15 juin 2008
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Le moral des Français va encore chuter. Les bénéfices potentiels des chaînes privées de télévision sont menacés. L'inutilité des visites présidentielles sur le terrain sera mise en évidence. Les gens installés n'auront plus de crédibilité. Que dire des « éléphants » qui semblent s'entendre comme un troupeau au moment de choisir son chef ? La semaine prochaine sera décisive pour la place que trouvera la France dans le concert européen. On saura si elle peut encore jouer un rôle intéressant où si la pauvreté de sa situation actuelle, non conforme aux apparences qu'elle veut en donner, ne lui permet plus de jouer des mécaniques.
En fait le bateleur qui est aux commandes se gargarise encore et toujours de mots d'effets d'annonce alors qu'il a tout foiré depuis le début. Il est à la fois comédien, imbu de sa personne, obsédé par les retombées médiatiques de ses provocations mais il accumule les erreurs qui conduisent à la catastrophe. Par exemple la composition du groupe dont il a la charge ne correspond à aucune logique réelle ou la gestion dans les périodes difficiles des personnes qu'il a pourtant lui-même choisies s'est révélée erratique. En fait il lui faudrait un miracle pour sauver ce qui peut l'être encore mais personne n'y croît véritablement même parmi les plus farouches supporteurs. Ce contexte qui entoure la France reflète parfaitement son avenir très aléatoire et il faudra bien qu'à un moment ou à un autre il faille régler l'addition !
Cette équipe de France qui erre dans une Europe qui tourne rond pour certains mais qui tourne à l'humiliation pour d'autres fort maltraités vit toujours sur une image victorieuse oubliée. Visiblement elle n'a plus les moyens de ses ambitions et c'est bien ce qui transparaît de ces prestations sur la scène internationale. Pour être clair l'équipe de France de football, que l'on ne peut plus appeler celle des « Bleus » pour de basse considération mercantiles, ressemble étrangement à celle qui gouverne le pays. Un parallèle saisissant quand on compare deux démarches : l'une politique et l'autre sportive. Les mêmes erreurs produisent en définitive les mêmes effets. Et nul doute que la semaine prochaine marquée le mardi 17 juin par une grande grève nationale et par le match couperet entre la France de « Domenech-Sarkozy » et l'Italie de « Donadoni-Berlusconi » constituera véritablement le révélateur de quelques tristes réalités ! Un affrontement qui se jouera sur un coup de dés !
PLANS MULTIPLES
Durant la « campagne » préliminaire de multiples erreurs ont ainsi été commises par le « patron » qui a confondu effets d'annonce répétés et efficacité concrète. Il a par exemple basé une bonne part de la phase de préparation sur « l'ouverture » allant jusqu'à donner leur chance à des « inédits » pour ensuite les oublier et revenir aux chevaux de retour. Cette tactique a montré ses limites puisqu'elle a conduit à présenter une liste sans grande imagination si ce n'est une seule surprise faite pour donner le change ! « Depuis notre arrivée, il passe plus de temps à essayer de tromper les journalistes qu'à s'occuper du groupe », s'agace un joueur des « Rouges » ce qui ressemble étrangement à la position du premier collaborateur du sélectionneur de l'Elysée qui déclare ouvertement qu'il y avait des « tensions » entre eux, « parce que la vie quotidienne est difficile, parce que ça va très vite, parce qu'il faut gérer tous les jours des centaines de décisions et que parfois, il peut arriver qu'il y ait des décalages dans les décisions ».
Lors des cinq matchs préparatoires, Raymond Domenech n'a jamais voulu admettre qu'il s'agissait pour lui de travailler pour une compétition précise et il a multiplié les annonces de plans successifs. Ses incessants changements de système (milieu en losange notamment), comme ses choix de joueurs (Trezeguet face à l'Angleterre, Toulalan milieu droit face à l'Espagne) ou sa logique d'affronter trois équipes sud-américaines ne répondaient à aucune cohérence. Le 4-4-2 traditionnel de départ a été abandonné face aux Pays-Bas au profit du 4-2-3-1 du Mondial 2006. Ce schéma n'avait plus été utilisé depuis un inintéressant France - Maroc le 16 novembre 2007 (2-2). Et pour réhabituer ses joueurs à ce système, il les a même dispensés de mise en place tactique la veille du match comme si ses paroles allaient être suffisantes pour gommer les difficultés constatées par tous les observateurs avisés!
