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1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 16:23
Outre une petite période plus froide au début du mois de décembre lié à des masses d’air venues de l’est, force est de constater que depuis septembre, nous connaissons une période de douceur étonnamment continue. Une tendance que confirme ce début d’année où nous ne cessons de voir tomber les records : la moyenne des températures des premiers jours du mois de janvier se trouve supérieure de six, sept, voire huit degrés aux normales saisonnières. Affolant mais dans le fond de plus en plus habituel. Le 9 janvier dernier, la France a battu des records de températures maximales dans l’après-midi avec près de + 20° à Marseille et à Perpignan. Et le 10 janvier, c’est au tour des minimales, avec 12° à Abbeville ou encore 9° à Strasbourg! Un dernier indicateur inédit est la douceur de ces températures hivernales durant la nuit. C’est incontestable l’hiver n’existe plus
D’un point de vue général, l’Europe se trouve soumise à des différences de masses d’air très variées durant l’hiver: celles qui viennent des pôles, celles liées au Gulf Stream ou encore les flux qui remontent du sud-ouest. En cette période de l’année, ces derniers ont plutôt coutume de rester au niveau des tropiques. Ce qui n’est pas le cas en ce moment puisque ces masses d’air chaud balaient l’ensemble du vieux continent. Elles apparaissent comme la raison première de la douceur que nous connaissons actuellement. Ensuite, il y a des explications plus ciblées: les records de températures de jour sont liés au rayonnement solaire alors que ceux de la nuit dépendent non seulement de la présence des masses d’air chaud, mais aussi de l’existence d’une couverture nuageuse compacte qui, au-dessus de nos têtes, ne bouge pas. Ces faits permettent de prévoir la poursuite d’un hiver plus doux que la normale dans les trois prochains mois. Ce qui ne signifie pas qu’il ne fera pas froid. Comme au mois de décembre, nous devrions connaître de petits épisodes frisquets mais peu durables ce qui ne fera pas l’affaire d’une nature qui explose sous l’effet du réchauffement climatique ambiant.
Le 9 janvier dernier était la deuxième journée la plus chaude jamais enregistrée depuis 1950. La première remonte au 15 janvier 1975. On ne parlait pas alors de réchauffement climatique. En revanche, ce dernier se mesure plutôt à une échelle de la décennie: les années connues les plus chaudes remontent à 1994, 2003 et 2006. Un podium très contemporain, ce qui est inquiétant.
UN CONSTAT PREOCCUPANT
Cependant selon un bilan provisoire publié hiuer par Météo France, l'hiver 2007-2008 a été le plus ensoleillé en France depuis 1950, et plus chaud de 1,1°C que la normale. Le rapport précise que " la durée d'insolation a été exceptionnelle ", notamment sur les deux tiers nord du pays. Avec une température moyenne supérieure de près de 1,1°C à la normale, l'hiver 2007-2008 devrait se situer autour du dixième rang des hivers les plus doux depuis 1900, a encore précisé Météo France, dans un communiqué.
Selon les données recueillies du 1er décembre 2007 au 28 février 2008, l'hiver a été "exceptionnellement ensoleillé, particulièrement sec et relativement doux", résume Météo France. Il a débuté " fraîchement " avec une température moyenne inférieure à la normale de près de 0,7°C en décembre, avant d'atteindre 2,3°C au-dessus des normales mensuelles en janvier et 1,8°C en février. Des records ont été enregistrés dans le Nord le 19 janvier (minimales proches de 12°C), dans le Sud-Est le 28 janvier (maximales proches de 23°C) et dans le Nord-Est le 24 février (maximales proches de 20°C), a noté Météo France.
L'ensoleillement des mois de décembre et février a été " remarquable ", celui de janvier " plus contrasté ". Ainsi, à Paris, le soleil a brillé près de 300 heures, contre une moyenne de 187 heures sur la période 1991-2000. L'ensoleillement a également " sensiblement " dépassé les moyennes dans le Sud-Ouest et a été excédentaire dans le Sud-Est, mais dans une moindre mesure, étant proche de la normale dans l'extrême Sud-Est. En ce qui concerne les précipitations, le bilan est déficitaire dans la grande majorité des régions pour l'hiver, tout particulièrement en Auvergne, dans les Pyrénées et sur le pourtour méditerranéen. C’est la conjonction de ces deux phénomènes qui va devenir inquiétant. Mais comme l’on annonce l’arrivée de Claude Allègre au Ministère de l’écologie on sera vite rassuré car il balaiera au nom du sarkozysme les dangers de cette évolution pourtant incontestable !
