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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 07:59

 

Il paraît, si l’en en croit la tradition, qu’il existerait un langage diplomatique dans lequel les mots devraient être aussi soigneusement pesés que les pépites aurifères. Dans un " Dictionnaire du Diable " publié en 1911, un certain Ambrose Bierce résumait parfaitement la situation : La diplomatie c’est l'art patriotique de mentir pour son pays. Nicolas Sarkozy a probablement dû modifier légèrement la motivation puisque, depuis ce qu’il faudra bien appeler l’affaire des " otages bulgares " en Libye, il a manié l’art de mentir, pour sa seule notoriété personnelle. Il a habilement transformé les objectifs des accords d’Etat à Etat, pour en faire d’abord et essentiellement une opération de promotion médiatique. Ce que l’on appelle la " Realpolitik " a repris ses droits : tout est bon pour valoriser, non pas un pays, mais un homme, même si c’est au détriment des idées fondamentales qu’il doit servir. En effet lentement, beaucoup trop lentement, les consciences anesthésiées par l’influenza médiatique, se réveillent et pratiquent enfin ce que l’on est en droit d’attendre dans une démocratie qui ne bronze pas totalement sous le soleil de l’affectif.
D’abord, on ose tout juste ne plus seulement évoquer la libération des " prisonnières bulgares " mais quelques personnalités de l’opposition parlent des " otages bulgares ". La nuance est extrêmement importante sur le plan de l’éthique, car les négociations menées avec le dictateur Kadhafi ne sont en définitive guère différentes et donc pas plus glorieuses que celles que conduisent désespérément les Coréens pour arracher leurs ressortissantes des griffes des talibans. Et là, le tableau manque singulièrement de brillant pour les responsables mêlés à cet échange sous pression.
Qui a comparé une condamnation inique à mort prononcée par des tribunaux à la solde d’un tyran à celle signifiée par des intégristes fanatiques ? Qui a osé dénoncer publiquement et ouvertement le terrible jeu pervers consistant à repousser sans cesse l’exécution d’une décision aussi dramatique et inique que celle conduisant à la mort ? En fait, la théorie voulant que l’on ne négocie jamais avec des preneurs d’otages, pour éviter qu’ils en prennent d’autres a été oublié au nom de rodomontades françaises. Le colonel Kadhafi a simplement largement rentabilisé une atteinte flagrante aux règles du droit international et en a tiré profit. Une fois encore, grâce à l’empressement fébrile de Nicolas Sarkozy, il a fait ses emplettes, jusque là interdites, dans une société occidentale qu’il n’use que quand il s’en sert.
Ensuite, on a compté sur le fait que l’opinion publique française ressemblait parfaitement à la ménagère de plus de 50 ans faisant le triomphe des séries télévisées de TF1, ou croyant encore dans les contes de fées ou les films de cape et d’épée. Comme il ne fallait surtout pas engager officiellement l’Etat dans un éventuel échec et qu’il paraissait opportun, en revanche, de retirer un bénéfice individuel d’une libération, on a soigneusement évité de mettre en œuvre les processus habituels. La recette des intermédiaires officieux,  qui a déjà été utilisée par Pasqua en d’autres temps au profit de Chirac lors de prises d’otages au Liban, a été outrancièrement mise en oeuvre. La seule véritable différence réside, en effet, dans l’idée géniale d’avoir laissé le " French Doctor " hors du coup, car il aurait trouvé moyen d’améliorer sa cote de popularité, et surtout il aurait occulté médiatiquement un éventuel succès. Non, l’idée géniale, c’était de transformer Cécilia en un mélange de Mata Hari, de chevalier d’Eon, de dame de compagnie, afin qu’en cas d’échec, ce ne soit que celui d’une action humanitaire charitable, mais pas d’une démarche officielle. La tactique l’emportait sur toutes autres considérations. Il suffisait enfin de mettre le prix, pour décrocher le droit de déposer, avec un avion taxi gouvernemental, les malheureux otages dans leur pays d’origine. Et pour cela, rien ne vaut les armes… au nom de la " Realpolitik ".
UN BESOIN DE RECONNAISSANCE