Cette méthode consistant à vivre au jour le jour, à annoncer chaque matin un changement de cap pour ensuite revenir à celui qui précédait, de promettre que demain sera meilleur que la veille sans... véritablement en connaître le contenu et les conséquences met en évidence une instabilité personnelle forte qui porte préjudice à la stabilité globale du groupe dont on a la charge. Le moral en prend un coup. L'enthousiasme s'évapore. Les repères sont volontairement gommés. Tout le monde sait que dans les périodes fastes antérieures, un dialogue s'était véritablement instauré entre le décisionnaire ayant en charge « l'équipe » et des « cadres » représentatifs. Désormais l'ego du maître des clés du succès étant surdimensionné on en est revenu à une absence totale d'échanges constructifs.
CHANGEMENT SANS CONTINUITE
La composition même de la liste des gens chargés de mener le combat sur le terrain prête à discussion. Il est aisé de critiquer aujourd'hui la liste des 23 proposée par Raymond la Science mais il faudra bien à un moment ou à un autre trouver les raisons d'un échec programmé ; A l'approche du match décisif face à l'Italie, les limites du groupe choisi par le sélectionneur sont évidentes car il est dans l'incapacité de proposer une solution alternative. En manageant la notoriété des uns, l'expérience des autres il a tourné le dos aux principes même de la « réforme » à tout prix voulue par le mentor élyséen.
A l'image d'un Robben ou d'un Van Persie côté hollandais, Ben Arfa aurait pu, par exemple, changer la tournure d'un match par son dynamisme, son explosivité et même osons le dire par son individualisme critiquable mais aussi parfois salvateur. Mexès aurait pu prendre la relève du « sénateur » Thuram qui confond « carrière durable » et « durabilité de ses moyens physiques », Sagna aurait avantageusement remplacé un Sagnol aux abonnés absents depuis des mois et Trezeguet (banni sur le seul critère de son mauvais caractère) ou Saha, voire Cissé auraient pu être substitués à un Gomis encore trop immature au plus haut niveau et n'ayant conquis sa place que sur deux coups d'éclat éphémères. Mais le patron n'en a fait qu'à sa tête avec une morgue et une condescendance agaçante quand on a connu l'affabilité et la modestie de ceux qui ont obtenu dans les mêmes circonstances similaires des résultats beaucoup plus probants. probablement au détriment de l'équilibre et de la qualité de sa liste.
Les éléphants demeurent bien présents dans le paysage même s'ils n'ont plus les moyens de tenir leur rôle. Il y a fort à parier que deux ou trois d'entre eux ne figureront plus dans la sélection future et qu'ils devront se résigner à regagner le cimetière où sont vénérés les chevaliers de la balle ronde. Ils y partiront la tête basse certains qu'ils n'auront pas été reconnus à leur juste valeur et plus encore qu'ils ne méritaient pas les critiques dont ils auront fait l'objet eu égard de leur prestigieuse carrière ! C'est une constante dans le sport et... la politique française.
DES MAUVAIS CHOIX FACTUELS
Dans le feu de l'action il a été facile de constater que les bonnes décisions n'étaient pas prises au bon moment car au fameux principe « la bonne personne à la bonne place » Nicolas Domenech s'est comporté comme Raymond Sarkozy en substituant... le principe de Peter. La gestion du groupe et des solutions alternatives à celles ayant contribué à l'échec actuel a montré lors de cet Euro ses limites. En matière de ce que l'on appelle le « coaching » la France a prouvé son incapacité à modifier le cours d'un « match » comme c'est le cas actuellement à l'échelle européenne.
Face à la Roumanie, alors que les Bleus jouent mieux en seconde période, il modifie son système pour incorporer Gomis et Nasri à la place d'Anelka et de Benzema avec comme seul résultat une désorganisation complète de ce qui pouvait se révéler efficace. La performance du sélectionneur face aux Pays-Bas s'est révélée plus médiocre encore. Domenech s'est fourvoyé en choisissant Gomis pour ajouter plus de poids à son équipe alors que la solution passait sans doute par la finesse technique d'un Nasri plus capable que les autres de négocier dans un contexte libéral. Il avait les moyens techniques d'exploiter dans les « vides » laissés par le milieu de terrain néerlandais très laxiste et faire la différence avec Ribéry. Anelka ou Benzema auraient pu aussi apporter beaucoup au côté d'Henry, sûrement plus que le pauvre Gomis qui n'est là qu'au titre de « l'exception innovante ».
