "les aides éducateurs" ou les dispositifs mis en place par les mairies et les conseils généraux. Tiens donc il récupèrera les efforts souvent consentis depuis très longtemps dans le cadre des contrats enfance liant les communes et la Caisse d’Allocations Familiales et qui ne coûteront pas un sou au budget de l’état. Le seul problème c’est que depuis le 14 août 2006… la CAF a décidé de ne plus soutenir ces initiatives au même taux qu’antérieurement contrairement aux volontés ministérielles de Xavier Darcos !
TOUJOURS PLUS AVEC TOUJOURS MOINS
Enfin, reprenant un thème de campagne de Nicolas Sarkozy, il a décidé de "concentrer en ces fins de journée des activités sportives plus importantes, puisqu'à moyen terme, le président de la République souhaite que nous doublions le temps sportif à l'Ecole et autour de l'Ecole". Avec des postes en moins chez les profs de gym, parmi les instituteurs ou institutrices USEP. Bien entendu. Interrogé, en effet, sur les moyens humains que nécessitent ces nouvelles activités, le ministre a estimé que "l'Education nationale doit comme tout le monde contribuer" au non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. "Mais on peut peut-être trouver des moyens pour rendre des services éducatifs nouveaux, il faut s'organiser, travailler différemment, il faut faire en sorte que l'offre éducative évolue", a-t-il expliqué.
Selon Le Parisien paru hier, ce plan prendra effet dès… la rentrée prochaine dans les collèges "Ambition réussite" (où se trouvent les élèves socialement les plus défavorisés), avant d'être généralisé d'ici trois ans.
Ce "service d'accompagnement éducatif", selon les propos de Xavier Darcos tenus dans le journal, aura lieu "de 16 h30 à 18 h 00, avec une priorité pour les sixième et cinquième". "Idéalement, quatre jours par semaine, mais on aura du mal à l'organiser le vendredi après-midi. La solution la plus vraisemblable est de tabler sur trois jours", a-t-il ajouté. Quelle incohérence ! Personne n’a véritablement compris comment en milieu rural, comme à Créon on va garder au collège, des jeunes jusqu’à 18 heures alors que les bus de ramassage scolaire quitteront le collège à 16 h 45. Il s’agit purement et simplement d’une " mesure poudre aux yeux " car on sait depuis longtemps que les établissements scolaires ne disposent pas des moyens nécessaires pour animer correctement les foyers socio-éducatifs existants. Et là on propose d’allonger la durée de la journée scolaire quand on ne sait pas comment faire vivre celle qui existe ! 
PAS DAVANTAGE DE RECRUTEMENTS
Pour le ministre de l'Education, comme "la logique du gouvernement n'est pas de recruter plus" d'enseignants, "nous allons donc avoir un besoin massif d'heures sup. Je vais en discuter dès lundi avec Eric Woerth", le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, a-t-il indiqué. En fait on va rémunérer au black (sans charges sociales) des fonctionnaires afin de pouvoir allègrement supprimer des centaines de postes. Il est certain que ce type de décision va contribuer au rétablissement des comptes des organismes sociaux et notamment ceux des caisses de retraite ! pourquoi ne pas subventionner les emplois actuels via les relais associatifs ? Il existe par exemple autour du collège de Créon l’association Familiale laïque qui anime sur tout le territoire de la Communauté de Communes un soutien scolaire financé par… le Conseil général et la Communauté.
Il existe le même système à l’école élémentaire (services périscolaires communaux, aide aux devoirs avec arc en ciel, école multisports, soirées USEP) dont le financement est assuré par la Mairie ! Pourquoi supprimer la moitié des postes d’enseignants mis à disposition des associations pérIscolaires départementales au niveau national alors que toutes elles œuvrent en faveur de l’accompagnement post-scolaire ? L’association départementale des Pupilles de l’Enseignement Public que je préside aura perdu… 3 enseignants mis à disposition au cours des 5 dernières années et bientôt ne pourra plus assumer les missions que… Xavier Darcos prétend développer avec son soutien. Cherchez la tromperie!
Remarquez que d’ici septembre tout peut encore changer. En effet quand on regarde comment opère le gouvernement Sarkozy rien ne garantit que les effets d’annonce soient suivis des faits. Valérie Pécresse vient d’en faire les frais : " retenez moi où je vais faire une malheur avait-elle annoncé aux universités. Vous allez voir ce que vous allez voir… On ne va pas céder à des trublions gauchistes se prétendant héritiers de mai 68 . Les universités seront autonomes, sélectives et dirigées comme des entreprises ! Et tout ça en une semaine ! ". Dommage : les trois sujets controversés, objets des critiques des syndicats, qui étaient la composition des conseils d'administration, la question de l'autonomie et la sélection à partir de la quatrième année ont purement été supprimés.
Sarkozy l’a promis : il fera son programme et tout son programme ! En l’occurrence les universités resteront identiques, sans moyens financiers et sans avancées positives notables. Sauf une : il n’y aura toujours pas de recrutement de personnel avec davantage d’étudiants. Pour le reste, ce sera le changement dans la continuité ! A moins que ce ne soit déjà l’époque des réformes en soldes qui s’ouvre.
Mais je déblogue… 
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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 06:49
Un homme averti en vaudrait deux. Sauf s’il est au gouvernement. En général il est désigné pour gouverner, donc, selon un principe très ancien, pour prévoir et malheureusement il semble que sa capacité s’arrête aux limites du lendemain avec surtout aucun regard sur le passé. Cette tendance au sein d’une équipe Fillion, dénuée de l’expérience nécessaire dans l’exercice du pouvoir, ne va pas tarder à le démontrer aux Français. Chaque jour il faut déjà que l'Elysée bouche un trou ouvert dans la coque. 
Première reculade sur la loi relative aux universités où Valérie Pécresse sera désavouée tôt ou tard par Nicolas Sarkozy comme De Villepin l’avait été sur le CPE. MAM ne va tarder à se faire secouer si les émeutes du dimanche soir dans certaines villes de la couronne parisiennes, jusque là camouflées par le silence des médias, se reproduisent. Roselyne Bachelot qui enfle comme la grenouille se prenant pour le bœuf risque d’exploser en se piquant sur le forfait médical. Borloo s’est éjà fait dézinguer par un Fabius maître de son sujet sur la TVA sociale. Les autres suivront dans la mesure où le Président de la République va travailler avec le regard rivé sur la ligne des sondages et que si sa cote plonge il en rendra vite responsable les malheureux ministres. La rentreé risque bien d'être fatale à certaines et certains pour peu que les événements soient contraires.
Comme personne ne songe à anticiper mais à gérer selon les médias et leurs centres d’intérêts, il y a fort à parier que selon la température estivale… on reparlera par exemple de la canicule. Depuis l’hécatombe (au sens propre) de l’été 2003 on a seulement pondu des circulaires destinées à transférer les éventuelles responsabilités sur les maires et on a incité les personnes âgées à s’acheter des bombes aérosols. Pour le reste on continue comme si rien ne s’était réellement passé. Or la situation s’aggrave et les mêmes causes pourraient produire les mêmes effets qui ont été oubliés.
LA VERITE LONGUE A VENIR
Les certificats de décès de la canicule, l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) en collecté pas moins de 56 000 du mois d'août 2003. Et les épidémiologistes les ont examinés avec le maximum d’attention. Les résultats indiquent déjà où, quand et combien de personnes sont décédées à cause de la… canicule. Un tableau instructif.
Le chiffre, d'abord est enfin officiellement établi : 15 000 victimes. Pile-poil l'estimation communiquée deux semaines plus tôt par les Pompes funèbres générales ce qui tendrait à prouver que l'entreprise privée est donc actuellement le vecteur d'information le plus réactif du pays! Ce bilan confirme, en tout cas, l'ampleur de la catastrophe. Avec la même méthode de calcul, le bilan de la sécheresse de 1976 s'établit à " seulement " à 6 000 morts... d'ailleurs passés totalement inaperçus à l'époque.
Quel gouvernement aurait pu résister à une catastrophe de 15 000 personnes dans un autre pays que la France ? Quels ministres en poste au moment de ce désastre pouvaient espérer poursuivre sans mal leur carrière et même se retrouver promu quelques années plus tard ? Quel système social ne se préoccuperait pas davantage de ce risque que de celui que représente le départ vers l’étranger des non protégés par le bouclier fiscal ?
Dans les maisons de retraite en général, la surmortalité a été plus élevée qu'à domicile ou à l'hôpital: deux fois plus de morts qu'en temps normal! Et encore, le chiffre de 2 640 décès en excès en 2003 ne tient pas compte des pensionnaires qui ont été transférés aux urgences et y sont morts. Enfin la courbe du nombre de morts épouse fidèlement celle de la température, du 1er au 20 août. Aucun décrochage n'apparaît dans la dernière semaine de la canicule, alors même que des consignes de prévention étaient largement diffusées. " Les messages envoyés n'ont eu aucun effet, tout simplement parce qu'ils ne faisaient écho à aucun épisode connu dans la population ", commentait le directeur du laboratoire de santé publique de Marseille. Rassurez vous la France en a tiré les leçons et le gouvernement actuel est prêt à réagir immédiatement si la situation devient rapidement aussi grave qu’en Europe de l’Est depuis plusieurs jours.