Le dénouement heureux du dossier des infirmières bulgares ne doit pas faire oublier, non seulement l'injustice d'une fausse accusation, mais aussi les tortures dont elles furent victimes, pour extorquer des aveux . Et pourtant, ce fut vite porté en pertes et profits, car il n’était pas question de froisser le Colonel mégalo, qui avait couvert ces agissements. Les Bulgares, en annulant la condamnation et en refusant de mettre en prison comme prévu les malheureuses otages, l’auraient même sérieusement mécontenté, car figurez vous (ne riez pas !) qu’il avait exigé que des femmes innocentes, emprisonnées et soumises aux pires sévices, soient encore placées derrière les barreaux en Bulgarie.
Pourvu que Kadhafi n’en prenne pas ombrage, et ne se rétracte pas sur les engagements commerciaux qu’il a pris, et que nous ne perdions pas nos ventes d’armes ! Maintenant que la visite de Sarkozy l’a ramené dans le giron international et qu’une réception est programmée à l’Elysée avant la fin de cette année, le Colonel tyran a pourtant obtenu l’essentiel : le droit de faire ce que bon lui semble ! En fait, il avait besoin d’une reconnaissance nationale et planétaire pour sa magnanimité, cautionnée par le président de la nation des Droits de l’homme et du Citoyen. Un label donné moyennant des contrats.
Pour son pays, il fallait qu’il trouve un mécène susceptible de dépenser pour le peuple ce qu’il pourra garder pour entretenir sa famille, ses courtisans et ses entreprises, avec les royalties du pétrole. A peine 400 millions de dollars, que l’Europe répugnait à aligner. Heureusement Nicolas Sarkozy possède la technique du billard à trois bandes. Il a imaginé pouvoir affirmer, sans risque d’être démenti, que la France n’avait pas directement donné un billet vert, puisqu’il a utilisé comme prête-nom son pote l’Emir du Qatar, qui n’est pas à cette aumône près. La clémence de Kadafhi a un prix et surtout des principes : il faut le chèque certifié. On a donc envoyé, avec un avion spécial, vers Tripoli, dans la nuit de la libération, toutes affaires cessantes, le directeur de la banque nationale du Qatar avec un chèque en bonne et due forme. La négociation a été menée sur le tarmac de l’aéroport de Tripoli, dans l’avion du gouvernement où s’était réfugiée Cécilia. Et dès que le pactole a été livré, les otages ont été délivrées, car le père Noël était passé. C’est en fait de l’humanitaire par banquier interposé.
IL N’Y A AUCUN RISQUE
Les banquiers continuent d’ailleurs à se manifester, puisque le gouvernement bulgare a précisé, dans un communiqué, que la dette, contractée pour des achats… d'armes et de matériel technique par la Libye serait purement et simplement annulée et versée dans le fonds international créé en faveur des familles des enfants contaminés. Il a ajouté que 27 donateurs (sic) - 17 gouvernements, neuf entreprises privées (sic) et une ONG - ont promis de contribuer à ce fonds. La République Tchèque, le Qatar et la Bulgarie ont contribué à un fonds international de soutien aux centaines d'enfants contaminés par le virus du sida dans les années 1990 à l'hôpital de Benghazi, a indiqué le Premier ministre libyen al Baghdadi Ali Al Mahmoudi. Un début humanitaire sonnant et trébuchant,  pour lequel on trouvera des volontaires dans notre beau pays. Ils pourront aller visiter, si on les autorise à sortir de leur futur lieu de résidence, le chantier de construction de l’usine de désalinisation nucléaire qui entre dans le paquet cadeau ! Les marchés envisagés avec la Libye hier, dévoilent les véritables intentions du Président de la République. Les raisons humanitaires ou les droits de l’Homme ont bon dos. Les réseaux de ceux qui veulent vendre à tout prix du nucléaire français partout dans le monde, à n’importe quel régime, et dans n’importe quelles conditions, ont agi avec un cynisme sans limite. La précipitation avec laquelle les choses se sont conclues démontrent bien que cette "affaire" politico-commerciale a été envisagée, voire négociée, bien avant la libération des infirmières. Et comme d’habitude, on va nous expliquer qu’il n’y a aucun risque de passage du nucléaire civil vers le nucléaire militaire.