En fait la visite de « Raymond Sarkozy » aux troupes de « Nicolas Domenech » n'aura pas changé fondamentalement la donne sauf pour des images vite enlevées de l'album présidentiel mercredi matin. D'ailleurs il semble bien que le « Président-sélectionneur-entraineur-joueur » qui est installé à l'Elysée après avoir été « Ministre-Président-candidat » se tourne résolument vers un autre football : le football... américain que lui a vanté son nouvel ami Georges W. Bush.
Mais je déblogue...
En fait le bateleur qui est aux commandes se gargarise encore et toujours de mots d'effets d'annonce alors qu'il a tout foiré depuis le début. Il est à la fois comédien, imbu de sa personne, obsédé par les retombées médiatiques de ses provocations mais il accumule les erreurs qui conduisent à la catastrophe. Par exemple la composition du groupe dont il a la charge ne correspond à aucune logique réelle ou la gestion dans les périodes difficiles des personnes qu'il a pourtant lui-même choisies s'est révélée erratique. En fait il lui faudrait un miracle pour sauver ce qui peut l'être encore mais personne n'y croît véritablement même parmi les plus farouches supporteurs. Ce contexte qui entoure la France reflète parfaitement son avenir très aléatoire et il faudra bien qu'à un moment ou à un autre il faille régler l'addition !
Cette équipe de France qui erre dans une Europe qui tourne rond pour certains mais qui tourne à l'humiliation pour d'autres fort maltraités vit toujours sur une image victorieuse oubliée. Visiblement elle n'a plus les moyens de ses ambitions et c'est bien ce qui transparaît de ces prestations sur la scène internationale. Pour être clair l'équipe de France de football, que l'on ne peut plus appeler celle des « Bleus » pour de basse considération mercantiles, ressemble étrangement à celle qui gouverne le pays. Un parallèle saisissant quand on compare deux démarches : l'une politique et l'autre sportive. Les mêmes erreurs produisent en définitive les mêmes effets. Et nul doute que la semaine prochaine marquée le mardi 17 juin par une grande grève nationale et par le match couperet entre la France de « Domenech-Sarkozy » et l'Italie de « Donadoni-Berlusconi » constituera véritablement le révélateur de quelques tristes réalités ! Un affrontement qui se jouera sur un coup de dés !
PLANS MULTIPLES
Durant la « campagne » préliminaire de multiples erreurs ont ainsi été commises par le « patron » qui a confondu effets d'annonce répétés et efficacité concrète. Il a par exemple basé une bonne part de la phase de préparation sur « l'ouverture » allant jusqu'à donner leur chance à des « inédits » pour ensuite les oublier et revenir aux chevaux de retour. Cette tactique a montré ses limites puisqu'elle a conduit à présenter une liste sans grande imagination si ce n'est une seule surprise faite pour donner le change ! « Depuis notre arrivée, il passe plus de temps à essayer de tromper les journalistes qu'à s'occuper du groupe », s'agace un joueur des « Rouges » ce qui ressemble étrangement à la position du premier collaborateur du sélectionneur de l'Elysée qui déclare ouvertement qu'il y avait des « tensions » entre eux, « parce que la vie quotidienne est difficile, parce que ça va très vite, parce qu'il faut gérer tous les jours des centaines de décisions et que parfois, il peut arriver qu'il y ait des décalages dans les décisions ».
Lors des cinq matchs préparatoires, Raymond Domenech n'a jamais voulu admettre qu'il s'agissait pour lui de travailler pour une compétition précise et il a multiplié les annonces de plans successifs. Ses incessants changements de système (milieu en losange notamment), comme ses choix de joueurs (Trezeguet face à l'Angleterre, Toulalan milieu droit face à l'Espagne) ou sa logique d'affronter trois équipes sud-américaines ne répondaient à aucune cohérence. Le 4-4-2 traditionnel de départ a été abandonné face aux Pays-Bas au profit du 4-2-3-1 du Mondial 2006. Ce schéma n'avait plus été utilisé depuis un inintéressant France - Maroc le 16 novembre 2007 (2-2). Et pour réhabituer ses joueurs à ce système, il les a même dispensés de mise en place tactique la veille du match comme si ses paroles allaient être suffisantes pour gommer les difficultés constatées par tous les observateurs avisés!
Cette méthode consistant à vivre au jour le jour, à annoncer chaque matin un changement de cap pour ensuite revenir à celui qui précédait, de promettre que demain sera meilleur que la veille sans... véritablement en connaître le contenu et les conséquences met en évidence une instabilité personnelle forte qui porte préjudice à la stabilité globale du groupe dont on a la charge. Le moral en prend un coup. L'enthousiasme s'évapore. Les repères sont volontairement gommés. Tout le monde sait que dans les périodes fastes antérieures, un dialogue s'était véritablement instauré entre le décisionnaire ayant en charge « l'équipe » et des « cadres » représentatifs. Désormais l'ego du maître des clés du succès étant surdimensionné on en est revenu à une absence totale d'échanges constructifs.
