22 mai 2008
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La Star Academy du Parti Socialiste va se terminer comme celle de TF1 : elle n'intéressera bientôt plus personne pour la bonne et simple raison que l'on finira par ne désigner aucune des vedettes qui y participent. On se contentera du Plus petit Commun Dénominateur, c'est à dire celui qui divisera le moins. Tout le monde fait semblant de l'ignorer alors que l'on se contente d'appliquer de manière révolutionnaire l'interrogation de Staline sur le Vatican au moment de la guerre mondiale : « Combien de divisions ? » En effet on est parti pour des candidatures multiples destinées à préparer des fauteuils ultérieurs. Bon nombre des prétendants au trône ne le sont que pour exister mais ils savent fort bien qu'ils n'ont aucune troupe disponible sur le terrain. Ils ne peuvent donc espérer qu'un choix par défaut ! Les médias le savent parfaitement en énumérant les participants à ce jeu absurde des chaises musicales mais comme c'est au détriment du PS ils aiment bien appuyer sur cette sarabande sans intérêt réel. Mieux ils en ajoutent comme si les joutes parisiennes passionnaient les militants de base perdus sur le territoire et que suivent ces annonces grâce à la télé ! En effet le paradoxe c'est que, s'il n'y avait pas les relais médiatiques, ils ignoreraient tout de cette course à l'échalote car pour l'instant aucune déclaration interne a été faite. Dans le genre les ténors socialistes parlent aux socialistes en s'adressant à toutes celles et tous ceux qui ne sont pas socialistes on ne pas faire mieux.
Actuellement la tendance qui triomphe au sein du Parti des socialistes c'est celle du déballage du beau linge devant les non membres de la famille. Tout est bon pour attirer le chaland : télés, radios, JDD, livre... car l'essentiel réside dans la capacité à convaincre davantage à l'extérieur du parti qu'à l'intérieur. L'enjeu n'a jamais autant été celui des sondages car pour exister désormais il est indispensable d'être au plus haut dans ces baromètres de popularité déconnecté de toute valeur idéologique. L'opinion dominante veut que pour exister dans le PS il est indispensable d'être un star de l'IFOP !
Le problème c'est qu'emportés par ce tourbillon des faveurs espérées, les commentateurs ont oublié une hypothèse : François Hollande n'est peut-être pas encore partie à la chasse... pour ne pas perdre sa place ! On l'avait même écarté peut-être un peu vite. François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, pourrait déposer une contribution en vue du congrès de Reims. C'est ce qu'affirmait hier 20minutes.fr. Pendant que le maire de Paris et la présidente du Poitou-Charentes accaparent les médias, le futur ex premier secrétaire du PS affine sa stratégie en silence car il sait qu'il vaut mieux attendre et voir venir que s'épuiser dans une guérilla précoce.
PREPARATION DU TERRAIN
Il sera offensif le moment venu, rappelant son bilan (une seule élection perdue, les présidentielles) et surtout en apparaissant, dans le fond comme moins timoré qu'on veut bien le dire. Il déposera une contribution en vue du congrès de Reims. Pas question pour lui de briguer un nouveau mandat, puisqu'il s'est engagé depuis belle lurette à lâcher les rênes du parti en novembre. Mais pas question non plus de ne pas avoir la main sur sa succession. D'ailleurs hier un premier signe est venu d'un trio qui n'a pas pour habitude de se montrer aussi rapidement. Trois élus socialistes, Gérard Collomb (Lyon), Jean-Noël Guérini (Marseille) et Vincent Feltesse (Bordeaux), inquiets « d'un affrontement pour la présidentielle entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë », ont annoncé aujourd'hui le dépôt d'une contribution commune pour le congrès de Reims en novembre. «Nous sommes inquiets de la manière dont s'engage le débat au PS sur le congrès (...) Le congrès tend à se focaliser autour d'un affrontement pour la présidentielle entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Le débat d'idées risque de passer au second plan», a déclaré lors d'une conférence de presse Gérard Collomb, maire de Lyon et président du Grand Lyon. Selon lui, Ségolène Royal et Bertrand Delanoë « ont commencé par dire: «je suis candidat à la prochaine présidentielle ».On préfère qu'ils disent d'abord comment ils voient la rénovation du PS et l'avenir de notre pays ». a ajouté celui qui avait soutenu Ségolène Royal comme son homologue de Marseille. « Si on part dès maintenant sur des questions de leadership », cela risque de favoriser « des alliances de bric et de broc », qui feront «que notre candidat apparaîtra sans discours crédible », a prévenu Vincent Feltesse, Président de la Communauté Urbaine de Bordeaux. Ils ouvrent la porte à cette troisième voie qui finira selon moi par exister car personne ne souhaite désavouer le duo potentiellement « gagnant-gagnant ». Comme tout le monde a intérêt, faute de disparaître, à ce que le duel promis n'ait pas lieu, elle va s'élargir. Discrète, la réunion s'est déroulée mardi soir après le bureau national du Parti socialiste. Autour du premier secrétaire, François Hollande, une vingtaine de convives. Parmi eux, sa garde rapprochée : Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux, André Vallini. Des grands élus : Alain Rousset, Jean-Yves Le Drian, présidents de l'Aquitaine et de la Bretagne. Le président du groupe PS au Sénat : Jean-Pierre Bel (le président du groupe à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault s'était excusé). Les élus du Nord : l'ancien premier ministre Pierre Mauroy ou le patron de la fédération, Gilles Pargneaux. Enfin que des hommes prêts à... sortir de l'ombre le moment venu. L'armée est en constitution.
