28 juin 2008
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Je vais finir par croire que je lasse le lectorat de L'AUTRE QUOTIDIEN parce que je ne fais que traiter de sujets désespérants. Je sens bien à certaines réponses qui me sont adressées que je dois absolument me mettre au diApason et ne parler que belles et bonnes approches de la vie. Je sais que vous aimez bien, chères lectrices et chers lecteurs ces faits qui mettent un rayon de soleil dans l'eau froide de notre quotidien actuel. Je cherche donc désespérément cette ouverture qui m'autoriserait humour, passion, gloire et beauté ! En fait chaque soir j'ai l'impression de chercher la fameuse aiguille dans une meule de foin... et encore si elle existe. Impossible de repérer un événement qui mette un zeste de baume au cœur. Il faut dire que le gouvernement fait le maximum pour alourdir l'ambiance et que s'il n'y avait pas Carla pour égayer le paysage celui de la France ressemblerait à un champ de ruines. Quand elle apparaît on oublie cet environnement détestable pour détourner l'attention sur la morosité pesante qui entoure son époux. En lisant la presse on guette le sondage arrangé qui va relancer celui qu'elle sert comme elle le ferait pour un Pygmalion cinématographique promettant le succès garanti. Rien... Même sœur Anne ne verrait rien venir dans une morne plaine asséchée par des réalités pesantes.
Dans la seule journée de hier, il était difficile de se réjouir de la remontée du chômage, de l'accroissement de la dette publique plombée par une croissance illusoire, de l'annonce d'une énième tentative de suppression des départements, de la montée au créneau de sainte Boutin exterminant le diable Morano ayant proposé le lancement d'une pétition contre la légalisation de la gestation pour autrui. Et vous voulez vous que je me lance dans un texte désopilant avec de tels repères puisés dans l'actualité ? Même dans le camp d'en face on n'a pas matière à se réjouir !
Le PS va en effet se faire déborder sur sa gauche durant ce week-end espérant récupérer ses base ouvrières par une adhésion massive des bobos centristes attristés par la baisse de leur pouvoir d'achat. Personne ne prendra le facteur et ses copains au sérieux car il ne figure pas dans la liste des personnalités les plus populaires. On examinera dans le JDD les scores de Delanoé, Royal, Aubry et on s'extasiera sur leur rivalité programmée. Comment voulez-vous avoir envie de rire quand tout s'écroule autour de vous ? A moins d'être faux cul et de se gausser des malheurs de notre monde dans une sorte d'humour noir ravageur il faut convenir que le temps n'est pas au beau fixe pour celles et ceux qui portent en eux des principes.
UN BOUC EMISSAIRE
Il faut cependant convenir d'un certain don du Président de ce qui bientôt ne ressemblera plus à une République pour entretenir le feu de sa notoriété ravageuse. Il avait trouvé en Jacques Attali le pyromane idéal qui lui accusé des ennuis irréversibles en mettant le feu par ses 300 propositions aux élections locales. Bien des battus Ump lui vouent d'ailleurs une haine tenace mais dans le fond comme ils sont retraités prématurés de la vie politique le parti présidentiel s'en moque.
Le ministre du Travail Xavier Bertrand a par exemple beaucoup appris auprès d'Attali et il a déclaré hier que le débat lancé par la fameuse commission sur la suppression des départements était « toujours d'actualité », alors que Nicolas Sarkozy avait la veille évoqué une éventuelle modification des structures territoriales. Une annonce qui va permettre de détourner l'attention sur bien d'autres annonces plus préoccupantes pour le quotidien des braves gens se laissant impressionner par une boulimie de réformes toutes plus ratées les unes que les autres.
Fin janvier, Nicolas Sarkozy s'était dit en désaccord avec la proposition de la commission Attali de supprimer les départements, qui avaient selon lui « la légitimité historique ». Jeudi lors d'un déplacement à Limoges, le chef de l'Etat a cependant à nouveau évoqué la nécessité selon lui d'aborder la question des structures territoriales.
« Il va falloir qu'un jour -je me demande si ce ne sera pas un chantier pour 2009-, on parle des structures territoriales en France. Parce que nous sommes arrivés à un degré de complexité sans précédent », a déclaré Nicolas Sarkozy. « Tout le monde est attaché à sa région, et puis il y a l'Europe, il y a les communautés de communes. Comment on s'y retrouve, c'est très difficile », a-t-il ajouté. « A un moment donné, il faut qu'on se mette ensemble et qu'on voit dans le consensus comment on peut faire évoluer les choses. En tout cas, on ne peut pas moderniser la France sur un plan économique, sur un plan social, et puis ne pas toucher à l'appareil administratif », a-t-il lancé. Un pavé dans la mare médiatique pour faire des vagues de diversion puisque selon un stratagème maintes fois expérimenté il se contente de tester une mesure que son « collaborateur » des collectivités territoriales, charcutier de circonscriptions électorales a aussitôt... démentie.