LA CANICULE FRAPPE A L’EST
La canicule qui sévit en effet en Europe du sud-est, avec des températures dépassant les 40 degrés, a déjà fait 40 morts, dont 29 en Roumanie. La chaleur, exceptionnelle pour ce début de l'été, a en outre causé la mort de quatre personnes en Grèce, trois en Albanie, deux en Croatie, une en Turquie et une en Bosnie. En Roumanie, touchée depuis près d'une semaine, huit départements et la capitale Bucarest ont été placés en alerte orange. Bucarest est "une plaque chauffante", annonçait la chaîne d'information en continu Realitatea TV, évoquant les températures de plus de 45 degrés qui accablaient la capitale à la mi-journée.
Le ministère de la Santé multipliait les mises en garde à l'adresse des personnes âgées, des enfants et des cardiaques, invités à éviter les sorties. Des tentes de premiers soins ont été dressées au fil des jours dans la capitale roumaine et dans d'autres villes, proposant aux passants de l'eau et la possibilité de faire contrôler leur tension. Les services d'ambulance sont inondés de milliers d'appels depuis une semaine pour répondre notamment à de nombreux évanouissements.
La Bulgarie n'est pas non plus épargnée. Si aucun décès n'était enregistré, les évanouissements se multiplient dans le pays, victimes de températures supérieures à 40 degrés. La Grèce, où la canicule a déjà tué quatre personnes, vivait mardi au ralenti sa journée la plus chaude depuis le début de l'année, avec des services publics exceptionnellement fermés à midi, le mercure devant atteindre les 44 degrés à Athènes et dans le centre du pays. En Turquie, une personne a trouvé la mort mardi à la suite de la forte chaleur que connaît le pays depuis quelques jours. Les autorités ont décrété trois jours de congé pour les malades souffrant de problèmes chroniques, les handicapés et les femmes enceintes. La barre des 40 degrés est également atteinte depuis plusieurs jours en Albanie, où trois morts ont été recensés. Les coupures d'électricité perturbent le fonctionnement des systèmes de conditionnement d'air dans les hôpitaux, les lieux publics et les habitations, avec le risque d'aggraver la situation. Même pic de chaleur en Croatie (deux morts), particulièrement dans l'est et les îles du sud, et en Bosnie (un mort), ainsi qu'en Macédoine et en Serbie, où aucun décès lié à la chaleur n'était officiellement répertorié.
LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE TUE ET TUERA
Partout la canicule sévit. Partout on constate que ce phénomène n’a été pris en compte par aucune politique de santé publique dans des pays très en retard. Le réchauffement climatique tue et tuera près de chez nous et pas seulement en Afrique. Désormais les réalités sont constantes et les effets se répètent comme si personne n’était capables d’anticiper ce qui ne relève plus de la prévision mais de la certitude. En France, on revivra donc exactement les mêmes problèmes : décès des personnes fragiles et incendies dévastateurs pour la nature. Mais
En Italie, les nombreux incendies attisés depuis lundi par un vent violent et une canicule dans plusieurs régions du sud continuaient de mobiliser hier matin les pompiers et la protection civile, notamment près de Palerme où des habitations sont menacées. Mais si le sud de l'Italie souffrait aussi de la canicule et des incendies qui y sont liés, les caprices du ciel étaient différents dans d'autres pays de l'Europe de l'ouest et particulièrement l'Angleterre, où des pluies torrentielles ont provoqué des inondations causant la mort de trois personnes. Mais, rassurez vous, en France on veille. Et notamment dans le secteur de la santé !
"Il y a eu une réunion hier au ministère de la Santé pour dire que tout va bien alors que l'on s'achemine vers des fermetures massives l'été qui devraient concerner environ un tiers des 200 000 lits d'hospitalisation que compte la France", s'est indigné Patrick Pelloux le célèbre responsable national des urgentistes.
L'Assistance publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait pourtant annoncé, en fin de semaine dernière, une moyenne de 2% de lits ouverts supplémentaires par rapport à l'été 2006 pour assurer le fonctionnement des urgences. Un taux "fantaisiste" pour Patrick Pelloux. Selon lui la constat est impitoyable : "les budgets de la plupart des hôpitaux sont en effet déjà dans le rouge, avec un déficit cumulé de 800 millions d'€ et dans ces cas-là, les personnels sont la variable d'ajustement. En cas de vague de chaleur, la situation de crise sanitaire risque de se répéter avec des patients qui resteront sur des brancards durant 24 à 48 heures, faute de lits disponibles". Le porte-parole des médecins urgentistes, Christophe Prud'homme, a signifié que ses collègues seraient prêts à "s'associer à des familles qui porteraient plainte si un de leurs proches décédait sur un brancard cet été, faute de lits et de personnels pour le prendre en charge".
Patrick Pelloux, qui avait déjà alerté l'opinion au début de la canicule de 2003, a également critiqué le projet gouvernemental d'instaurer des franchises médicales sur les soins. "Ce système risque d'entraver l'accès aux soins des plus démunis qui dans ces cas-là se tournent vers les urgences qui ne peuvent pas être la voiture-balai du système sanitaire", a prévenu ce " French Doctor " qui n’a accepté, lui, aucun poste ministériel. Il ne sera audible que quand il sera trop tard. Et, surtout il ne faut pas inquiéter les vacanciers potentiels.
Alors bronzez tranquille Roselyne Bachelot veille et diffusera des communiqués de presse pour pallier le manque de lits dans les hôpitaux. Les effets d’annonce sont toujours plus efficaces que les mesures concrètes. Surtout sur les courbes des sondages.
Mais je déblogue…
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26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 07:28
Lors d’un déplacement au Burkina Faso, j’ai parcouru librement le pays pour traverser les régions dans lesquelles se cultive le coton. J’ai en mémoire, alors que nous roulions le long de la frontière avec le Ghana, une minuscule charrette tirée par un âne résigné le long d’une piste ocre. Suivi par deux jeunes hommes avec lunettes de soleil et tenue impeccable, le brave animal ramenait vers le village une sorte de meringue blanche cinq ou six  fois plus volumineuse que le véhicule servant à son transport. Une vision de cette Afrique condamnée à produire à bas prix des matières premières pour que nous puissions ensuite lui renvoyer des produits manufacturés à des prix élevés pour leurs revenus. Cette image, volée au milieu de nulle part, illustre pour moi la fracture réelle entre le Nord et le Sud dans une mondialisation outrancièrement tournée vers le profit.
Ces deux paysans aux allures décalées transportaient quelques kilos de neige dont ils ne tireraient qu’une poignée de francs leur permettant de survivre durant peu de temps. Leurs regards pourtant accompagnés d’un sourire toujours aussi franc portaient toute leur misère et leur envie. Ces Européens surgis de la poussière de leur 4x4 japonais ne leur semblaient sûrement pas partager leurs soucis. Ils les imaginaient comme les autres, riches, égoïstes, lointains. Leur " or blanc " était bien loin de la réalité de ces échanges commerciaux pervertis qui enfoncent toujours les plus faibles pour gaver toujours les plus forts. Ils se contentèrent de solliciter quelques pièces pour un cliché nous permettant de sauver les apparences tant nous ignorions la réalité économique de l’Afrique du coton.
Célestin Tiendebeogo, le président de l’Association cotonnière africaine, qui regroupe les sociétés d'exploitation de 14 pays africains, dont le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, n'en finit pas, pour sa part, de tirer la sonnette d'alarme. : "Nous sommes déjà à l'agonie et, si rien n'est fait d'ici la fin de la campagne actuelle, nous mourrons". La situation préoccupante du coton africain, concurrencé par les productions fortement subventionnées des Etats-Unis et, à un moindre titre, de l'Union européenne, avait été l'un des dossiers prioritaires que l'Organisation mondiale du commerce (0MC) avait promis de régler rapidement, lors de sa conférence de… décembre 1995 à Hong Kong. Depuis, les engagements n'ont été suivis d'aucune décision pratique et l'état économique des filières du coton, qui représentent le pilier majeur de certains Etats d'Afrique sub-saharienne, s'est encore dégradé. Ainsi, le déficit du secteur avoisine-t-il, aujourd'hui, 600 millions d'€.
Les producteurs de coton doivent faire face au triple effet d'une baisse des prix du coton (la situation pourrait s'améliorer à terme), d'une parité défavorable entre le franc CFA, le dollar et l'€, et de l'augmentation des prix des différents composantes liées à la production, comme les pièces détachées pour tracteur ou les produits chimiques d'origine pétrolière.