RIEN N'EST REGLE
Le nom de ce futur premier secrétaire, dans le scénario rêvé par Hollande, n'est pas encore arrêté. « Personne n'est encore sorti du chapeau », assure un de ses fidèles. Son profil: « quelqu'un qui ne sera pas forcément très médiatique, et qui, surtout, se consacrera à 100 % au parti.» Quelqu'un, aussi, qui ne fera pas d'ombre à Hollande dans sa quête de la candidature socialiste à la présidentielle 2012... car il a décidé, c'est certain que son heure était venue. Il récupèrera forcément les déçus par Ségolène Royal (on dit par exemple depuis hier que Michel sapin l'aurait rejoint et s'ajouterait au trio ci-dessus) et il y ajoutera tous ceux à qui il adonné un coup de main dans diverses désignations de candidatures. Ni Ségolène Royal, ni Delanoé ont une influence suffisante au sein du parti pour exister seuls et François Hollande le sait. Faîtes lui confiance.
Quant à la réunion du 1er juin qui réunira " les reconstructeurs ", coalition de strauss-kahniens et de fabiusiens, et les " rénovateurs " d'Arnaud Montebourg, qui ont désigné Pierre Moscovici, député du Doubs, pour briguer la succession de François Hollande elle ne lui fait pas peur car il sait que s'il faut battre le duo « roi » ce camp là reviendra vers lui. Surtout après la formule que l'on retiendra du livre de Delanoé : « je suis libéral ET socialiste ». Elle pèsera lourd dans la suite des débats car elle donnera lieu à bien des interprétations. Elle ne fera pas avancer sa candidature éventuelle dans le Parti même si elle le renforce dans les sondages.
UN RETOUR POSSIBLE
Le Parti socialiste contrairement à ce que pensent les commentateurs qui ironisent sur cette cacophonie qui ne va faire que croître avec la réforme constitutionnelle a été pourtant modifié de l'intérieur. Il y a des « échaudés » qui craignent l'eau froide. Ils savent que les « chefs » n'ont plus les moyens de leur imposer un comportement clanique et que les médias ne les tromperont pas une seconde fois. J'en suis certain : le vote sera beaucoup moins émotif qu'il ne le fut en 2006. François Hollande jouera le coup de la force tranquille, celui qui rassure et permet de repousser à plus tard le « déchirement » potentiel. L'inquiétude qui devrait agiter les penseurs internes c'est ce qui se passera si, ce qui est probable, le duo de la rose imposé par l'opinion dominante, n'arrive pas à s'imposer.
Le PS reviendrait alors à une époque SFIO ou V° République dont il aurait du mal à se remettre. Si aucune majorité ne se dégage, le Premier Secrétaire pourrait pousser en faveur d'une «synthèse molle» et «imposer un premier secrétaire qui sera compatible avec tout le monde». Stéphane le Foll, son directeur de cabinet, Bruno le Roux mais aussi Michel Sapin, qui vient de prendre ses distances avec Royal, pourraient se glisser dans le costume. Il ne repostulera pas à sa propre succession, il l'a dit. A moins que... «Il y a un tel bordel, que certains premiers fédéraux ou d'anciens du parti ne verraient pas d'un mauvais œil que Hollande reste, glisse le même responsable national. Il y a quelques mois, ça paraissait impensable. Aujourd'hui, l'hypothèse est évoquée dans les dîners».