CHANGEMENT SANS CONTINUITE
La composition même de la liste des gens chargés de mener le combat sur le terrain prête à discussion. Il est aisé de critiquer aujourd'hui la liste des 23 proposée par Raymond la Science mais il faudra bien à un moment ou à un autre trouver les raisons d'un échec programmé ; A l'approche du match décisif face à l'Italie, les limites du groupe choisi par le sélectionneur sont évidentes car il est dans l'incapacité de proposer une solution alternative. En manageant la notoriété des uns, l'expérience des autres il a tourné le dos aux principes même de la « réforme » à tout prix voulue par le mentor élyséen.
A l'image d'un Robben ou d'un Van Persie côté hollandais, Ben Arfa aurait pu, par exemple, changer la tournure d'un match par son dynamisme, son explosivité et même osons le dire par son individualisme critiquable mais aussi parfois salvateur. Mexès aurait pu prendre la relève du « sénateur » Thuram qui confond « carrière durable » et « durabilité de ses moyens physiques », Sagna aurait avantageusement remplacé un Sagnol aux abonnés absents depuis des mois et Trezeguet (banni sur le seul critère de son mauvais caractère) ou Saha, voire Cissé auraient pu être substitués à un Gomis encore trop immature au plus haut niveau et n'ayant conquis sa place que sur deux coups d'éclat éphémères. Mais le patron n'en a fait qu'à sa tête avec une morgue et une condescendance agaçante quand on a connu l'affabilité et la modestie de ceux qui ont obtenu dans les mêmes circonstances similaires des résultats beaucoup plus probants. probablement au détriment de l'équilibre et de la qualité de sa liste.
Les éléphants demeurent bien présents dans le paysage même s'ils n'ont plus les moyens de tenir leur rôle. Il y a fort à parier que deux ou trois d'entre eux ne figureront plus dans la sélection future et qu'ils devront se résigner à regagner le cimetière où sont vénérés les chevaliers de la balle ronde. Ils y partiront la tête basse certains qu'ils n'auront pas été reconnus à leur juste valeur et plus encore qu'ils ne méritaient pas les critiques dont ils auront fait l'objet eu égard de leur prestigieuse carrière ! C'est une constante dans le sport et... la politique française.
DES MAUVAIS CHOIX FACTUELS
Dans le feu de l'action il a été facile de constater que les bonnes décisions n'étaient pas prises au bon moment car au fameux principe « la bonne personne à la bonne place » Nicolas Domenech s'est comporté comme Raymond Sarkozy en substituant... le principe de Peter. La gestion du groupe et des solutions alternatives à celles ayant contribué à l'échec actuel a montré lors de cet Euro ses limites. En matière de ce que l'on appelle le « coaching » la France a prouvé son incapacité à modifier le cours d'un « match » comme c'est le cas actuellement à l'échelle européenne.
Face à la Roumanie, alors que les Bleus jouent mieux en seconde période, il modifie son système pour incorporer Gomis et Nasri à la place d'Anelka et de Benzema avec comme seul résultat une désorganisation complète de ce qui pouvait se révéler efficace. La performance du sélectionneur face aux Pays-Bas s'est révélée plus médiocre encore. Domenech s'est fourvoyé en choisissant Gomis pour ajouter plus de poids à son équipe alors que la solution passait sans doute par la finesse technique d'un Nasri plus capable que les autres de négocier dans un contexte libéral. Il avait les moyens techniques d'exploiter dans les « vides » laissés par le milieu de terrain néerlandais très laxiste et faire la différence avec Ribéry. Anelka ou Benzema auraient pu aussi apporter beaucoup au côté d'Henry, sûrement plus que le pauvre Gomis qui n'est là qu'au titre de « l'exception innovante ».
En fait la visite de « Raymond Sarkozy » aux troupes de « Nicolas Domenech » n'aura pas changé fondamentalement la donne sauf pour des images vite enlevées de l'album présidentiel mercredi matin. D'ailleurs il semble bien que le « Président-sélectionneur-entraineur-joueur » qui est installé à l'Elysée après avoir été « Ministre-Président-candidat » se tourne résolument vers un autre football : le football... américain que lui a vanté son nouvel ami Georges W. Bush.
Mais je déblogue...