BIENTOT UN MILLIARD DE DEFICIT
Un paysan, comme celui que nous avions croisé, consacre désormais 40% de ses revenus, voire 70% dans certains cas, à payer les engrais et les pesticides. Ce qui l'amène, bien souvent, à diminuer la fréquence et l'intensité des traitements, au détriment des rendements et de la qualité. Tout cela risque de ruiner les efforts entrepris depuis une dizaine d'années en matière de productivité et de compétitivité. La menace est prise d'autant plus au sérieux que la production de l'Afrique - 10 à 15% des tonnages mondiaux - peut être facilement compensée par une augmentation des tonnages des premiers de la classe, la Chine, l'Inde, les Etats Unis et le Pakistan.
Pour Célestin Tiendebeogo, le déficit global pourrait, bientôt, dépasser le milliard d'€. Déjà, certaines sociétés nationales, qui achètent la production des petits producteurs, frôlent la cessation de paiement. "Nous ne réclamons pas de subventions. Juste que les Etats-Unis arrêtent de financer leurs fermiers et que nos Etats nous aident à reconstituer nos fonds propres", indique le président de l'ACA, qui rappelle que le coton fait vivre près de 20 millions d'Africains. Le coton constitue une ressource vitale pour la plupart des pays de la région : au Bénin, il représente 75 % des recettes d’exportation ; au Mali, " seulement " la moitié des ressources en devises ; au Burkina Faso, autre grand producteur, ce sont 60 % des recettes d’exportation et plus du tiers du produit intérieur brut (PIB). Pour le Tchad, c’est le premier produit d’exportation. En dehors des devises obtenues, le coton offre de multiples bénéfices. L’huile obtenue à partir des graines représente l’essentiel de la consommation d’huile alimentaire au Mali, au Tchad, au Burkina Faso, au Togo et une proportion importante en Côte d’Ivoire et au Cameroun. Sans parler de l’alimentation pour bétail dérivée du coton.
LES RAVAGES DE LA PRIVATISATION
Avant leur privatisation, les sociétés nationales cotonnières livraient la totalité de leur production (à l’exclusion des semences) aux usines locales. La filière assurait aux agriculteurs l’écoulement de leur récolte (à charge, pour eux, d’acheter les engrais, à ces sociétés quasi monopolistes) et alimentait des usines de petites transformations (huileries notamment). Mais avec la privatisation, notamment celle de l’égrenage à partir du milieu des années 1990, les usines privées ne se sentent plus tenues de livrer leur production de graines aux huileries locales, qui tournent au ralenti . C’est de cette manière que la crise de la vache folle a eu des conséquences indirectes en Afrique. En effet, l’interdiction de l’utilisation de farines animales dans l’alimentation des bovins a provoqué en Europe une forte demande de tourteaux, produits de substitution aux farines carnées.
La graine de coton étant utilisée dans cette production, les fabricants se sont tournés vers l’Afrique, offrant des prix supérieurs à ceux du marché local. Résultat : l’exportation prive les huileries locales de graines de coton. Non seulement on leur achète leur production largement en dessous du prix réel du marché mondial mais en plus on démolit leur fragile système d’autosuffisance.
Pour le continent noir, les dégâts dépassent le secteur cotonnier. Durant les bonnes années, en effet, les groupements de producteurs réinvestissaient les revenus de l’" or blanc " : réfection des pistes, construction d’écoles ou de dispensaires. La fibre constitue ainsi la première exportation du Burkina Faso et du Mali.
Les subventions américaines représentent trois fois le total de l’aide publique au développement des Etats-Unis au continent noir. En 2004, le Mali a ainsi perdu 43 millions de dollars en recettes d’exportation, alors que le soutien financier que lui apporte Washington s’élève à 38 millions de dollars. A la baisse des cours du coton s’ajoute la hausse des prix du carburant, qui renchérit d’autant les coûts de production, notamment dans les pays enclavés comme le Burkina, le Mali et le Tchad. La ruine menace et le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement sort d’une tournée africaine avec justement un passage au Bénin pour rassurer tout le monde.
SEULEMENT SURVIVRE
"La France n'a jamais opté pour le pillage des talents et des compétences africaines. Bien au contraire, elle entend lutter pour une bonne circulation de la matière grise entre les deux continents", a déclaré ce brillant adepte du dialogue Nord-Sud. "Les compétences africaines doivent pouvoir retourner dans leurs pays si elles le décident " a-t-il ostentatoirement ajouté au Benin. Des paroles totalement démagogues quand on connaît la catastrophe qui menace les pays, comme celui où il était, qui tablaient sur le coton pour seulement survivre. " La France est décidée à accompagner le développement de l'Afrique aux côtés des Africains eux-mêmes. C'est cela la notion d'immigration choisie ", a précisé, sans rire, Brice Hortefeux en visite de travail au Bénin.
S'exprimant lors de l'inauguration d'une avenue de Cotonou, dont 90 pour cent du financement ont été assurés par la France, il a affirmé que l'aide au développement constituait une priorité absolue du président français, Nicolas Sarkozy. "Aucune nation en Europe ne ressent autant que la France la profondeur des besoins de l'Afrique, un continent en plein essor", a affirmé M. Hortefeux, assurant que son pays va accroître son aide au développement. Il a simplement oublié de livrer les statistiques prévues pour les reconduites à la frontière de ces hommes qui sont étranglés, laminés par les fermiers américains ou européens gavés de Dollars ou d’Euros et qui rêvent d’une vie forcément meilleure en Europe. Quelle rétorsion la France propose-t-elle contre le dunping américain?
Les Beninois, produisent 330 000 tonnes de coton de première qualité, sans aucun contrôle sur les prix. Ils cultivent du coton et récoltent des déficits. D'autres, en Europe, en Amérique et en Asie, sèment le même coton et récoltent des subventions. Et on vient leur parler de commerce équitable... C'est une injustice. Et ce n’est pas fini car année après année le déficit se creuse !
Les deux paysans sur la piste ocre du Burkina Faso apprécieront les promesses de Brice Hortefeux sur le codèveloppement qui ne les engagent pas du tout puisqu’ils ne les ont jamais entendues et qu’ils ne les entendront jamais. Pour eux il faudra travailler toujours plus pour gagner toujours moins.
Mais je déblogue…
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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 07:34
J’ai regardé avec attention hier les interventions télévisées de Ségolène Royal. J’ai pu constater qu’un certain nombre des chroniques de L’AUTRE QUOTIDIEN qui avaient paru, en leur temps, iconoclastes ne le seraient plus actuellement. Je me réjouis que sur l’Europe par exemple on parle de la nécessité de ne pas bâtir celle que voulait le fameux Traité constitutionnel dont les électrices et les électeurs français n’avaient pas voulu.
Sur les délocalisations dont j’avais cru entendre, lors du débat sur feu le Traîté constitutionnel, qu’elles ne constituaient pas un " véritable danger " pour la France car elles devaient s’inclure dans une mondialisation positive, que la mise à niveau obligatoire des législations sociales, que l’harmonisation de la fiscalité… il y avait véritablement un rapprochement avec des thèses que je pensais passéistes ou même, selon les moments, archaïques.
Il en va de même sur la puissance de Nicolas Sarkozy qui cumulaient les fonctions et donc les moyens et qui surtout profitait d’une facile manipulation médiatique. J’ai pu constater avec plaisir que dans ce domaine aussi Ségolène Royal avait évolué positivement. Victime selon elle d’une trahison du rédacteur en chef de l’AFP sur les modalités d’annonce de sa rupture avec François Hollande, illustrant ainsi ce que je n’ai cessé de dénoncer : on adore les médias quand ils vous encensent on les haït lorsqu’ils vous causent des ennuis. Ce n'est que quand on les utilise à son profit que l'on les soutient. 
Ce système totalement perverti aurait du être vivement dénoncé par tout le Parti socialiste bien avant que le vent tourne. Les exemples ne manquent pas mais peu de monde a le courage de les dénoncer sous peine d’être sanctionné. On va à la télé épancher ses états d’âme mais on évite soigneusement de parler de ce qui fâche.
Ainsi durant environ 4 ans, Nicolas Sarkozy a bâti sa stratégie sur une technique médiatique simple : je créée ou j’exploite un fait inquiétant pour l’opinion dominante et… ensuite je prétends y apporter une solution. Mon image y gagne ainsi en proximité et en efficacité.
Claude Bartolone dans l’émission Ripostes de hier soir à redit ce que je pense depuis des mois : les Françaises et les Français n’ont pas voté pour des programmes mais pour des images. Et à ce jeu là Sarkozy avait beaucoup d’avance car il avait patiemment labouré le terrain médiatique avec le soutien de ses " amis " et de ses " frères ".Ségolène Royal n’a jamais pu rattraper ce retard bien qu’elle ait été portée par les médias lors de la campagne interne. La défaite de Fabius et DSK fut surtout pour eux celle de l’image. L’utilisation forcenée du concept des " éléphants " aura été funeste pour leurs parcours. Elle le reste encore.