On déjeune en effet beaucoup en ce moment dans les restaurants autour de l'Assemblée ou proches de la rue de Solférino. On scelle des alliances provisoires ou au minimum des pactes de non-agression ce qui équivaut à remettre à plus tard ce que l'on ne sait pas régler au bon moment.
"Pour être un bon socialiste, il faut être un bon manager" aurait déclaré dans son livre Bertrand Delanoé. Comme a répondu à cette seconde petite phrase qui va poursuivre son auteur : J'aurais préféré comme Cambadélis que Bertrand Delanoë dise : « pour être un bon socialiste, il faut être un bon militant. Il faut chercher le collectif, se référer aux autres. Il faut avoir la démarche humble de celui qui chemine avec d'autres ». on peut encore rêver au PS... et même il est recommandé de le faire pour garder la foi dans l'utopie car autrement on se met rapidement à grelotter.
Mais je déblogue...
Actuellement la tendance qui triomphe au sein du Parti des socialistes c'est celle du déballage du beau linge devant les non membres de la famille. Tout est bon pour attirer le chaland : télés, radios, JDD, livre... car l'essentiel réside dans la capacité à convaincre davantage à l'extérieur du parti qu'à l'intérieur. L'enjeu n'a jamais autant été celui des sondages car pour exister désormais il est indispensable d'être au plus haut dans ces baromètres de popularité déconnecté de toute valeur idéologique. L'opinion dominante veut que pour exister dans le PS il est indispensable d'être un star de l'IFOP !
Le problème c'est qu'emportés par ce tourbillon des faveurs espérées, les commentateurs ont oublié une hypothèse : François Hollande n'est peut-être pas encore partie à la chasse... pour ne pas perdre sa place ! On l'avait même écarté peut-être un peu vite. François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, pourrait déposer une contribution en vue du congrès de Reims. C'est ce qu'affirmait hier 20minutes.fr. Pendant que le maire de Paris et la présidente du Poitou-Charentes accaparent les médias, le futur ex premier secrétaire du PS affine sa stratégie en silence car il sait qu'il vaut mieux attendre et voir venir que s'épuiser dans une guérilla précoce.
PREPARATION DU TERRAIN
Il sera offensif le moment venu, rappelant son bilan (une seule élection perdue, les présidentielles) et surtout en apparaissant, dans le fond comme moins timoré qu'on veut bien le dire. Il déposera une contribution en vue du congrès de Reims. Pas question pour lui de briguer un nouveau mandat, puisqu'il s'est engagé depuis belle lurette à lâcher les rênes du parti en novembre. Mais pas question non plus de ne pas avoir la main sur sa succession. D'ailleurs hier un premier signe est venu d'un trio qui n'a pas pour habitude de se montrer aussi rapidement. Trois élus socialistes, Gérard Collomb (Lyon), Jean-Noël Guérini (Marseille) et Vincent Feltesse (Bordeaux), inquiets « d'un affrontement pour la présidentielle entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë », ont annoncé aujourd'hui le dépôt d'une contribution commune pour le congrès de Reims en novembre. «Nous sommes inquiets de la manière dont s'engage le débat au PS sur le congrès (...) Le congrès tend à se focaliser autour d'un affrontement pour la présidentielle entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Le débat d'idées risque de passer au second plan», a déclaré lors d'une conférence de presse Gérard Collomb, maire de Lyon et président du Grand Lyon. Selon lui, Ségolène Royal et Bertrand Delanoë « ont commencé par dire: «je suis candidat à la prochaine présidentielle ».On préfère qu'ils disent d'abord comment ils voient la rénovation du PS et l'avenir de notre pays ». a ajouté celui qui avait soutenu Ségolène Royal comme son homologue de Marseille. « Si on part dès maintenant sur des questions de leadership », cela risque de favoriser « des alliances de bric et de broc », qui feront «que notre candidat apparaîtra sans discours crédible », a prévenu Vincent Feltesse, Président de la Communauté Urbaine de Bordeaux. Ils ouvrent la porte à cette troisième voie qui finira selon moi par exister car personne ne souhaite désavouer le duo potentiellement « gagnant-gagnant ». Comme tout le monde a intérêt, faute de disparaître, à ce que le duel promis n'ait pas lieu, elle va s'élargir. Discrète, la réunion s'est déroulée mardi soir après le bureau national du Parti socialiste. Autour du premier secrétaire, François Hollande, une vingtaine de convives. Parmi eux, sa garde rapprochée : Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux, André Vallini. Des grands élus : Alain Rousset, Jean-Yves Le Drian, présidents de l'Aquitaine et de la Bretagne. Le président du groupe PS au Sénat : Jean-Pierre Bel (le président du groupe à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault s'était excusé). Les élus du Nord : l'ancien premier ministre Pierre Mauroy ou le patron de la fédération, Gilles Pargneaux. Enfin que des hommes prêts à... sortir de l'ombre le moment venu. L'armée est en constitution.
