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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 13:17

La réalité n'appartient plus au monde virtuel de la politique car, dans le fond, elle dérange. Plus personne ne veut la voir, et les visites officielles ne servent qu'à entretenir l'illusion d'une prise en compte des difficultés concrètes des personnes rencontrées. Plus personne ne croit qu'une visite ministérielle puisse résoudre un problème. Ce n'est, comme pour le Président de la République, qu'une glissade sur un miroir, ne reflétant que l'image positive de celui qui vient à la rencontre des autres.
Pour le reste, ce n'est qu'une questiçon de micros, d'appareils, de caméras, mais pas de réalités. Dans les cabinets, la seule obsession réside dans la volonté de cacher la vérité au maître des lieux et surtout à le persuader qu'il a été le meilleur des meilleurs. C'est ainsi que la politique cède toujours sous les coups de boutoir des spécialistes de la communication, pour finir par perdre sa raison d'exister. Par exemple, le secours catholique, ramassis de gauchistes du NPA, accueille de plus en plus de personnes de plus de 50 ans en situation de précarité, et constate une hausse des emplois précaires touchant particulièrement des familles monoparentales. Ces constats devraient occuper la réflexion des responsables, car il faut se persuader que le phénomène va s'accentuer très rapidement.
Le rapport portant sur l'année 2007 souligne que le Secours Catholique  a aidé l'an dernier 1,4 million de personnes, qui représentent 629.500 "situations familiales" de précarité. Il fixe le seuil de pauvreté 2007 à 910 euros net par mois pour une personne seule. En 2006, l'Insee fixait ce seuil à 880 euros. Il rappelle que la France compte sept millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, parmi lesquelles deux millions d'enfants pauvres, dont un sur deux vit avec un parent seul.
En 2007, 60% des familles rencontrées étaient des familles monoparentales, souligne l'association qui précise que ce chiffre "n'a cessé d'augmenter ces dix dernières années". Autre enseignement, si les statistiques montrent une baisse du chômage en 2007, "le travail à temps partiel augmente. Cette situation dévalorise la notion du travail puisque travailler ne protège pas de la pauvreté", selon le Secours catholique.
Les chômeurs restent toutefois la catégorie la plus importante parmi les personnes accueillies, soit 42,6% en 2007, malgré une baisse de 2,4% par rapport à l'année précédente.
Concernant l'âge des personnes accueillies, "l'étude 2007 confirme les constats des années précédentes sur les plus de 50 ans qui sont de plus en plus nombreux dans les accueils du Secours catholique", note le rapport. Entre 2006 et 2007, l'association a accueilli 1% de personnes en plus dans la tranche d'âge 50-59 ans et 0,8% parmi les 60 ans et plus alors que toutes les autres catégories d'âges sont en baisse.
Le Secours catholique souligne de manière générale "un contexte de crise du logement et de hausse des prix qui grèvent  toujours plus le budget des plus pauvres".
Ainsi, selon le rapport, "en 2007, les loyers ont augmenté de 3% de façon quasi équivalente dans le parc privé et public," alors que dans le même temps, "l'aide au logement a été renforcée d'environ 3% dans le parc privé alors qu'elle a stagné dans le parc public". Le "taux d'effort net des locataires", c'est-à-dire la part du loyer net dans le revenu, est passé de 17,3% à 18,2% dans le parc social et de 23,6% à 24,1% dans le parc privé entre 2006 et 2007. Ce sont des réalités que personne ne veut rééllement voir. Il ne faut surtout pas en parler ni pleurer sur le sort des banquiers, des nantis moins nantis, sur celui des traders qui se sont trompés, car ce sont eux qui détiennent les clés de la croissance. Personne ne se soucie de savoir si ces "braves gens" ont une véritable utilité sociale.

CACHEZ CES PAUVRES
La réalité échappe à la Droite qui cherche par tous les moyens à la dissimuler. On sait, par exemple, que lors des déplacements présidentiels, tous ceux qui peuvent faire tache dans le paysage sont éloignés. La présence de gens du voyage lors des déplacements du président de la République serait-elle devenue gênante ? Dimanche 2 novembre au soir, alors qu'ils venaient juste de s'installer le long d'une avenue de la commune de Seine-Saint-Denis, une trentaine de familles de gens du voyage ont été priées de déménager.
Une heure plus tard, les services de la mairie de Sevran découvraient les quelque 150 Roms sur le parking de la gare de RER de Sevran-Livry... Les Maires savent qu'ils mettent  parfois  des semaines pour obtenir le départ des gens du voyage d'un lieu inapproprié. Là ils furent délocalisés chez un élu... communiste en quelque heures ! "La police et le maire nous ont dit qu'on ne pouvait pas rester à Vaujours car Sarkozy venait deux jours après et que cela donnait une mauvaise image de marque pour le passage du président", raconte le responsable de cette communauté évangéliste Vie et Lumière. Autour de lui, une demi-douzaine d'hommes solides acquiescent, en montrant le terrain. Tous font le même récit : ils venaient de quitter la commune de Clichy-sous-Bois et s'étaient installés à Vaujours en attendant une aire d'accueil promise à Vitry-sur-Seine à la mi-novembre. Ils ont été délogés "par la police, la préfecture et la mairie" deux jours avant la venue de Nicolas Sarkozy, à Vaujours, le mardi 4 novembre , pour vanter la mise en œuvre des mesures du Grenelle de l'environnement. "On est traités comme des chiens. On ne dérangeait personne. Ici, il n'y a ni eau ni électricité, pas de gaz pour faire manger les gosses. Mais on est citoyens français depuis 1828 !", grince Antonio, un jeune avec un collier de barbe finement taillé. A la préfecture de Seine-Saint-Denis, on dément toute intervention d'un représentant sur les lieux. A la direction départementale de la sécurité publique, qui renvoie la balle à la préfecture, "on n'a aucune communication à faire, pour nous, c'est un non-évènement".
 Le maire divers droite de Vaujours explique, lui, qu'il a fait partir les gens du voyage "par sécurité : l'axe routier où ils étaient installés était dangereux pour les enfants. Cette histoire n'a rien à voir avec la venue de M. Sarkozy". L'explication paraît un peu courte pour Stéphane Gatignon, maire PCF de Sevran : "Dans cette affaire, on a l'impression qu'on a déplacé ces familles parce que leur présence pouvait indisposer le chef de l'Etat. Qu'on arrête de se servir des gens du voyage et qu'on les loge dans des conditions décentes. Et qu'on arrête aussi de piétiner les habitants de Seine-Saint-Denis !..." Mardi, les agents de la mairie s'inquiétaient pour la suite : "Comment on va faire quand les gens vont rentrer de vacances ? Ce parking sert à une centaine de salariés qui partent tous les jours travailler". C'est la réalité, mais on va se battre sur des textes, sur des mots, sur des concepts, en oubliant que d'abord il faut qu'ils coorespondent à des femmes et des hommes.
Ainsi beaucoup auront appris avec satisfaction, du fin fond de leur misère, que la France a été sauvée de la récession. ils sont heureux et remercieront leur sauveur, le "père de l'économie requinquée". Enfin, quand il seront sondés, mais pas quand ils passeront à la caisse de leur Discount favori!
Mais je déblogue...

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