Même si je fais parano ou obsédé du complot, je ne peux m’empêcher de penser que tous les événements des banlieues ne furent jamais spontanés. Les multiples images diffusées, les multiples reportages réalisés, les diffusions répétées de certains mots comme " émeutes ", " racaille ", " casseurs "… confortaient le sentiment d’insécurité latent non pas dans les grades villes mais… dans les campagne sou les villages ne vivant qu’avec la télé comme dame de compagnie ! Tout fut calculé, maîtrisé, exploité afin que Nicolas Sarkozy apparaisse comme étant le seul susceptible de garantir cette répression dont j’entends parler dans absolument toutes les conversations que je peux avoir avec des gens de toutes tendances. Pour être vécu comme celui qui fait, qui agit, qui apporte des solutions… il faut avoir un problème à régler ! Les médias et essentiellement la télé ont beaucoup contribué quand il le fallait à construire une image de sauveur providentiel à celui qui s’est installé à l’Elysée. Quand c’était utile car maintenant… le processus n’a plus aucune utilité.
SILENCE TELE
Un fait récent démontre qu’il y a bien eu manipulation dans certaines rédactions sous influence. Vous vous souvenez de l’importance donnée aux incidents de la gare du Nord fin mars dont tout le monde s’accorde à reconnaître maintenant qu’ils ne furent pas si spontanés qu’on a bien voulu le dire, Ils ont joué un rôle dans la campagne grâce à un malheureux fraudeur de ticket de train désormais totalement oublié. Or la semaine dernière des dizaines de jeunes ont cassé des vitres et du mobilier urbain de la gare RER de Cergy-Saint-Christophe et les vitrines de commerces environnant, à Cergy à la sortie d'un concert de rap gratuit. Des sources judiciaires et policières ont confirmé vendredi cette information, parue le jour même dans Le Monde mais repris sans grand tapage que par peu de " Jités ".
Le quotidien a en effet publié un article sur ces violences, s'interrogeant au passage sur le peu d'échos qu'elles ont suscitées. "Dans un autre contexte, écrit l'auteur de l'article, ce type d'événement aurait probablement suscité une large couverture médiatique. Les violences urbaines intervenues, le soir du second tour des législatives, à Cergy (Val-d'Oise), n'ont donné lieu qu'à des articles dans l'édition locale du Parisien. Les faits sont pourtant graves".
Huit jeunes ont été interpellés au cours de ces violences qui se sont déroulées dimanche entre 22h et minuit en marge d'un concert du festival de cultures urbaines, baptisé "100 contests", qui se déroulait du vendredi au dimanche, ont précisé des sources judiciaire et policière.
Six ont été laissés libres à l'issue de leur garde à vue faute de preuves et deux jeunes majeurs ont été jugés en comparution immédiate mardi et mercredi. L'un a été condamné à… dix mois de prison ferme pour avoir cassé un distributeur de boissons dans la gare. L'autre a été condamné à… trois ans de prison dont deux ferme pour avoir incendié une voiture de police municipale qui se trouvait aux abords de la gare RER.
OU ETAIT L’AFP ?
Aucun jeune et aucun policier n'a été blessé durant le concert et au cours des violences qui s'en sont suivies, selon le directeur du préfet du Val-d'Oise, Gérard Gavory. Quelque 120 policiers dont la moitié de CRS, 46 tirs de flash-balls et 25 grenades lacrymogènes pour repousser les émeutiers… Tout ce beau monde est intervenu au plus fort des violences, a précisé la préfecture après un certain temps de réflexion.
Le rédacteur en chef de l’AFP que l’on murmure être très proche de la droite (Ségolène Royal a pu le préciser) a préféré gâcher le sursaut républicain des Français en annonçant la rupture conjugale de l’année. Mais dans ses priorités rédactionnelles il a occulté cette information sur de très graves incidents qui auraient encore accentué l’échec du président fraîchement élu sur sa capacité à… remettre de l’ordre ! A l’autre bout du fil on était également peu réceptif.
Dimanche dernier vers 21h 30, les organisateurs de "100 contests" avaient en effet arrêté le concert "à la fois parce qu'ils aveint eu peur de mouvements de foule qui auraient pu être liés selon eux à des affrontements entre bandes et parce qu'ils s'était mis à pleuvoir", expliquait une source policière. "Du coup une foule de jeunes, dont certains étaient très mécontents, s'était dirigée vers la gare de Cergy où une cinquantaine d'entre eux s'en était pris au mobilier de la gare et aux vitrines d'un bar et d'une pharmacie", avait-elle ajouté. Bizarrement cette information sur des faits se situant à quelques kilomètres des plateaux de télévision où l’on causait des résultats des élections législatives, la nouvelle n’est pas parvenue via l’AFP ! Imaginons un instant que les mêmes affrontements aient eu lieu il y a seulement quelques mois : images dès les journaux de la nuit et le lendemain visite sur les lieux du Ministre de l’Intérieur promettant des sanctions exemplaires !
L’AUTOCENSURE PERMANENTE
Selon une source judiciaire, il y avait 400 jeunes dans et aux abords de la gare RER au moment de l’émeute dont "une partie seulement" ont pris part aux violences. Selon Gérard Gavory, "ce n'est pas une bagarre entre bandes" qui est à l'origine des violences. "Sur les vidéos surveillance du concert, on voit des mouvements de foule mais pas d'affrontement et il n'y a pas eu de blessés", explique une source policière. Toujours de source policière, des jeunes ont envahi les voies de chemin de fer quand ils sont arrivés dans la gare. Le trafic a dû être interrompu ce qui a provoqué l'afflux de voyageurs et des bousculades dont "les jeunes ont profité pour casser", selon cette source.
Samedi dernier, à la sortie d'un autre concert, les forces de l'ordre étaient intervenues pour disperser des jeunes qui tentaient de bloquer la route, a précisé une source policière. L'enquête a été confiée à la sûreté départementale du Val-d'Oise et croyez moi on aura une réponse rapide. Sûrement aussi vite que pour la gare du Nord.
Cette réalité aurait pu illustrer parfaitement le contexte actuel d’un système médiatique national totalement muselé par un travail de fond sournois incitant tout le monde à l’auto censure. Car le mal est là : il n’y a même plus de débat sur les options journalistiques car la volonté générale se résume à ne pas avoir d’emmerdements avec ce que l’on diffuse. Comme il n’y a plus de concurrence réelle entre les diverses chaînes et les quelques quotidiens nationaux survivants on anticipe sur les volontés des gens qui comptent. On se tait. On zappe. On oublie. On ne fâche surtout pas. On va dans le sens de l’opinion dominante voulant que les uns soient " bons " et les autres " mauvais ", que le peuples soit idiot et que tout n’est pas bon à dire ! En revanche dès que l’on a une laine à tirer sur une personne sans trop de défense, on y va vite car le riSque est limité.
Ségolène Royal a été piégée. Je veux bien l’admettre par cette diffusion anticipée de sa séparation. Elle ne l’est pas toujours car elle sait aussi parfaitement exploiter à son avantage le système en contrant sur Canal + puis sur TF1 l’impact des décisions du Conseil national de son propre parti. Le samedi elle demeure dans la France paisible, le lendemain elle sacrifie aux obligations de la France médiatique. Comme tous les autres : elle jongle entre la tentation du silence et celle de la parole. Au fait Nicolas Sarkozy aurait glissé ce conseil à ses nouveaux ministres : " on a jamais vu un ministre perdre son poste pour avoir refusé un interview, par contre on en a vu beaucoup le perdre pour en voir accordé un… ". Il sait au moins de quoi il parle.
Mais je déblogue…
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24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 15:44
Refondation : le mot est à la mode même s’il n’est pas très enthousiasmant. Toutes les dépêches de ce week-end l’emploie avec des sens bien différents. Il est vrai que parfois, dans l’actualité, surgissent ainsi des concepts. On a eu droit, du temps de Mitterrand, à la " convivialité " qui fut ainsi remise à la mode. Il y eut ainsi récemment l’adjectif " juste " appliqué dans toutes les situations, " l’ouverture " ressassé sur toutes les ondes, le " pacte " vieux mot qui a ressurgi brutalement, le " changement dans la continuité " envisagé comme une étrange startégie… Désormais il faudra, durant quelques semaines, en prendre son parti, chacun mettra à sa sauce personnelle la nécessité de la " refondation ".
D’abord, avant de parler de " refondation ", il faudrait être certain d’avoir coulé des fondations. Or cette opération nécessite un boulot exigeant que peu d’ouvriers savent réellement effectuer. Il faut réaliser des plans précis dans plusieurs domaines avec le soutien de techniciens spécialisés puis s’attaquer au travaux de terrassement pour y couler le béton qui supportera un édifice. La vie politique vient de s’emparer de cette méthode voyant la destruction de l’ensemble lui-même puis celle de la place nette.
Il semble que personne ne soit prêt à effectuer pareille opération de mise à plat en dehors du député Vert, Yves Cochet, qui a appelé samedi, les Verts réunis à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en Conseil national inter-régional (Cnir, le parlement des Verts) à "se dissoudre" pour… "refonder l'écologie politique".
JE NE CROIS PAS AUX REFORMES INTERNES
"Les Verts sont malades et en miettes, il faut les dissoudre, je ne crois pas aux réformes internes", a-t-il déclaré en toute franchise au cours d'un débat houleux sur l'échec des écologistes aux élections présidentielles et législatives.
