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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 07:40
Sommes nous encore en République ? Qui peut véritablement tolérer un série impressionnante de faits avérés qui n’émeuvent guère des médias, incapables de se libérer de leurs sponsors amis du Président. Dramatique dans un monde où le bourrage de crâne atteint son paroxysme et où rien ne semble provoquer la moindre émotion civique. Il faut en effet une sacrée dose de courage pour passer des heures à fouiller sur Internet et dénicher toutes ses informations éparpillées qui n’intéressent ni TF1, ni le service public, ni les journaux bien pensants et lus par personne. Elles n’entrent dans aucun foyer et sont éparpillées dans le vent de l’oubli comme les fleurs de pissenlit. Elles ne pèsent guère plus sur les consciences préoccupés par des diffIcultés purement matérielles ou par le drame qui se joue à l’Elysée entre Nicolas et Cécilia. Une déchirure dans la vie d’un pays atone, apathique, en dépression nerveuse, quand on sait combien ce " douloureux " problème va perturber le fils de la famille. En revanche Paris-Pravda ne vous en causera pas tant que le Président n’aura pas bouclé le plan de com’ en cours d’élaboration.
Même de Villepin avec lequel je ne partage pas grand chose fait un constat identique. Il a certes attendu d’en être victime, mais sa position mériterait par exemple une invitation de PPDA au journal de 20 heures. Il pourrait y expliquer que nous ne vivons plus dans une société de l’information mais dans une société de la désinformation permanente. L'ex-Premier ministre a expliqué à son arrivée au pôle financier du palais de justice de Paris qu'il comptait expliquer, lors de cette audition, que "dès lors que cette affaire a eu des développements médiatiques, la réponse qui a été celle du gouvernement et de la présidence de la République a été la meilleure possible. Je crois que la réaction, la réponse de l'Etat a été irréprochable". Dans une note adressée par Dominique de Villepin aux juges, et que Libération a pu consulter, l'ancien Premier ministre s'en prend de façon directe à Nicolas Sarkozy. 
Dans une annexe intitulée " Nicolas Sarkozy, une partie civile pas comme les autres ", il est ainsi écrit: " Quand on désigne du doigt un faux coupable et qu’on se désigne soi-même comme une victime politique, on enclenche, dans un pays comme le nôtre, une véritable chasse à l’homme où tous les moyens sont bons, rumeurs, délation, calomnie, désinformation… Comme le souhaite le Président de la République, j’entends bien m’expliquer auprès de la justice sur l’ensemble des points qui me concerne, mais je n’entends pas être le seul ." Selon lui, ce sont " les acteurs du dossier eux-mêmes " qui ont accrédité la thèse politique, suivant "la logique bien connue du bouc-émissaire ". Cette prise de position pourrait être appliquée plus largement aux techniques actuelles utilisées contre les immigrés. Ils sont actuellement instrumentalisés et odieusement traités pour seulement dissimuler les catastrophes programmées par un gouvernement qui détruit de manière irrémédiable les fondements même du système social français.

ARRETEE A 7 ANS DANS SON ECOLE
Tenez avez vous entendu parler sur TF1, en dehors de la détresse de ce pauvre Galouzeau de Villepin, de l’interpellation de l’enfant d’un couple albanais, sans papiers, qui a eu lieu il y a quelques jours dans l’école Ferdinand-Buisson à Montauban, dans des circonstances pour le moins troublantes dans une démocratie.
Les parents venaient d'être arrêtés avec leur fille aînée, Marseda, 8 ans, apparemment lors d’un contrôle routier et totalement par hasard. Le commissaire de police de Castelsarrasin prétend pourtant qu’ils ont été arrêtés en flagrant délit de vol, et s’est empressé de le faire savoir à la presse.