RIEN N'EST REGLE
Le nom de ce futur premier secrétaire, dans le scénario rêvé par Hollande, n'est pas encore arrêté. « Personne n'est encore sorti du chapeau », assure un de ses fidèles. Son profil: « quelqu'un qui ne sera pas forcément très médiatique, et qui, surtout, se consacrera à 100 % au parti.» Quelqu'un, aussi, qui ne fera pas d'ombre à Hollande dans sa quête de la candidature socialiste à la présidentielle 2012... car il a décidé, c'est certain que son heure était venue. Il récupèrera forcément les déçus par Ségolène Royal (on dit par exemple depuis hier que Michel sapin l'aurait rejoint et s'ajouterait au trio ci-dessus) et il y ajoutera tous ceux à qui il adonné un coup de main dans diverses désignations de candidatures. Ni Ségolène Royal, ni Delanoé ont une influence suffisante au sein du parti pour exister seuls et François Hollande le sait. Faîtes lui confiance.
Quant à la réunion du 1er juin qui réunira " les reconstructeurs ", coalition de strauss-kahniens et de fabiusiens, et les " rénovateurs " d'Arnaud Montebourg, qui ont désigné Pierre Moscovici, député du Doubs, pour briguer la succession de François Hollande elle ne lui fait pas peur car il sait que s'il faut battre le duo « roi » ce camp là reviendra vers lui. Surtout après la formule que l'on retiendra du livre de Delanoé : « je suis libéral ET socialiste ». Elle pèsera lourd dans la suite des débats car elle donnera lieu à bien des interprétations. Elle ne fera pas avancer sa candidature éventuelle dans le Parti même si elle le renforce dans les sondages.
UN RETOUR POSSIBLE
Le Parti socialiste contrairement à ce que pensent les commentateurs qui ironisent sur cette cacophonie qui ne va faire que croître avec la réforme constitutionnelle a été pourtant modifié de l'intérieur. Il y a des « échaudés » qui craignent l'eau froide. Ils savent que les « chefs » n'ont plus les moyens de leur imposer un comportement clanique et que les médias ne les tromperont pas une seconde fois. J'en suis certain : le vote sera beaucoup moins émotif qu'il ne le fut en 2006. François Hollande jouera le coup de la force tranquille, celui qui rassure et permet de repousser à plus tard le « déchirement » potentiel. L'inquiétude qui devrait agiter les penseurs internes c'est ce qui se passera si, ce qui est probable, le duo de la rose imposé par l'opinion dominante, n'arrive pas à s'imposer.
Le PS reviendrait alors à une époque SFIO ou V° République dont il aurait du mal à se remettre. Si aucune majorité ne se dégage, le Premier Secrétaire pourrait pousser en faveur d'une «synthèse molle» et «imposer un premier secrétaire qui sera compatible avec tout le monde». Stéphane le Foll, son directeur de cabinet, Bruno le Roux mais aussi Michel Sapin, qui vient de prendre ses distances avec Royal, pourraient se glisser dans le costume. Il ne repostulera pas à sa propre succession, il l'a dit. A moins que... «Il y a un tel bordel, que certains premiers fédéraux ou d'anciens du parti ne verraient pas d'un mauvais œil que Hollande reste, glisse le même responsable national. Il y a quelques mois, ça paraissait impensable. Aujourd'hui, l'hypothèse est évoquée dans les dîners».
On déjeune en effet beaucoup en ce moment dans les restaurants autour de l'Assemblée ou proches de la rue de Solférino. On scelle des alliances provisoires ou au minimum des pactes de non-agression ce qui équivaut à remettre à plus tard ce que l'on ne sait pas régler au bon moment.
"Pour être un bon socialiste, il faut être un bon manager" aurait déclaré dans son livre Bertrand Delanoé. Comme a répondu à cette seconde petite phrase qui va poursuivre son auteur : J'aurais préféré comme Cambadélis que Bertrand Delanoë dise : « pour être un bon socialiste, il faut être un bon militant. Il faut chercher le collectif, se référer aux autres. Il faut avoir la démarche humble de celui qui chemine avec d'autres ». on peut encore rêver au PS... et même il est recommandé de le faire pour garder la foi dans l'utopie car autrement on se met rapidement à grelotter.
Mais je déblogue...