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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 07:36
On attend impatiemment dans les communes de France le début de l’année 2009. Non pas parce qu’il y aurait une révolution positive en vue pour les finances locales ou une quelconque modification du statut de l’élu local mais tout bonnement parce que l’Insee livrera les véritables chiffres des populations communales. On traîne, depuis maintenant dix ans, des nombres qui sont totalement dépassés et qui ne permettent pas aux collectivités locales de gérer convenablement leur développement. En effet il faut savoir que, dans le système actuel de financement des communes, des intercommunalités il existe diverses " populations " prises en compte. L’une dite municipale, une autre dite DGF, une autre Insee mais tant que le recensement n’est pas terminé puisqu’il a été étalé sur plusieurs années le système se nourrit de statistiques totalement fausses. Il faut donc attendre la publication officielle qui n’interviendra que dans un an. En attendant les contributions (Dotation Globale de Fonctionnement) sont figées et permettent dans les faits d’économiser des millions d’euros à un Etat dont les caisses sonnent creux. Antérieurement avec une population calculée sur une année déterminée et à intervalles fixes on arrivait à rétablir l’équilibre plus rapidement. Mais dans la situation actuelle pour toutes les recettes et parfois aussi pour certaines dépenses on reste sur les résultats du dernier ancienne manière qui a été oubliée en… 1999 !
Alors quand hier on annonce que la population au 1er janvier 2008 de la France était de 63,8 millions d’habitants. 64,5 avec les habitants des collectivités d’outre mer (ex TOM) on commence à voir le bout du tunnel. En 2007, 816.500 naissances ont été enregistrées contre 526.500 décès, ce qui porte le solde naturel à + 290.000 sur l’année. Le solde migratoire est estimé par l’Insee à + 70.000 en France métropolitaine et + 1000 dans les départements d’outre-mer. Ainsi, la population française a augmenté de 361.000 personnes sur un an (+0,6%). La France conserve donc le rang de deuxième Etat le plus peuplé de l’Union européenne, derrière l’Allemagne (82 millions d’habitants) et devant le Royaume-Uni (60,9 millions d’habitants).
L’édition 2004 du rapport européen sur la démographie attire l’attention sur un accroissement lent et en déclin en Europe. Le taux global de la croissance démographique européenne est de 0,23%, ce qui représentait 1,9 million de nouveaux Européens pour l’année 2003. Les pays dont l’accroissement démographique a été le plus rapide en 2003 sont l’Irlande, l’Albanie, l’Espagne et la Turquie. Les taux de croissance les moins élevés (qui sont en fait négatifs) sont observés en Ukraine, en Géorgie, en Bulgarie et dans la Fédération de Russie.
Si l’on analyse les composantes de l’évolution démographique, il apparaît de plus en plus évident que, dans un nombre rapidement croissant de pays d’Europe, l’accroissement naturel, qui est la différence entre les naissances et les décès, est en stagnation ou le sera prochainement. Conséquence pour l’Europe dans son ensemble : il y a eu davantage de décès que de naissances en 2003 ! La Turquie est le pays qui affiche le taux d’accroissement naturel le plus élevé, suivie par… l’Albanie, l’Irlande et l’Azerbaïdjan.
ACCROISSEMENT TRES LENT
Les migrations sont l’autre facteur d’accroissement démographique qui prend de plus en plus d’importance. Les taux les plus élevés d’immigration nette (différence entre l'immigration et l'émigration) ont été recensés dans les pays du sud de l’Europe, l’Espagne et l’Italie étant les exemples les plus frappants. L'accroissement de la population totale de 1,9 million d’Européens en 2003 est la différence entre quelque… 2 millions d’immigrants et un accroissement démographique naturel négatif d’environ 63 000 personnes. L’accroissement démographique naturel était positif pour les 25 pays de l’Union européenne, avec un excédent d’environ 183 000 personnes, et négatif pour les autres Etats membres du Conseil de l'Europe (- 247 000).
Cet accroissement démographique lent et en baisse marque le début du déclin démographique qui caractérise de manière générale l’évolution démographique à long terme en Europe. Comme l’indique le rapport, ce processus est déjà bien entamé au niveau national en Europe centrale et orientale. Au niveau régional, le déclin démographique est de plus en plus marqué à travers toute l’Europe.
L’attitude à adopter, face au déclin des populations, sera un problème politique crucial pour les décennies à venir. Etant donné que les composantes de l’accroissement démographique naturel (fécondité et mortalité) ne montrent aucun signe de changement majeur, les migrations internationales seront de toute évidence le facteur déterminant en la matière. Les tendances des migrations internationales sont très instables et difficiles à prédire ou à prévoir.
Des facteurs économiques et politiques entrent en jeu dans les migrations internationales, ainsi qu’une multitude d’autres facteurs, comme les politiques d’immigration.
Des données fiables et comparables sur les mouvements migratoires internationaux font défaut, ce qui entrave grandement l’élaboration de politiques adaptées. Ainsi Hortefeux est donc avec ses quotas totalement à coté de la plaque. On ne contrôle pas les évolutions démographiques avec des critères économiques.