Les pluies ont été " généralement proches ou supérieures aux normales sur le tiers Nord de l'Hexagone, les régions Limousin et Midi-Pyrénées, mais déficitaires sur la façade Atlantique et le Sud-Est ", précise le communiqué. En février, la presque totalité du pays a connu un temps " remarquablement sec ". Météo France souligne également que cet hiver peu pluvieux a fait suite à un automne déjà très sec, deux saisons habituellement propices à la recharge des nappes souterraines. Enfin, en ce qui concerne l'enneigement, il a été proche de la normale durant la saison sur les Alpes du Nord, excédentaire sur les Alpes du Sud, mais très nettement déficitaire sur l'ensemble de la chaîne pyrénéenne
LE BORDEAUX MENACE
Ce changement climatique risque de bouleverser la nature des vins, ont expliqué des experts réunis vendredi 15 février à Barcelone, dans le nord-est de l'Espagne. " Les conséquences du réchauffement climatique se font déjà sentir. La vendange intervient déjà dix jours plus tôt qu'avant dans presque toutes les régions vinicoles ", a mis en garde le Français Bernard Seguin. Il s'exprimait à l'ouverture du IIe congrès international sur le changement climatique et le vin. Et ses propos devrait singulièrement inquiéter les viticulteurs déjà aux prises en France avec la mondialisation. Une modification des produits n’arrangera certainement pas la situation car elle va uniformiser la production et rendre la spécificité bordelaise très fragile.
Le responsable de recherches sur le climat à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) s'est aussi demandé si le Bordeaux restera en effet le Bordeaux dans l'hypothèse où les températures augmenteraient de 5 ou 6 degrés.
Le vin doit en effet mûrir lentement et une maturation accélérée par la hausse des températures, associée au manque de pluies, nuit au raisin puis au vin, ont expliqué les experts réunis dans la capitale catalane.
A l'avenir les vins risquent d'être plus durs, avec un taux d'alcool supérieur et un taux d'acidité réduit nuisible aux nuances aromatiques. Ce phénomène entraînera en outre une hausse des prix dans les pays qui taxent selon le degré d'alcool. On ira vers des produits plus proches de ceux du Chili ou de l’Argentine que de ceux de notre terroir. Heureusement pour les viticulteurs Nicolas Sarkozy leur annonce l’arrivée de celui qui nie les effets du réchauffement climatique et qui leur démontrera qu’ils sont dans l’erreur.
A LA SANTE D’ALLEGRE
Longtemps, il y eut la rumeur Jack Lang au gouvernement. L'intéressé semblait consentant mais les députés UMP l'étaient beaucoup moins ce qui l’oblige à demeurer un pauvre député socialiste qui ne vient que rarement pour s’épancher devant les micros à l’assemblée mais jamais pour participer au travail de son groupe d’origine. Pour relancer l'ouverture, Nicolas Sarkozy vient donc de lancer un autre nom : celui de Claude Allègre. Le mammouth du jospinisme est aujourd'hui disponible et surtout il piaffe d’impatience. Il tient des propos très critiques à l'encontre de la ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse. Logique, puisque c est sur son poste qu'il lorgne. Allègre confie que la décision n'appartient plus qu'à lui. "Un jour, c'est oui, l'autre non." En tout cas, ajoute-t-il avec sa rude franchise, "dans le contexte actuel, on ne pourra pas dire que j'accepte par plaisir personnel..." Il pourra aller, s’il s’ennuie, de temps en temps donner un coup de main à Borloo. On l’enverra répéter ses propos de l’express qui resteront comme son testament écologique : " Il y a sans doute un changement climatique, mais ce dernier est caractérisé plus par de brusques fluctuations, à la fois dans l'espace et dans le temps (la canicule ou l' "été pourri" en sont des exemples, comme les tornades extrêmes ou l'augmentation des inondations), que par un réchauffement général. La cause de cette modification climatique est inconnue. Est-ce l'homme? Est-ce la nature? Les archives glaciaires ou historiques nous indiquent que le climat est un phénomène capricieux. Les théories météorologiques mathématiques le confirment. Donc, prudence. Mais la dénonciation de la responsabilité de l'homme quant au réchauffement de la planète permet de ne rien faire". On veut bien le croire mais cet hiver il n’a pas dû souvent sortir de chez lui… A moins que son goût de l’ouverture le conduise à vivre les portes et les fenêtres grandes ouvertes en permanence ! Il aura au moins l’avantage d’avoir la capacité de mettre en mai prochain tout le monde dans la rue rapidement. Et s’il fait beau ce sera plus agréable !
Mais je déblogue…


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commentaires

H
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