UN COUP TORDU SE PREPARE
Prenant le contre-pied, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités Territoriales, Alain Marleix, a assuré cependant qu'il n'est « aucunement question d'une suppression du département ».
« La France subit un empilement administratif qui constitue une fâcheuse exception en Europe », poursuit le secrétaire d'Etat en plein travil de découpage électoral et de recherche d'une modification des modes de scrutins pour relancer localement la Droite, qui ajoute que « la nécessité d'une réflexion conduisant à une réforme en profondeur est d'ailleurs engagée avec les grandes associations représentatives des collectivités locales et le Parlement. » ? Il faut le décodeur pour connaître la vérité présidentielle qui ne veut pas supprimer le département, tout en le supprimant mais sans le supprimer. C'est peut-être là qu'il faut sourire... sauf à se dire qu'ils en sont bien capables par pur calcul politique puisque plus de la moitié des départements français sont désormais dirigés par la Gauche. on peut donc tenter de els éliminer car leur gestion porte ombrage à la compétitivité du pays.Une fusion absorption par la Région sauverait par exemple la face en coulant à la fois les régions et en détruisant la proximité départementale qui profite tellement à la gauche.
Ils y arriveront car ils savent que se profilent des régionales et des européennes qui risquent d'être encore plus difficiles que les précédentes compte tenu des faits actuels. La dette publique de la France s'établissait par exemple à 1.250,6 milliards d'euros au 31 mars, selon l'Insee, soit 65,3 % du PIB. C'est 5 points de plus que la limite autorisée dans le cadre du pacte de stabilité. La dette publique de la France a augmenté de 41,1 milliards d'euros au premier trimestre 2008 par rapport au trimestre précédent a annoncé l'Insee (encore cette fichue Insee) qui ne cesse de « démoraliser » les troupes ! Exprimée en pourcentage du PIB, la dette se situe approximativement à 65,3%, en hausse de 1,4 point par rapport au trimestre précédent , indique l'Institut national de la statistique.
Le pacte de stabilité et de croissance européen, c'est-à-dire l'ensemble des règles budgétaires auxquelles sont soumis les pays membres de l'Union européenne, fixe à 60% du produit intérieur brut la limite autorisée d'endettement public. Et voici un argument pour tuer les départements.
Je vous le livre comme vous allez l'entendre : « les collectivités locales ruinent notre pays par leur train de vie, leur endettement, leur laisser aller ». Mieux vaut donc les supprimer car ainsi on économiserait les deniers publics que les socialistes dépensent inconsidérément au profit de la solidarité, de l'éducation, de la culture, du sport, du logement, de la création d'entreprises, de la protection de l'environnement autant de compétences dont on sait qu'elle ne compte pas dans le contexte actuel ! Et en terme d'emplois elle n'apportent rien si ce n'est du maintien du nombre des fonctionnaires relavant de leur pouvoir.
DONNEZ DE LA BRIOCHE
Alors que les vacances s'annoncent, en plus d'un moral des ménages en berne, le gouvernement a dû affronter, hier, une nouvelle remontée du chômage. La troisième depuis le début de l'année. En mai, le nombre de demandeurs d'emploi immédiatement disponibles et à la recherche d'un emploi à temps plein (catégorie 1) s'est accru de 5.400 (+0,3 %), selon les chiffres publiés hier soir par le ministère de l'Emploi. Cette hausse suffit à repasser leur nombre au-dessus de la barre de 1,9 million (1.902.600). Faute de commandes, les entreprises ont tendance à retarder, voire annuler, les offres d'emploi qu'elles comptaient déposer à l'ANPE : leur nombre s'est réduit de 3,4 % sur un mois. Il faudra attendre le 4 septembre pour connaître le taux de chômage du deuxième trimestre. Ces chiffres ont beau être conformes aux prévisions de l'Insee (mais quand se tairont-ils ces statisticiens ?), ils ne font pas l'affaire du gouvernement, qui a fait de la bataille pour l'emploi l'une de ses priorités.
La dégradation permanente de la conjoncture est particulièrement défavorable aux publics fragiles, au premier rang desquels les jeunes (+0,8 %) et les chômeurs de longue durée (+0,6 %). Autant écrire que ce n'est pas si grave que ça car ces publics là sont inconnus du gouvernement et ils sont soutenus par... les départements ! C'est dire si l'on peut les éliminer des chiffres en éliminant le Conseil général qui s'occupe des Rmistes, des jeunes en difficulté, des personnes traversant des momenst socsialement délicats.
