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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 22:56
Ce matin je me trouve dans la situation du malade qui a attendu durant des semaines son rendez-vous au scanner. Il a tout fait pour obtenir enfin un verdict sur le mal dont il est éventuellement atteint afin de connaître le verdict. Il est allé partout tenter de se rassurer, pour dialoguer avec d’autres gens inquiets, pour rechercher des explications à une situation préoccupante. Il a consulté plusieurs spécialistes supposés pouvoir l’éclairer sur son avenir sans obtenir des réponses claires car il semblait que les symptômes étaient plus ou moins avérés. Il a broyé des idées noires et son entourage tentait par tous les moyens de le persuader qu’il n’était qu’un pessimiste invétéré. Impossible que le mal soit aussi grave qu’il l’envisageait. Impossible d’imaginer qu’on puisse lui annoncer que le pire des cancers, celui des esprits, se soit transformé en pandémie mortelle! Vous savez la fameuse technique consistant à prévoir le pire pour se contenter du moins bon ou peut-être du meilleur reste la meilleure recette contre la désillusion. Les examens paraissent alors toujours très longs par rapport à l’analyse qui donnera le résultat de ce que l’on appréhende ou que l’on espère.
Ce matin j’ai un double sentiment. D’abord on regardant la feuille répertoriant les paramètres constatés au premier niveau je ne peux qu’être pleinement satisfait. Ils ne traduisent pas une baisse des " globules rouges " bien au contraire et démontrent une capacité à résister réconfortante. Elle est nettement supérieure à la moyenne des autres constats pratiqués et donc ne permet pas de s’alarmer pour l’avenir. Du moins durant une quinzaine de jours qui précèderont le second rendez-vous.
Cette satisfaction un peu égoïste, m’ayant permis de souffler un peu, a été estompée par le fait que l’épidémie de "Sarkgnome" menace. Et rien ne dit qu’elle ne reviendra pas contaminer les corps sains dans les prochaines semaines. Surtout quand on voit les transfusions qui ont été opérées.Il est à craindre que la contamination ne soit pas terminée. Un résultat positif ne constitue en fait qu’une lueur sur un horizon inquiétant même si elle a contribué à éviter une rechute qui aurait été définitivement mortelle. Encore vivant on peut participer au second examen de santé. Ouf !
PAS DE COMA DE LA DEMOCRATIE
Le premier scanner a révélé que, dans le fond, les gens ne se désintéressait pas du sort de leur corps principal. Ils sont en effet venus en masse apporter leur vision de la situation actuelle. On les prétendait en situation d’anémie politique. Une sorte de léthargie qui avait permis au virus les plus dangereux de s’installer dans les parties essentielles de l’organisme. Certains prétendaient même qu’il s’agissait d’un coma de la démocratie. Il n'en est rien! En fait le réveil aura été éclatant sortant la " malade de gauche" des soins intensifs où elle était entrée le 21 avril 2002 lors d’un accident de mauvaise circulation de l’information. Le pouls du suffrage universel dénote désormais une forme bien meilleure avec un espoir de retour progressif à la normale.
L’autre constat qui a réconforté tout le monde réside dans la diminution tangible du danger de la peste brune. Croire cependant qu’elle a totalement disparu serait une erreur fatale. Elle a simplement muté d’une fraction du corps électoral à un autre mais elle est encore là, donnant moins de fièvre qu’en avril mai 2002 mais restant tout de même encore latente. On prétend que 10,5 % constitue un signe modéré d’infection. Les abcès constatés antérieurement autour des banlieues ont été atténués mais nul ne peut espérer les éradiquer totalement.
Il semble aussi pourtant que le malade ait été partiellement frappé d’hémiplégie. Son coté gauche ne semble plus répondre à toutes les sollicitations qu’on lui administre. Il a encore quelques spasmes dénotant une solide activité antérieure mais désormais ce ne sont que de faibles mouvements désordonnés.
Cette situation rendra inévitablement le rassemblement des forces encore disponibles quasiment indispensable. Impossible pourtant d’agir efficacement avec un flanc aussi affaibli. Les neurologues qui l’examinent ne trouvent pas de remèdes possibles a cette Organisation de Gauche Modifiée. Ils espèrent simplement que, dans la difficulté, les inévitables gestes de survie aideront à remobiliser les énergies mais de là à promettre de retrouver un dynamisme comparable à celui que connaissait la France de 81 il y aurait mensonge à personne en détresse.
LE VERDICT FINAL ATTENDU
Depuis hier soir la salle d’attente est bondée. Tout le monde attend le verdict final. Les blessures d’amour-propre sont les plus douloureuses à soigner. Elles ont brutalement frappé des élus qui ont pris de plein fouet un résultat non conforme à leurs habitudes. Ils mettent sur la plaie un baume emprunté aux autres plus mal lotis qu’eux… Ils comparent l’ampleur de leur blessure et cherchent surtout à savoir si elle ne laissera pas de cicatrices trop visibles pour les échéances futures les conduisant à se présenter " dénudés " face au peuple. Or, comme dans une époque révolue, il devra affronter le conseil de révision très rapidement. Il n’y a que ceux qui ont connu cet événement voulant que vous soyez bon pour le service ou reconnu inapte qui savent combien la situation est difficile à supporter. Ils vont attendre le diagnostic final avec angoisse.