"Nous n'avons pratiquement pas progressé depuis 33 ans, l'écologie politique n'a pas fait progresser l'état de la planète, nous avons échoué", a déploré le député de Paris. "Il faut refonder l'écologie politique, il faut vraiment changer tout, appeler tous les gens pour qui la priorité unique, c'est l'écologie, à cette refondation", a-t-il soutenu. "Pour cela, il faut s'offrir, montrer que nous sommes prêts à nous sacrifier, les Verts doivent disparaître en tant que structure pour réapparaître le lendemain en tant que refondation", a-t-il ajouté.
Appelant tous "les écologistes" à cette "refondation", il a estimé que "la priorité du Modem, ce n'est pas l'écologie, la priorité du PS, ce n'est pas l'écologie et la priorité de la gauche radicale, ce n'est pas l'écologie.Il faut construire un parti de la résistance à Sarkozy, mais aussi à l'ordre du monde", a-t-il encore lancé. Avouez que Cochet est dans l’air du temps et qu’il n’y va pas par quatre chemins.
Dissoudre les Verts pour repartir à zéro dans tous les domaines, à quelques semaines des municipales, ce serait suicidaire mais dans le fond peut-être a-t-il une vision réaliste des ruines actuelles de ce mouvement miné par des positions locales toujours d’un égoïsme absolu.
Le seul parti qui ne se nourrit que des " je suis contre " chaque fois qu’une projet les touchant personnellement est mis en œuvre, est en effet en… " miettes " car incapable de s’aligner sur des concepts généraux clairs et objectifs. Le conseil national interrégional des Verts a refusé à une forte majorité, aujourd’hui la proposition du député de Paris Yves Cochet de dissoudre les Verts afin "de refonder l'écologie politique". Son texte a été repoussé, dimanche, par 50 voix contre, 8 pour, et 14 abstentions. Pas question de refondation… par autodestruction !
JE NE JETTE PAS LA PIERRE
Autre système qui se profile au Parti Communiste, la refondation par réutilisation des techniques ancestrales. Elle se base sur la mise en œuvre de principes soit disant éprouvés car ceux qui ont été appliqués jusque là on conduit à la fissuration de l’édifice de la Place du Colonel Fabien puis à son effondrement total au plan national. Toutes les tentatives de renforcement par des soutiens venus de l’altermondialisme se sont en effet révélés inefficaces car ils ont cédé les uns après les autres.
Le député communiste Patrick Braouezec, très bien élu dans la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis, a jugé mardi que le Parti communiste Français traverse "une crise qui s'est approfondie à l'occasion de cette élection présidentielle. Je ne jette pas… la pierre à Marie-George Buffet", a-t-il souligné. Ce rénovateur qui a soutenu la campagne de José Bové a au contraire dénoncé "une erreur de stratégie d'une direction, d'une ligne politique".
Cet échec n'est pas simplement dû à "une question d'ego, mais à des questions d'appareils", aussi bien au "Parti communiste Français qu'à la Ligue communiste révolutionnaire. Les deux à mes yeux sont responsables de cet échec et on voit aussi les conséquences de cet échec, de cette stratégie qui nous amènent à 1,9% au soir du premier tour" de l'élection présidentielle, a conclu Patrick Braouezec. Il va falloir refonder sur une base extrêmement faible alors la tentation de retour au " bon vieux temps " existe.
André Gérin, député du Rhône a des positions extrêmement claires : " Cette ligne d’union populaire peut se concevoir dans le cadre du prochain congrès, à condition de mettre les cartes sur la table, de voir clair dans les contradictions du dernier congrès et de mettre fin à cette politique d’effacement du PCF, de mettre fin à cette stratégie suicidaire qui veut affirmer envers et contre tout que le PCF serait un élément dépassé et secondaire. Oui le parti peut se reconstruire. Oui le Parti communiste peut sortir de toutes les équivoques en rachetant ses erreurs, ses échecs et ses abandons de classe, en mettant au cœur du projet politique la rupture avec le capitalisme, en fondant un humanisme révolutionnaire, le communisme du 21ème siècle, en aidant à un rassemblement majoritaire des classes populaires et du peuple de France pour construire une société nouvelle. Il faudra bien que la question des dirigeants, de leur légitimité politique, publique et populaire, la question du ou de la secrétaire national, de l’équipe qui dirige et décide soit examinée, décidée, partagée, par l’ensemble des adhérents du PCF ". Là encore il y a fort à parier que cette tendance radicale ne sera pas suivie car elle met en cause l’appareil existant qui se protègera de la démolition pure et simple !
LA TECHNIQUE DU MIKADO
Il reste le PS où l’on a choisi la technique du Mikado pour la refondation. Vous savez ce jeu qui consiste à démolir l’enchevêtrement des barres sans faire trembler les unes ou les autres. Le jeu est tellement délicat que l’on décidé hier de prendre son temps alors que l’on sait que pour gagner parfois il faut savoir secouer toute la pile et sacrifier quelques points pour finir par récupérer la dernière mise. Le patient assemblage d’Epinay n’a plus d’actualité. Il repose sur des poutres maîtresses qui n’existe plus du tout car très rares sont celles et ceux au sein du Parti qui connaissent exactement la manière dont elles se sont imbriquées les unes dans les autres sous l’égide de l’architecte Mitterrand.
 Les fondations avaient été savamment réparties entre des composantes peu à peu fusionnées avec la réussite de 1981 mais ce fut en définitive de courte durée. Les lézardes apparues après 2002 sont bel et bien présentes. Elles persitent. Elles viennent même d’être accentuées par les déclarations fracassantes et répétées de Ségolène Royal. Ce n'est pas un hasard.
Elle sait pertinemment que ses propos vont élargir les failles existantes, vont faire éclater les emplâtres dissimulant les réalités. Elle cherche l’éclatement rapide de sa structure minée de l’intérieur par des termites idéologiques qui travaillent dans l'ombre. Hier elle n’a réussi qu’à ressouder les énergies dispersées dans un réflexe d’autodéfense similaire à ce qui se passe chez les Verts ou au PCF. Les occupants des lieux vont s’organiser pour éviter que le toit ne leur tombe sur la tête.
Dans un mail envoyé aux adhérents de Désirs d'avenir, Ségolène Royal évoque, bulletin d'adhésion en ligne à l'appui, cette "force que nous devons faire fructifier". Et explique que l'association "doit aujourd'hui se doter de moyens plus solides". Alors que l'entourage de François Hollande évoque la possibilité d'en finir avec les adhérents à 20 €, l'ex-candidate fondera-t-elle son propre courant, avec une réunion, hier, de socialistes de la capitale, puis une autre avec des adhérents parisiens de Désirs d'avenir, mardi ? Une proche en est persuadée : "Il n' y a pas une once de doute, elle va mener la bataille." Sans ou, s'il le faut, contre le parti… La refondation sera fera certainement sans elle car elle risque bien de devenir le Bayrou de la Gauche à un moment où à un autre.
En fait il y aura bien des " maçons " pour prendre en mains cette œuvre de reconstruction. On sait qu’ils demeurent les véritables spécialistes de la mise en place des solutions pouvant accueillir ensuite une strcuture parfaitement équilibrée. Ils vont avoir du boulot car le mot même de refondation n’existe pas... dans le dictionnaire Larousse. Une preuve, s’il en fallait une, que tout est encore à inventer en politique !
Mais je déblogue…. 
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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 15:12
Les campagnes électorales concrètes, proches du terrain, permettent de découvrir la véritable réalité des femmes et des hommes qui y sont impliqués. Elles révèlent aussi les espoirs qui seront les valeurs sûres de demain car le seule véritable révélateur est celui de l’action. Il faut bien constater que l’on est passé, durant mes 30 années ininterrompues de participation à la vie publique, du militantisme dévoué à la participation calculée. C’est très tendance de chercher ce que l’on peut espérer d’une apparition aux cotés de l’un ou de l’autre et il faut bien convenir que tous les gestes sont calculés. Il arrive même que l’on mette en cause l’organisation globale d’une campagne pour des problèmes liés à une personne. Bien évidemment quand la victoire est au bout du chemin on oublie vite ces moments de doute et ces absences notables mais le faits sont néanmoins incontournables. La lucidité oblige à effectuer une analyse objective de ces réalités et ce n’est pas chose facile car les mises en cause ne sont pas toujours vécues sereinement.
Durant ces dernières semaines, diverses figures du Parti Socialiste sont descendues soutenir deux modestes candidats sans importance particulière sur l’échiquier nationale. La neuvième circonscription de la Gironde ne constituait pas un enjeu majeur comme pouvaient l’être la seconde détenue par Alain Juppé, la troisième de la Somme avec Peillon, la sixième de la Saône-et-Loire avec Montebourg, la huitième du Val d’Oise avec DSK ou la dixième de l’Essonne avec Julien Dray… Eux avaient un enjeu évident de pouvoir alors que nôtre parcours n’était marqué que par la volonté de participer à une action collective de résistance. Ils n’avaient besoin que d’eux-mêmes pour imposer leur image. Chez nous il en allait tout autrement.