Tenez je vais vous rappeler un propos probablement faux d'une personne de notre histoire quand on lui indiquait que le Peuple avait faim et réclamait du pain elle se serait exclamée : « qu'on lui donne donc de la brioche ! » On en parlait pas en octobre 1789 sur TF1, dans Le Figaro ou sur France télévision mais est-on certain que si ces médias avaient existé on leur aurait laissé le soin de le rapporter ? Nous sommes à peu près dans la même situation sans avoir eu le courage de prendre la Bastille.
Mais je déblogue...
Dans la seule journée de hier, il était difficile de se réjouir de la remontée du chômage, de l'accroissement de la dette publique plombée par une croissance illusoire, de l'annonce d'une énième tentative de suppression des départements, de la montée au créneau de sainte Boutin exterminant le diable Morano ayant proposé le lancement d'une pétition contre la légalisation de la gestation pour autrui. Et vous voulez vous que je me lance dans un texte désopilant avec de tels repères puisés dans l'actualité ? Même dans le camp d'en face on n'a pas matière à se réjouir !
Le PS va en effet se faire déborder sur sa gauche durant ce week-end espérant récupérer ses base ouvrières par une adhésion massive des bobos centristes attristés par la baisse de leur pouvoir d'achat. Personne ne prendra le facteur et ses copains au sérieux car il ne figure pas dans la liste des personnalités les plus populaires. On examinera dans le JDD les scores de Delanoé, Royal, Aubry et on s'extasiera sur leur rivalité programmée. Comment voulez-vous avoir envie de rire quand tout s'écroule autour de vous ? A moins d'être faux cul et de se gausser des malheurs de notre monde dans une sorte d'humour noir ravageur il faut convenir que le temps n'est pas au beau fixe pour celles et ceux qui portent en eux des principes.
UN BOUC EMISSAIRE
Il faut cependant convenir d'un certain don du Président de ce qui bientôt ne ressemblera plus à une République pour entretenir le feu de sa notoriété ravageuse. Il avait trouvé en Jacques Attali le pyromane idéal qui lui accusé des ennuis irréversibles en mettant le feu par ses 300 propositions aux élections locales. Bien des battus Ump lui vouent d'ailleurs une haine tenace mais dans le fond comme ils sont retraités prématurés de la vie politique le parti présidentiel s'en moque.
Le ministre du Travail Xavier Bertrand a par exemple beaucoup appris auprès d'Attali et il a déclaré hier que le débat lancé par la fameuse commission sur la suppression des départements était « toujours d'actualité », alors que Nicolas Sarkozy avait la veille évoqué une éventuelle modification des structures territoriales. Une annonce qui va permettre de détourner l'attention sur bien d'autres annonces plus préoccupantes pour le quotidien des braves gens se laissant impressionner par une boulimie de réformes toutes plus ratées les unes que les autres.
Fin janvier, Nicolas Sarkozy s'était dit en désaccord avec la proposition de la commission Attali de supprimer les départements, qui avaient selon lui « la légitimité historique ». Jeudi lors d'un déplacement à Limoges, le chef de l'Etat a cependant à nouveau évoqué la nécessité selon lui d'aborder la question des structures territoriales.
« Il va falloir qu'un jour -je me demande si ce ne sera pas un chantier pour 2009-, on parle des structures territoriales en France. Parce que nous sommes arrivés à un degré de complexité sans précédent », a déclaré Nicolas Sarkozy. « Tout le monde est attaché à sa région, et puis il y a l'Europe, il y a les communautés de communes. Comment on s'y retrouve, c'est très difficile », a-t-il ajouté. « A un moment donné, il faut qu'on se mette ensemble et qu'on voit dans le consensus comment on peut faire évoluer les choses. En tout cas, on ne peut pas moderniser la France sur un plan économique, sur un plan social, et puis ne pas toucher à l'appareil administratif », a-t-il lancé. Un pavé dans la mare médiatique pour faire des vagues de diversion puisque selon un stratagème maintes fois expérimenté il se contente de tester une mesure que son « collaborateur » des collectivités territoriales, charcutier de circonscriptions électorales a aussitôt... démentie.
UN COUP TORDU SE PREPARE
Prenant le contre-pied, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités Territoriales, Alain Marleix, a assuré cependant qu'il n'est « aucunement question d'une suppression du département ».