 Renseignement pris auprès de l’avocat de la famille, ce vol n’est pas avéré : il n’y a pas eu de flagrant délit, ni de dépôt de plainte… mais en revanche il y aura de la promotion au mérite pour ce policier d’élite. Il faut savoir qu’il a déployé un zèle qui mérite l’irrespect le plus total. Deux de ses policiers se sont présentés dans l’école. Ils se sont adressés au directeur en lui déclarant que les parents d’Armen avaient eu… un accident et qu’ils venaient chercher l’enfant. Le directeur, inquiet, après de nombreuses questions sur l’état de santé des parents, s’est finalement entendu dire que les parents étaient au commissariat de police de Castelsarrasin. Il a donc refusé de laisser partir l’enfant en l’absence des parents. Puis il en a référé à son inspecteur d’académie (Serge Dupuy qui est de ma promotion d’Ecole normale) qui l’a d’abord soutenu, avant de tourner casaque.
Après des contacts entre la police et l’Inspection académique, cette institution de l'Education nationale a en effet affirmé au directeur de l’école qu’il y avait une commission rogatoire pour placement d’enfants et que l’enfant devait être remis aux policiers. C’est ce qui s’est passé : Armen, 7 ans, a quitté l’école, encadré des deux policiers en uniforme et en armes, au milieu des… autres enfants et des parents en pleine sortie des classes. A ce jour, personne n’a vu la dite commission rogatoire. L’enfant a été conduit au commissariat, et malgré la promesse faite, il n’a pas été présenté à ses parents. Marseda, sa sœur aînée, a été violemment arrachée à ses parents, et les deux enfants ont été placés en foyer par l’aide sociale à l’enfance. Avaient-ils une ordonnance de placement ? Elle ne figure pas, en tout état de cause, dans le dossier de la famille que l’avocat détient. Dès le lendemain, la famille, parents et enfants, ont été placés en Centre de Rétention Administrative.

FERDINAND BUISSON REVIENT !
Si Paris- Match-Pravda vous abreuve d’images sur la séparation élyséenne du siècle (au moins) il ne vous montrera aucune image de choc et vous délivrera aucun mot de poids sur la réalité qui touche l’interpellation de cet enfant d’un couple albanais, sans papiers… Tant pis pour Armen. Elle n’avait qu’à naître ailleurs qu’en Serbie. Ah ! J’oubliais de vous dire que Ferdinand Buisson qui a donné son nom à cette école de la République Française fut le fondateur et président de… la Ligue des Droits de l’Homme, et a obtenu en 1927 le prix Nobel de la Paix. Philosophe (agrégé de philosophie) éducateur et homme politique français, il fut inspecteur général de l'instruction publique. Il fut aussi le président de l’association nationale des Libres penseurs et fut l’un des héros du combat pour un enseignement gratuit et laïc. Je suis certain que le commissaire et les policiers qui ont extrait comme une voleuse cette gamine de cet école Fernand Buisson connaissaient la valeur symbolique de ce qu’ils faisaient dans un lieu portant ce nom ! Ils doivent avoir la même déontologie que leurs collègues parisiens qui ont été encore plus efficaces et plus tordus.
Convoqués au téléphone par le Conseiller principal d'éducation (CPE) du collège de leur enfant, deux parents d'élèves se sont rendus dans l'établissement. A leur arrivée au collège Utrillo, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, c'est l'incompréhension: aucun des trois CPE du collège ne leur a passé de coup de fil pour leur donner rendez-vous. Le couple repart, quand des policiers en civil sortent d'une voiture et leur passent les menottes, direction le commissariat. Interpellé par l'un des CPE qui tente de s'interposer, l'un des policiers lui explique qu'il s'est effectivement fait passer pour le collège pour piéger les parents.
La principale de l'établissement, contacte aussitôt le commissariat de l'arrondissement, où on lui assure que l'ordre n'émane pas de leurs services, et le rectorat, où le recteur se dit " scandalisé ". Insistant sur le fait que " cette histoire n'a rien à voir avec une question de sans papiers, il ne faut pas qu'il y ait d'amalgame ", elle se dit " très choquée par la méthode utilisée. Il s'agit clairement d'une usurpation d'identité. C'est un problème de déontologie profond, et qui peut tous nous concerner au quotidien. ". Attention si quelqu’un vous appelle pour vous proposer de rencontrer Sarkozy ou de participer à " Qui veut gagner des Millions ? " ce peut être un piège !