UN HEUREUX BASCULEMENT DE 3 %
Le passage de Laurent Fabius, après qu’il eut débusqué la hausse de la TVA prévue par Borloo, nous a rassurés sur la valeur de celui qui est doté véritablement d’un stature sereine d’homme d’Etat. Je sais qu’inévitablement de tels propos seront brocardés car entachés de parti prix potentiel. Et pourtant, je pourrai dire le contraire si je pensais le contraire. Son bref crochet par Créon m’aura, une fois encore convaincu de son intelligence concrète et plus encore de sa capacité à saisir les lieux, les faits, les gens. Il aura marqué en quelques minutes la campagne locale en donnant une valorisation particulière à une démarche. En fait au PS on a déjà oublié que sans sa pugnacité face au Ministre de l’Economie le nombre des députés PS auraient été très inférieur à 150.
Pendant que les uns et les autres se chamaillaient pour savoir qui… serait candidat en 2012, il a fait basculer les 3 % qui transforme un échec en victoire dans toutes les élections. Les spécialistes estiment à ce niveau de 2,5 ou 3 % l’impact du taux de la TVA sociale annoncé par l’ex-Maire de valenciennes. Si on les enlève à Montebourg, Dray, DSK, Bianco et à bien d’autres leurs résultats ne sont pas les mêmes. Fabius est devenu utile " techniquement " mais inutile " politiquement " selon les appréciations de ses adversaires. Il a pourtant de l'avis de ebaucoup sauvé un résulat en obligeant la droite à percer le mur des apparences. Ce n'est pas de la flagornerie mais un simple constat objectif!
Parmi ceux qui ont accepté de descendre vers Langon, il en est un autre qui y aissera une empreinte forte :le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), Razzye Hammadi ! Ce gars là possède déjà une stature prometteuse. Né le 22 février 1979 à Toulon, il est le fils d'une mère tunisienne qui travailla d'abord aux abattoirs de La Ciotat puis chez un opticien et d'un père algérien grossiste en fruits et légumes, qui est décédé quand il avait 16 ans, il a des allures jaurésienne de tribun utilisant d’ailleurs un peu trop les effets oratoires classiques.
Incisif et volubile il frappe fort. Ainsi hier il n’y ait pas allé par quatre chemins quand il a " supplié " Ségolène Royal " d'arrêter " et " de jouer collectif ", et lui a demandé " d'avoir un peu plus d'humilité et de respect pour la force collective qui l'a portée ".
MOUILLE LE MAILLOT
" Pendant la campagne présidentielle, "il y a de jeunes militants qui ont mouillé le maillot (...) et on leur dit: 'le programme que vous avez défendu, la candidate n'y croyait pas'!", a-t-il poursuivi. Il faisait ainsi allusion aux critiques de Ségolène Royal, mercredi, sur le SMIC à 1500 € et la généralisation des 35 heures. " On a Sarkozy pour cinq ans mais cette même candidate, sa priorité, ce n'est pas comment on va vivre notre opposition et notre force de proposition pendant cinq ans, mais ce qu'elle pourra incarner en 2012 ", a encore déclaré le président du MJS. Dans la matinée, Ségolène Royal avait parlé d'une " probable " candidature en 2012. "Il faut avoir un peu de respect pour les gens", a-t-il poursuivi. Pour lui, "le Parti socialiste et la candidature de la gauche en 2012 n'appartiennent à personne, si ce n'est aux générations à venir".
"Ce que je demande à Ségolène Royal, c'est (...) d'avoir un peu plus d'humilité et de respect pour la force collective qui l'a portée, même s'il y avait plein de choses qui n'allaient pas pendant la campagne, y compris certaines qui étaient de (sa) responsabilité personnelle", a-t-il encore déclaré avec une louable franchISE;
Dans une tribune adressée, par ailleurs, hier à la presse, Razzye Hammadi a souhaité que le débat de la rentrée soit "dédié aux raisons de la défaite", parlant de " droit d'inventaire " et de " préparation de la refondation de la gauche ". Il se dit aussi favorable à une désignation du candidat socialiste à partir de 2010, faute de quoi elle serait "noyée dans les enjeux d'ego", et à un congrès " après les municipales " pour éviter " la personnalisation des enjeux ", comme le souhaite le premier secrétaire François Hollande. Le moins que l’on puisse écrire c’est qu’il ne l’envoie pas dire ! C’est clair, net et sans langue de bois… Dans les discussions que j’ai eues avec lui j’ai pu m’en rendre compte : ce garçon a un avantage sur beaucoup, celui d’être apparemment libre !
CONTOURNER L’OBSTACLE
La réponse n’a pas tardé car ce jeune aux dents longues et acérées ne faisait que résumer une position largement majoritaire au sein du PS. En fait il effectuait une synthèse des toutes les informations parcellaires semées par les uns et pas les autres, sur les ondes. Ségolène Royal retenue sur son territoire régional décidait de ne pas participer au Conseil national du PS… et lançait immédiatement un appel à ses partisans pour qu’ils rejoignent massivement la structure " Désirs d’avenir " anticipant sur une fracture interne possible au sein du PS. Elle adopte la fameuse tactique consistant à contourner un obstacle quand… il paraît infranchissable.
Elle sait en effet que dans les sections, elle ne retrouvera pas en 2008 les fans enthousiastes qui avaient fait le match avant le match. Ceux qui avaient cru, pour la majorité d’entre eux, qu’en la désignant le octobre dernier ils avaient déjà gagné l’élection présidentielle ont perdu beaucoup de leurs illusions. On ne les a pas vus durant la période des législatives ou très peu sur le terrain prétextant que le militatisme ne se mesurait pas aux kilomètres parcourus pour distribuer. Et dans les secteurs géographiques où ils détenaient une part des responsabilités les résultats n’ont pas été enthousiasmants. Les réunions des sections ont été rares depuis les présidentielles et actuellement tout est fait pour masquer la débandade puisque le moment de payer plein pot une adhésion pour 2007 approche. En fossilisant le plus rapidement ses forces dans une structure " associative " parallèle elle " met au congélateur " le processus qui lui a permis d’emporter le combat interne. Il sera toujours temps de le ressortir le moment venu.
Les " consommateurs " venus " acheter " le droit de voter ponctuellement en faveur de celle que les médias leur présentaient comme la seule pouvant battre Sarkozy ne voient vraiment pas à payer pour débattre de l’avenir de la gauche. Ce n’était pas leur motivation qui se résumait au seul soutien de Ségolène Royal. Fin 2007 on constatera un amaigrissement réel des sections qui avaient été dopées artificiellement puisque l’on estime qu’à peine 30 % des inscrits ont réellement participé à la campagne des législatives sur le territoire national. Ce constat a ouvert la voie au calendrier de François Hollande car il illustre qu’être militant c’est surtout être constant dans ses engagements et savoir ne pas changer de cap au gré du vent médiatique. Et ça, heureusement ça ne s’achète pas avec 20 € !
Mais je déblogue… 
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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 12:44
30 à 40.000 fonctionnaires ne seront pas remplacés dans le budget 2008, annonce le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, Eric Woerth. "Globalement 70.000 fonctionnaires partiront en retraite d'ici l'année prochaine…Donc c'est un sur deux, à peu près la moitié qui ne seront pas remplacés. 30, 35, 40.000 c'est de cet ordre-là", a-t-il expliqué sur la radio BFM. "On commencera dans le budget 2008", assure Eric Woerth, qui précise que "chaque ministère" contribuera "à l'effort". Le ministre estime que cette réduction est dans "l'intérêt" des cinq millions de fonctionnaires. "Ce n'est pas une vision de calculette, ce n'est pas une vision comptable, c'est aussi une façon de moderniser la fonction publique en offrant plus de pouvoir d'achat à la fonction publique", qui recevra "la moitié des économies réalisées", explique Eric Woerth.
Il faut absolument décoder le message : partout des coupes sombres seront effectuées dans les services. Moins d’enseignants, moins de gendarmes, moins de personnels dans les Préfectures, moins de contrôles sur toutes les opérations de la vie quotidienne : le libéralisme tout crin va donc s’installer en faisant croire que le pays ira mieux quand il se sera débarrassé de toutes celles et tous ceux qui en assurent son équité, son efficacité et sa pérennité. Ce mythe qui consiste à prôner une diminution des frais de fonctionnement de la République en la privant de tous ses moyens d’action relève d’une vision à court terme de l’avenir. On a vu ce que donnait par exemple le numerus clausus dans le domaine de la santé car, dans les faits, on s’orientera vers la même solution dans tous les Ministères avec des nombres de recrutements à ne pas dépasser quelles que soient les contraintes.