INSTALLE POUR DURER
Une autre conséquence d’un accroissement démographique lent et en déclin est le vieillissement de la population, qui est actuellement la caractéristique la plus frappante de la démographie en Europe. Dans une perspective mondiale, l’Europe est aujourd’hui la région du monde la plus âgée. La pyramide des âges actuelle de la population européenne est à l’image de son passé démographique : elle est la conséquence inévitable des changements structurels en matière de fécondité et de mortalité, qui sont les causes profondes du vieillissement de la population. Comme nous l’avons déjà dit, rien ne laisse présager des changements majeurs ni en matière de fécondité, ni en matière de mortalité en Europe. Il en découle que le vieillissement démographique s’est " installé pour durer ".
Les défis que devront relever les sociétés européennes pour faire face au vieillissement de la population ne feront qu’augmenter puisque la plus forte vague de ce vieillissement est encore à venir.
Les politiques visant à s’attaquer à ce problème doivent comprendre plusieurs volets, englobant par exemple le marché de l'emploi, les services sociaux et de santé, le logement, l’éducation et la protection sociale. Autant de sujets que ne traitent pas les politiques au nom des nécessités de la gestion. On va donc vers des difficultés exceptionnellement graves dans l’UE !
Si l’on se penche sur l’une des causes profondes du vieillissement démographique, à savoir la fécondité, les femmes européennes ont à l’heure actuelle 1,5 enfant en moyenne, soit une baisse par rapport au chiffre de 1,8 enregistré en 1990. On est très loin du seuil de renouvellement des générations, qui est de 2,1 enfants. L’âge moyen des femmes à la naissance de leur premier enfant est en hausse : il est passé de 24,4 ans en 1990 à 25,9 ans actuellement. Les naissances hors mariage sont de plus en plus communes. A l’heure actuelle, 28% des enfants naissent hors mariage en Europe, dont une grande partie naissent toutefois de parents vivant en couple.
Les taux de mortalité varient fortement à travers l’Europe, les conditions étant généralement moins favorables en Europe centrale et orientale. Les indicateurs généraux révèlent une espérance de vie moyenne en hausse pour les femmes : elle est passée de 77,0 ans en 1990 à 78,8 ans à l’heure actuelle. Pour les hommes, les chiffres comparables sont de 70 et 72,1 ans ; ils indiquent que l’espérance de vie pour les hommes augmente plus vite que celle des femmes. De manière générale, l’écart entre l’espérance de vie des femmes et des hommes est en train de se combler en Europe. Il serait tout de même encore de 7 ans en France !
UN
La France reste néanmoins dans ce contexte championne des naissances en Europe. Son indice de fécondité s’est établi à 1,98 enfant par femmes en 2007. Malgré un léger repli par rapport à 2006 (2 enfants par femmes), il reste largement supérieur à la moyenne enregistrée ces 25 dernières années. Et bien supérieur à la moyenne européenne, de 1,52 enfant par femmes. Il n’est ainsi que de 1,35 au Portugal ou de 1,32 en Allemagne.
En 2007, les nouveaux-nés ont majoritairement été conçus hors mariage. Les naissances hors mariages représentent 50,5% de l’ensemble, contre moins de 40% il y a dix ans. L’âge moyen de la maternité continue d’augmenter et atteint quasiment 30 ans. La part des procréations passés 35 ans ne cesse de progresser et atteint les 21,1% de l’ensemble. Malgré cette fécondité, la France poursuit son vieillissement. A Créon par exemple en 2007 il y aura eu 47 naissances enregistrées pour… 48 décès constatés !
Les Français de plus de 65 ans sont plus nombreux et atteignent 16,3% de la population totale, contre 14,6% en 1994. L’espérance de vie a encore progressé en 2007 : de trois mois, comme en 2006. Un garçon né en 2007, dans les conditions de mortalité à chaque âge observées actuellement, vivrait 77,5 ans et une fille 84,4 ans. Bien que plus nombreux, les moins de 20 ans voient au contraire leur part dans la population totale diminuer. Elle est de 24,9% en 2007, contre 26,7% en 1994.
Le recensement de l’Insee a également permis de mesurer une baisse des mariages. Après le pic de 300.000 mariages enregistrés en 2000, leur nombre ne cesse de diminuer d’années en années. En 2007, il atteint 260.000. A l’inverse, les familles monoparentales et les ménages composés d’une seule personne sont de plus en plus nombreux. " Lorsque l’on frappe à la porte d’un logement, une fois sur trois, c’est une personne seule qui l’habite ", résume le chef du département démographie de l’Insee. Un phénomène qui accentue la crise actuelle en matière d’habitat et que personne ne souhaite voir. En attendant on va continuer à taper sur le dos, dans les campagne s’ouvrent, des élus locaux ayant eu le courage (il en faut !) de tout faire pour densifier leur habitat. En fait il ne font que leur boulot : anticiper sur trois problèmes qui vont surgir en 2010-2011.
D’abord la fragmentation familiale, ensuite le vieillissement accéléré de la société, enfin la nécessité de fixer des familles avec enfants. Ils vont à contre courant du sentiment voulant que pour vivre heureux il faille vieillir seul au milieu de nulle part !
Mais je déblogue…
VIEILLISEMENT ACCELERE
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commentaires

R
On est bien parfois au milieu de nulle part ! ;-)Ceci dit, les scientifiques vous donnent raison, les gens continueront à s’entasser dans les villes, ce qui aura l’avantage de protéger les ressources de la planète !
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P
a voir pour ce qui ne l'aurait pas vuhttp://www.dailymotion.com/video/x3zkyf_anne-roumanoff-sarkozy-carla-on-ne_fun
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