« La France subit un empilement administratif qui constitue une fâcheuse exception en Europe », poursuit le secrétaire d'Etat en plein travil de découpage électoral et de recherche d'une modification des modes de scrutins pour relancer localement la Droite, qui ajoute que « la nécessité d'une réflexion conduisant à une réforme en profondeur est d'ailleurs engagée avec les grandes associations représentatives des collectivités locales et le Parlement. » ? Il faut le décodeur pour connaître la vérité présidentielle qui ne veut pas supprimer le département, tout en le supprimant mais sans le supprimer. C'est peut-être là qu'il faut sourire... sauf à se dire qu'ils en sont bien capables par pur calcul politique puisque plus de la moitié des départements français sont désormais dirigés par la Gauche. on peut donc tenter de els éliminer car leur gestion porte ombrage à la compétitivité du pays.Une fusion absorption par la Région sauverait par exemple la face en coulant à la fois les régions et en détruisant la proximité départementale qui profite tellement à la gauche.
Ils y arriveront car ils savent que se profilent des régionales et des européennes qui risquent d'être encore plus difficiles que les précédentes compte tenu des faits actuels. La dette publique de la France s'établissait par exemple à 1.250,6 milliards d'euros au 31 mars, selon l'Insee, soit 65,3 % du PIB. C'est 5 points de plus que la limite autorisée dans le cadre du pacte de stabilité. La dette publique de la France a augmenté de 41,1 milliards d'euros au premier trimestre 2008 par rapport au trimestre précédent a annoncé l'Insee (encore cette fichue Insee) qui ne cesse de « démoraliser » les troupes ! Exprimée en pourcentage du PIB, la dette se situe approximativement à 65,3%, en hausse de 1,4 point par rapport au trimestre précédent , indique l'Institut national de la statistique.
Le pacte de stabilité et de croissance européen, c'est-à-dire l'ensemble des règles budgétaires auxquelles sont soumis les pays membres de l'Union européenne, fixe à 60% du produit intérieur brut la limite autorisée d'endettement public. Et voici un argument pour tuer les départements.
Je vous le livre comme vous allez l'entendre : « les collectivités locales ruinent notre pays par leur train de vie, leur endettement, leur laisser aller ». Mieux vaut donc les supprimer car ainsi on économiserait les deniers publics que les socialistes dépensent inconsidérément au profit de la solidarité, de l'éducation, de la culture, du sport, du logement, de la création d'entreprises, de la protection de l'environnement autant de compétences dont on sait qu'elle ne compte pas dans le contexte actuel ! Et en terme d'emplois elle n'apportent rien si ce n'est du maintien du nombre des fonctionnaires relavant de leur pouvoir.
DONNEZ DE LA BRIOCHE
Alors que les vacances s'annoncent, en plus d'un moral des ménages en berne, le gouvernement a dû affronter, hier, une nouvelle remontée du chômage. La troisième depuis le début de l'année. En mai, le nombre de demandeurs d'emploi immédiatement disponibles et à la recherche d'un emploi à temps plein (catégorie 1) s'est accru de 5.400 (+0,3 %), selon les chiffres publiés hier soir par le ministère de l'Emploi. Cette hausse suffit à repasser leur nombre au-dessus de la barre de 1,9 million (1.902.600). Faute de commandes, les entreprises ont tendance à retarder, voire annuler, les offres d'emploi qu'elles comptaient déposer à l'ANPE : leur nombre s'est réduit de 3,4 % sur un mois. Il faudra attendre le 4 septembre pour connaître le taux de chômage du deuxième trimestre. Ces chiffres ont beau être conformes aux prévisions de l'Insee (mais quand se tairont-ils ces statisticiens ?), ils ne font pas l'affaire du gouvernement, qui a fait de la bataille pour l'emploi l'une de ses priorités.
La dégradation permanente de la conjoncture est particulièrement défavorable aux publics fragiles, au premier rang desquels les jeunes (+0,8 %) et les chômeurs de longue durée (+0,6 %). Autant écrire que ce n'est pas si grave que ça car ces publics là sont inconnus du gouvernement et ils sont soutenus par... les départements ! C'est dire si l'on peut les éliminer des chiffres en éliminant le Conseil général qui s'occupe des Rmistes, des jeunes en difficulté, des personnes traversant des momenst socsialement délicats.
Tenez je vais vous rappeler un propos probablement faux d'une personne de notre histoire quand on lui indiquait que le Peuple avait faim et réclamait du pain elle se serait exclamée : « qu'on lui donne donc de la brioche ! » On en parlait pas en octobre 1789 sur TF1, dans Le Figaro ou sur France télévision mais est-on certain que si ces médias avaient existé on leur aurait laissé le soin de le rapporter ? Nous sommes à peu près dans la même situation sans avoir eu le courage de prendre la Bastille.
Mais je déblogue...