UNE SORTE DE NUMERUS CLAUSUS
Le système en apparence valable perdra vite de sa pertinence pour plusieurs raisons. Il entraînera l'obligation de reconnaissance des diplômes des autres pays européens, alors qu'aucun contrôle ne pourra s'exercer sur la délivrance de ces diplômes, parfois même il n'y a pas de numerus clausus dans ces pays (exemple : Europe de l'Est) et diminuera donc même le recrutement hexagonal. Il générera une alternance de périodes "fastes" et de périodes "creuses" ce qui ne manquera pas de se produire par exemple dans l’enseignement avec les fluctuations démographiques et les mouvements de population. Il y a fort à parier que l’on manquera de postes très rapidement dans certaines régions ou dans certains quartiers. Il renforcera la sécurité offerte par des professions protégées qui attireront de nombreux candidats et donneront des difficultés croissantes d’entrée dans le monde du travail des jeunes diplômés que l’on continuera à former (à quoi servira une licence de l’éducation si les IUFM se referment sur des concours très restreints ?). Se posera alors dans la fonction publique le même problème que pour les concours de médecine et de pharmacie qui laissent sur le carreau des milliers d'étudiants recalés avec une voire deux années non valorisables. Le chômage des jeunes va donc obligatoirement s’aggraver provoquant des déséquilibres des générations. Comment va-t-on financer un système social quand par exemple 100 000 fonctionnaires recrutés devront financer la retraite de 200 000 partants ?
De même, la " massification " des concours les rendra moins pertinents, moins en adéquation avec les qualités requises par les professions et leurs formations. Les " quotas " par ministères subiront énormément l'influence des lobbies et des syndicats professionnels qui chercheront par tous les moyens soit à maintenir leurs effectifs soit au contraire à privatiser pour maîtriser les rouages de l’état républicain en profitant de la carence en personnel.
La suppression de milliers de postes va donc accentuer l’inégalité territoriale et se révèlera catastrophique à terme dans certaines régions qui verront totalement disparaître leurs services publics (perceptions, DDE…) comme le numérus clausus a été inefficace pour réguler géographiquement la densité médicale.
UN TRANSFERT VERS UN AUTRE STATUT
Il est certain que l’annonce du non remplacement de la moitié des fonctionnaires d’Etat partant vers la retraite n’est qu’un effet d’annonce. En effet, il se traduira par simplement un transfert vers un autre statut. Ne vous faites aucune illusion, les électrices et les électeurs qui s’enthousiasmeraient pour cette mesure démagogique ne se rendent pas compte qu’ils paieront forcément avec… les impôts locaux ce que l’Etat n’assurera plus. Des exemples précis existent.
Prenons celui des personnels non enseignants dans les collèges et les lycées. En s’en déchargeant vers les départements et les régions le Ministère de l’Education a simplement évité de se confronter aux récriminations des parents des élèves réclamant des taux d’encadrement nettement supérieurs à ceux existant lors du transfert. Eric Woerth peut déclarer ce qu’il veut, la réalité sera toute autre. Quand dans un collège le Conseil général veut simplement ajuster le nombre de cuisiniers aux effectifs… il soulève une tempête avec manifestations, occupation des lieux et pétition. Et personne ne se pose la véritable question : comment les collectivités locales vont elles gérer leurs finances en palliant dans les faits le désengagement de l’Etat ? Elles ne pourront absolument pas refuser de rendre les services indispensables à la population et appliquer le principe d’un fonctionnaire sur deux non remplacé.
Un autre exemple ? La DDE désormais totalement démembrée ne va plus assurer le suivi de certains documents d’urbanisme pour le compte des petites communes (instruction de permis de construire) et donc au 1° octobre il faudra recruter au niveau communal ou intercommunal pour poursuivre ces missions données désormais aux… maires. Comment expliquera-t-on que l’état baisse ses prélèvements grâce au dégraissage de la DDE alors que les impôts locaux augmenteront obligatoirement pour faire face à des… recrutements obligatoires de fonctionnaires ? Le piège est en passe de se refermer. L’Etat s’érode avec une constance désastreuse et se soulage de tout ce qui représente une charge incontournable au nom d’une décentralisation mal explicitée et surtout non financée.
Le percepteur de Créon assume la responsabilité d'exécution et surveillance de plus de 160 budgets différents avec un personnel qui devrait être réduit de moitié.. dans l'avenir. Désormais sous le fallacieux prétexte que les collectivités locales doivent assurer leur gestion librement on n’exerce plus que des contrôles épisodiques et aussi à posteriori qui permettront ainsi de mettre en évidence la mauvaise gestion de ces vauriens d’élus locaux !
LE CHEMIN INVERSE
La République doit assurer aux citoyens l’équité de ses interventions sur tout son territoire. Il faut bien reconnaître que le chemin inverse est emprunté depuis maintenant quelques années : l’Etat n’est plus équitable et impartial puisqu’il a renoncé à se donner les moyens de l’être. Il est vrai que la notion d’impôts opposée à celle du profit est devenue obsolète. Elle devient même totalement proscrite du langage politique comme s’il s’agissait d’une injure faite au peuple. Elle reste pourtant le fondement même de la démocratie qui consiste à faire apporter à chacun sa contribution équitable au bonheur de tous.
On en est arrivé à une telle évolution des mentalités que l’on a parfois l’impression qu’il faudrait revenir au régime censitaire qui voyait, avant l’instauration du suffrage universel, voter que ceux qui acquittaient un impôt direct… et donc que les patrons du CAC 40 détiendraient un nombre de suffrages proportionnel à leur participation financière à la vie collective. Surtout que, selon eux, la plupart du temps, leurs impôts ne servent qu’à entretenir des cohortes faramineuses de fonctionnaires inutiles qui les empêchent de réaliser... davantage de profits.
Deux problématiques structurant le débat fiscal restent étrangement discrètes à quelques jours d’un débat parlementaire sur le " paquet fiscal " : quels sont le niveau et la structure des ressources publiques ? Au fond, c'est bien sûr ces deux questions essentielles que devrait porter un véritable affrontement politique. Pour s'en convaincre, il suffit de voir le temps médiatique consacré à l'impôt de solidarité sur la fortune, inversement proportionnel à son poids dans les recettes fiscales. Quelques vérités fiscales méritent donc d'être rappelées pour rétablir les termes du débat fiscal.
L'impôt n'est jamais neutre. Il procède de choix de société dans la répartition des richesses et le financement de l'action publique. Ainsi, un impôt progressif pourra contribuer à réduire les inégalités, un objectif qu'un impôt proportionnel ne peut s'assigner puisqu'il ne privilégie que le seul rendement financier. Un système fiscal équilibré, c'est-à-dire comportant des impôts (sur les revenus, les bénéfices, le patrimoine et la consommation) progressifs et, dans une moindre mesure, proportionnels, n'est donc pas simplement logique ni même "rentable", il est en outre favorable à la cohésion sociale.
L'impôt n'est pas antiéconomique. Il finance des facteurs publics indispensables à l'activité économique comme l'éducation, la santé, les infrastructures publiques... De plus, par la redistribution, il permet de soutenir la consommation, principal levier de la croissance.
L'impôt n'est pas complexe du fait de sa progressivité (les impôts sur le revenu et de solidarité sur la fortune sont progressifs) mais à cause des nombreuses niches fiscales dont le coût budgétaire annuel avoisine, tous impôts confondus, les... 50 milliards d'€. Il serait donc assez facile de retrouver les fonds publics nécessaires à la mise en place d’un service public de qualité. Ce n’est même pas une question de volonté mais surtout une question de choix de société. C’est trop tard : les Françaises et les Français l’ont fait. Attendons leurs réactions quand il sera trop tard!
Mais je déblogue…
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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 14:30
Aujourd’hui Alain Juppé a rendu son verdict sur son avenir en politique. Je ne veux absolument pas tirer sur une ambulance d’autant que j’ai moi-même connu en 93 le même contexte : minoritaire à Créon et donc battu aux législatives malgré tous les efforts consentis pour cette élection. Je n'avais pas pour autant renoncé. Il y a certes bien peu de ressemblances entre les deux cas et ce serait vaniteux au possible de comparer les contextes. Pourtant il faut bien reconnaître que, dans la vie publique, il n’y a jamais de bout du chemin et que surtout il ne faut jamais se calquer sur le cas… Jospin. La jurisprudence voulant que tout échec doive être suivi, à un certain niveau, de la tentation de Venise ne constitue pas une vérité absolue. Les événements extérieurs pèsent sur toutes les élections sur un territoire apparemment réduit. Le nier c’est croire en une personnalisation excessive de la vie publique.
En fait l’échec de Juppé réside dans l’accumulation de très nombreuses erreurs successives et ne peut être le fruit d’une seule campagne électorale. En refusant d’examiner l’histoire comme base de l’explication du présent les analystes ne font que du factuel sensationnel dénué de tout réalisme. C’est pourtant très à la mode dans le monde des médias qui considèrent que les… articles trop longs ou les reportages trop pédagogiques désintéressent les destinataires du message. Il faut faire bref, synthétique, sommaire et… forcément non pédagogique. Dans de nombreuses chroniques de L’AUTRE QUOTIDIEN on pourrait retrouver une annonce de cette défaite d’autant plus aisée à prévoir qu’elle a été concédée à un femme d’une extraordinaire pugnacité.