Les spécialistes, conventionnés ou non conventionnés, ont scruté pour eux tout aujourd’hui la fiche de température électorale. Elle ressemble étrangement à celle que l’on installe au pied des lits des hôpitaux avec comme seule différence que la courbe doit être ascendante pour être rassurante. La méthode est cependant toujours la même : matin et soir on sonde avec un thermomètre réputé fiable. Les angoissés veulent absolument savoir… toutes les heures quelle est leur situation. Un geste de trop, un emportement violent, un mouvement d’humeur peuvent fort bien causer une forte chute de tension. D’ailleurs à partir d’aujourd’hui dans la chambre à deux lits on va chercher par tous les moyens à faire disjoncter l’autre. La palme revient à celui qui semble plus fort avec comme principe simple : là où il y a de la gêne il faut karchériser ! Le "Sarkgnome" rend agité et instable.
Ce comportement qui consiste à administrer un traitement de cheval à tout ce qui bouge semble recueillir l’assentiment des clients. Au nom de la préservation de la " sécurité sociale " on en arrive à créer " l’insécurité sociale ", celle qui viendra après, quand sera venue l’heure des règlements de comptes.
LE SARKOTON : GRANDE CAUSE NATIONALE
Chirac avait pris l’habitude, dans le domaine de la santé de lancer des grandes causes nationales. Le SIDA, le cancer en furent les plus célèbres. Il est certain qu’après la pandémie qui a frappé la France hier soir il pourrait fort bien initier ce que l’on appelle une campagne. Elle s’appellerait le "Sarkoton" dont le principe serait on ne peut plus simple : chaque personne serait sollicitée par une grande émission sur TF1 à apporter sa voix pour empêcher que le "Sarkgnome" se répande dans le pays. On affecterait les dons de voix aux régions les plus malades afin de juguler la montée redoutée d’une maladie qui peut tuer toutes... les illusions. Préparez vous à mettre le bon bulletin dans la bonne enveloppe bleue. Les promesses de lutte contre le "Sarkgnome" sont reçues au siège du PS. Tout le monde peut faire une bonne action en aidant à lutter contre le mal qui menace.
Avec autant d’efficacité que celle mise dans la prévention des ravages de la canicule (déjà oubliés) les épidémiologistes UMP vont aussi attaquer une vaste opération de vaccination de libéralisme . Il est vrai que l’on pensait jusqu’à présent que les Françaises et les Français avaient été… immunisés par cinq ans de piqûres douloureuses mais apparemment le résultat ne correspond pas à ce sentiment. Ils en redemandent. Ils semblent même exiger que l’un des " infirmiers " responsables des injections massives de tranquillisants, des sérums les plus brûlants, les potions les plus amères leur administre durant 5 années supplémentaires ce traitement de choc ! Drôle de comportement que celui de ces amoureux de la pharmacologue de combat qui les met à genoux et à plat.
En fait comme tous les malades j’ai surtout besoin d’espoir aujourd’hui. Je ne veux pas voir la triste vérité en face. Je suis prêt à lutter de toutes mes forces contre ce virus du "Sarkgnome" bien connu qui paraît à la mode. Vous savez bien que, quand les médecins ne connaissent pas exactement les raisons de votre santé défaillante, il lâche avec fatalité : " c’est un virus. Il en traîne en ce moment. Soyez patient ça va passer… " Une sorte de fatalité !
Je veux bien moi mais quinze jours d’arrêt maladie ce n’est pas dans mes habitudes… Comme les électrices et les électeurs encore patraques je préfère plus que jamais baser mon quotidien sur le principe " marche ou crève ! ". Je crains qu’il ne faille en effet, jusqu'à l'IRM du 6 mai, marcher, encore marcher, toujours marcher quitte à en crever ! De toutes les manières on n’a plus le choix : seul l'espoir fait vivre!
Mais je déblogue…. 
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commentaires

G
oui vous avez encore le choix de voter pour que la justice chinoise devienne  commme la justice chinoise :  efficace certes mais expéditive ou pour l'instauration d'un habeas corpus à l'instar de la tradition démocratique anglo saxonne.
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J
julie je m'inquiétais pas tant pour l'article que j'avais un peu de mal à bien saisir, je suis un peu fatiguée ces jours ci, mais plutot pour JMD...
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E
@ Julie<br /> Ne t'inquiète pas, il fonce, il fonce ! Il est juste parfois un peu fatigué ! Rien de grave !
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J
je vous invite vous et tous vos visiteurs à faire le bilan de m.Sarkozy sur mon site!à bientôt
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J
je crois que JMD devrait être plus positif et porteur d'espoir que cela même si cela va être difficile ce second tour... JMD a de l'influence dans la blogosphère girondine et donc il doit foncer!!!<br /> en tout cas il paraît que l'appel du maire de créon en faveur de Ségolène royal fait parler de lui...
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