LE CAMPING DES FLOTS BLEUS
La course au mérite fait des ravages parmi les fonctionnaires. Policiers et gendarmes, comme des flots bleus salvateurs, ont une nouvelle fois évacué les mal-logés installés rue de la Banque à Paris (IIe), hier après-midi. Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, ainsi que trois militants de l'association ont été embarqués par les forces de l'ordre avec trois autres militants au cours de l'opération. Les militants du mouvement de défense des mal-logés ont auparavant été menottés au sol. Plusieurs dizaines de personnes se sont regroupées au milieu de la chaussée pour entraver la circulation avant d’être évacués. Il est vrai que ces tentes rouges font très mauvais effet sur le moral des troupes sarkozystes en proie au doute sur la politique du patron. Certaines commencent à avoir des états d’âme forts sur les tests ADN. D’ici à ce qu’elles en aient sur la politique du logement, il y a un pas que les ministres parallèles de l’Elysée ont vite franchi. Il faut donc du propre, du net, du conforme à l’opinion dominante. La misère ne doit plus être visible car elle pèse sur le moral des ménages qui travaillent plus pour gagner finalement moins. Cette nouvelle évacuation succède en effet à plusieurs autres interventions.
La dernière en date remontait à mercredi : le campement de fortune avait déjà été démantelé le matin, mais les sans-logis s'étaient réinstallés aussitôt. Désormais privés de leurs tentes, ils s'étaient installés "sur des bâches", exigeant "leur relogement, et celui de 100 000 précaires du logement, avant l'hiver", selon un communiqué du DAL. Ces "campeurs", français ou africains en situation régulière, ont déposé des demandes de logements sociaux et dénoncent leurs conditions de vie dans des hôtels ou des centres d'hébergement d'urgence, pas adaptés à leur situation… Hors eux sont titulaires de la nationalité française et on ne peut donc pas les renvoyer dans leur pays d’origine. Il faudra donc les harceler afin qu’ils aillent dormir sous d’autres ponts loin de la vue de cette foule indifférente à leur sort.
Ces faits vérifiables et vérifiés, inconnus de la masse qui n’y verraient dans le fond que l’émanation d’une rigueur et d’une vigueur salutaires alors que les dérives financières colossales mais d’une sincérité absolue d’EADS, les sommes astronomiques tirées en liquide des caisses patronales pour des financements douteux n’altèrent en rien sa sérénité, appartiennent aux réalités de la République du pays des Droits de l’Homme. Pauvre Ferdinand Buisson il serait obligé de se lâcher et de leur dire que c’est proprement… dégueulasse !
Mais je déblogue…
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commentaires

J
Je suis un peu plus angoissé par les atteintes manifestes à nos libertés.Sarkoko me semble bien parti pour être un Le Pen aux petits pieds.Il suffit de constater ce qu'il sait passer à la Rochelle.Bon courage Jean-Marie
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P
Ces méthodes sont dignes de la gestapo.A propos, savez vous qui a dit: " l'idéal est que la presse soit organisée avec une telle finesse qu'elle soit en quelque sorte un piano sur lequel puisse jouer le gouvernement"......c'est Joseph Goebbels triste bras droit et successeur désigné d'Hitler et qui ajoutait " la critique n'est autorisée qu'à ceux qui n'ont pas peur d'aller en camp de concentration"Il paraît que Goebbels est un des précurseurs du marketing moderne.......
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R
Jean marie, tous des pourris et en plus ils sont tous aux ordres, memes les plus inhumains, que vont t'ils faire quand on va leurs dire de tirer à vue des personnes qui par exemple crame un feu orange pour éviter une collision.frédéric
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Y
Mais tout va bien, les jeux du cirque peuvent continuer (comprendre la coupe du Monde de Rugby et  son équipe estampillée UMP ) et le pain ne manque pas encore.Pour une grande partie d'électeurs ce qu'il advient aux autres peu importe puisque eux ne sont pas touchés ... les criminels pas grave on n'est pas criminel, les immigrés pas grave on est pas sans papiers, les détenteurs de chiens dangereux, les fumeurs de cannabis, l'indépendance des journalistes  ... se méfier avec ce gouvernement le couperet n'est jamais très loin.
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