D’abord il faudrait revenir à l’an 95 avec le parachutage d’Alain Juppé sur le port de la Lune bordelais. Tout le monde a effacé de sa mémoire la manière exacte dont Chaban à bout de forces a imposé son successeur en difficulté déjà à Paris. Meurtri par un véritable échec dans la capitale qu’il devait quitter en raison des suspicions multiples pesant sur sa gestion compliquée du RPR et de la Mairie de Paris il avait profondément choqué le milieu chabaniste en écartant quelques séides de celui qui avaient soutenu l’ancien premier ministre. La plus virulente, difficile à bâillonner fut Simone Nouailles dont on sait quel rôle précieux elle jouait sur certains quartiers bordelais et surtout ce qu’elle représentait en matière de contacts personnels. Bien d’autres prétendants au fauteuil laissé vacant par celui qui était beaucoup plus radical socialiste que Gaulliste se sont tus mais n’ont pas pour autant disparu de la circulation. Certains ont mis leur mouchoir sur leur déception pour continuer à exister ou ont avalé des couleuvres avec un appétit particulièrement généreux.
LES MILIEUX HISTORIQUES
Malgré les apparences, la greffe n’a jamais totalement prise et ce en dépit des qualités de Juppé ou de ses efforts pour moderniser une ville qui s’était endormie durant une bonne décennie. Dans les immeubles des Chartrons, dans ceux de Caudéran ou de Saint Augustin, bien que l’on ait continué à voter « politiquement correct » il reste un fond de méfiance vis à vis de celui qui n’a jamais su avoir le comportement consensuel, à la bordelaise, de Chaban. On aime le rond de jambe, la flatterie, les apparences trompeuses, la noblesse de style, les racines du terroir, la bonne franquette qui encanaille. On a horreur des donneurs de leçons, des arrogants, des sûrs d’eux, des psychorigides, des tueurs nés, des empêcheurs de tourner en rond dans les microcosmes discrets où se règlent les affaires. Il subsiste un fond anti-Juppé dans les milieux historiques. Bien évidemment il est très discret mais il existe. Il peut représenter globalement sur la ville environ 2 à 3 000 voix. Cette réalité subsiste dans certains cercles.
Ensuite, il est certain que tous les épisodes électoraux antérieurs avaient largement laissé planer un doute masqué par des commentaires bienveillants de la part d’une presse gênée aux entournures (d’ailleurs elle a été vertement rappelée à l’ordre lors de l’inauguration de Vinexpo). Les élections municipales partielles souhaitées par le maire de retour du Nouveau monde avaient été bien mal estimées. Elles portaient déjà en germe l’échec du 17 juin.
La perte d’un siège à la mairie et celle d’un autre siège à la CUB, malgré les cocoricos de « victoire significative » reflétaient déjà un divorce latent entre la ville et son enfant prodige. Il avait été masqué par une faible participation puisque bien des électrices et des électeurs indécis n’avaient pas cru bon dans un contexte spécial d’aller manifester leur opposition. Néanmoins on pouvait prévoir qu’une faible brise contraire pouvait tout faire basculer. Un score se mesure toujours en écart de voix mais pas nécessairement en pourcentages car la jauge est aléatoire.
GAGNANT… PERDANT
« Retour gagnant » a-t-on pu lire et entendre dans les médias. La progression de Juppé de plus de 6 points par rapport à 2001 masquait le fait que l’UMP perdait à la fois… 118 voix, un élu municipal et un élu communautaire dans cette partielle. La progression de la liste PS-PCF était un élément significatif. En progressant de plus de 5 points et de 1 600 voix alors que l’on compte 4 000 suffrages en moins, on peut penser que la dynamique de rassemblement de la gauche autour de cette liste avait fonctionné. Par ailleurs, les Verts, qui perdaient 173 voix, n’ont absolument pas bénéficié de l’absence de listes « concurrentes » comme c’était le cas en 2001 où les liste de MM. Diallo et Teisseire avaient recueilli respectivement 2 180 et 2 200 voix.
L’extrême gauche s’effondrait avec un score pour la LCR inférieur de 313 voix avec 1 118 voix, alors que là aussi l’absence de liste LO (1 178 voix en 2001) aurait pu profiter à la liste menée par M. Bichindaritz. Le Front national progresse légèrement et principalement sur le 7ème canton (La Bastide) où toute sa campagne fut centrée sur le rejet de construction d’une mosquée. La liste de gauche a donc réussi à mobiliser un électorat. Sur les 1 600 voix gagnées, 1 000 proviennent des 1er (Bacalan-Les Aubiers), 5ème (St-Michel) et 6ème (Belcier-Carle Vernet) cantons. Ce progrès à gauche posait la question de l’avancée significative de la bipolarisation de la vie politique et d’une prime au rassemblement à gauche dont a bénéficié la liste conduite par Jacques Respaud.
Le peu de temps pour développer des thèmes avait néanmoins vu surgir dans le paysage bordelais ceux du logement et de l’emploi de même que la question des services publics et de l’accueil de la petite enfance. Le clivage gauche/droite s’affirmait en germe sur la ville avec un progrès sensible des listes affirmant cette identité de gauche. L’ère Chaban du consensus plus ou moins mou suite au Yalta de partage de la CUB était effacé.
Assurément, M. Juppé ne pouvait pas arguer, comme il l’avait fait, d’un « carton plein » et d’une « victoire totale ». La défection des Bordelais pour cette partielle précipitée, le contexte national, ont accentué cette fois le vote à gauche quand de moins en moins d’électeurs ont accordé leur confiance à la droite dans le département. Les séquelles du vote anti Sarkozy se sont également reportées sur celui qui avait accepté de le soutenir en étant numéro 2 d’un gouvernement très anti chiraquien. On ne pardonne pas facilement à Bordeaux !
DEJA UNE OPPORTUNITE MANQUEE
Peu d’analystes avaient souligné que si Alain Rousset avait accepté de partir lors des législatives partielles antérieures ayant « poussé » Hugues Martin de justesse à l’Assemblée nationale, il n’y aurait même pas eu… de combat cette fois-ci ? Juppé lui-même confiait, à certains responsables politiques du PS, qu’il n’avait pas compris comment le Président du Conseil régional avait pu renoncer à cette opportunité. Le travail de fourmi effectué par Michèle Delaunay prolongé de quelques mois allait en fait accentuer ces deux tendances. Elle avait le résultat antérieur comme socle, un résultat extrêmement positif obtenu par Ségolène Royal et une « boboïsation » croissante de la 2° circonscription dont les logements neufs sont… peuplés de fonctionnaires désireux de se rapprocher de leur lieu de travail. La révolution souterraine était en marche depuis maintenant 3 ou 4 ans !
Le territoire qui fut enkysté autour du commerce, des métiers de bouche, de l’artisanat, des ouvriers du port et surtout de retraités dociles a connu une lente mais inévitable mutation. On se contente pourtant dans 4 articles similaires publiés le même jour dans Sud-Ouest du 20 juin d’insister sur « l’idiotie d’un électorat qui n’aurait pas encore compris qu’il avait fait battre le meilleur d’entre tous ». Ce n’est véritablement pas bon pour Alain Juppé… car il accrédite l’image de quelqu’un qui n’admet pas la défaite. Cette avalanche véritablement exceptionnelle (plus de 600 lignes de texte à sa gloire) doublée de photos de liesse après une défaite avait quelque chose d’offensant pour les lectrices et els électeurs n’ayant pas voté pour celui dont on vante les mérites à longueur de page. Mais en revanche pas une analyse fouillée des causes de son échec et surtout de son avenir.
Qui a rappelé que la mise  en garde de Fillon n’était destinée qu’au seul Juppé puisqu’il aurait fallu ne tsunami de gauche pour que tous les autres ministres candidats perdent leur fauteuil de député ? Elle n’est lancée que quand les candidatures sont déposées et que l’on sait à l’Elysée que Juppé, avec une petite poussette vers le précipice, disparaîtra de la scène politique nationale. Il est trop tard pour lui. Il part au combat en multipliant els sondages qui sont tous défavorables… Cherchez à qui profite le « crime » et vous aurez une idée plus exacte de la machination mise en place. Le clan Chirac qui pouvait espérer survivre est décapité. Un ennemi de plus disparaît !
Mais je déblogue…
 
Aujourd'hui au cours de l'émission présentée par le funeste Patrick Sabatié sur France Bleu national entre 13 h et 14 h , ce ne fut qu'une honteuse propagande en faveur d'Alain Juppé... Les journalistes ou présentateurs de télé présents (je ne veux même pas citer leur nom) sur Bordeaux (aux frais du contibuable) pour la Fête du Fleuve ont encensés leur hôte dont le départ aurait été catastrophique pour la ville. Une honte pour une radio... financée par des fonds publics! C'est tout juste s'ils n'ont pas demandé un nouveau vote aux législatives pour... réparer cette erreur du suffrage universel qui l'avait éliminé du paysage politqiue nationale. Un vrai scandale!
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