En ce sens, la France joue avec le feu en se faisant, dans le monde, l’agent commercial sans scrupule du nucléaire. La Libye a beau être réintégrée dans le "concert des nations" via le brevet de bonne conduite que la France vient de lui donner, elle n’en reste pas moins un régime non démocratique. Lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Tripoli, le 25 juillet, au lendemain de la libération des infirmières, Paris et Tripoli ont signé un mémorandum qui prévoit la fourniture d'un réacteur nucléaire civil, officiellement dans le but de désaliniser l'eau de mer, ainsi qu'un accord dans le domaine militaire, dont le contenu exact n'a pas été rendu public, mais que l’on découvre progressivement chaque jour.
UNE COUVERTURE RECIPROQUE
Cette libération spectacle ne cesse de créer des remous. Nicolas Sarkozy, confronté aux questions de quelques curieux de la presse, avait affirmé que " ni l’Europe ni la France " n’avaient " versé la moindre contribution financière à la Libye " en échange de la libération des Bulgares. Il est honnête et irréprochable : il n’a pas donné un sou, mais il a vendu au contraire quelques babioles à son ami de deux heures ! D’ailleurs, on le soutient sans rire et avec une touchante coordination : " Le Premier ministre de la Libye répond que les compensations ont été payées par des pays européens, dont la Bulgarie, la Slovaquie et la République tchèque, ainsi que par le Qatar, dont la "médiation" avait été saluée par la Libye, la France et la Commission européenne. Paris a promis d’équiper l’hôpital de Benghazi et de fournir du personnel qualifié pendant cinq ans. La France formera une cinquantaine de médecins libyens. " Bref, pour la Libye, c’est bien l’Union européenne et la France qui ont couvert les sommes versées aux familles par le fonds Benghazi. On nous aurait donc menti ?
Le Monde précise même que " le fonds international Benghazi a accordé un million de dollars aux familles de chacun des enfants contaminés dans le cadre d’un accord, aux termes duquel elles ont accepté que la peine de mort à laquelle cinq infirmières et un médecin bulgares avaient été condamnés soit commuée en détention à perpétuité. L’argent a été dégagé grâce à un prêt libyen de 460 millions de dollars, remboursable lorsque les fonds des donateurs seront disponibles. Le fonds financera aussi le traitement médical des enfants et des améliorations du système de santé libyen ". Bouygues, Vinci, Aréva, Total, Dassault et consorts récupèreront une part de cet investissement humanitaire plus tard… quand tout sera oublié !
"Quand dans un régime démocratique comme le nôtre, le ministre des Affaires étrangères ne sait même pas qu'il y a eu, qu'il y aurait eu un accord militaire, nous sommes dans une omniprésidence qui pose un problème de transparence et de contrôle de l'exécutif", a affirmé François Hollande. "Il est gênant, troublant, d'apprendre par la bouche du fils du colonel Kadhafi" l'existence d'un contrat d'armement. "Rien dans les propos de Bernard Kouchner ne formalisait un contrat d'armement. Il a parlé d'un contrat commercial et quand je l'ai interrogé sur les contreparties (à la libération des infirmières et du médecin bulgare), outre le flou de sa réponse, il n'a pas fait allusion à un contrat d'armement", a précisé François Hollande. Il ne sait pas encore, le pauvre, que " la diplomatie c’est l'art patriotique de mentir pour son pays ". Il devrait demander à Roland Dumas de lui expliquer.
Mais je déblogue…
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2 août 2007 4 02 /08 /août /2007 07:53

 

 

Un vent d’euphorie souffle sur notre pays. Pour peu que le soleil veuille montrer le bout de ses rayons et tout sera pour le meilleur dans le meilleur des mondes possibles. Nicolas Sarkozy a prévenu hier ses ministres soit disant médusés  en leur disant quelque chose comme: " et à la rentrée ce sera encore plus fort. Vous n’avez rien vu ! ". Il leur a gâché les vacances et toutes et tous sont partis honteux vers des villas, des yachts ou des résidences secondaires avec la peur au ventre. Heureusement que cet effet d’annonce na pas parcouru les Jités car il aurait réveillé les adeptes de la sieste au camping des flots bleus. Et pourtant il a raison notre Président de la République : ce sera encore plus fort à la rentrée ! Pas nécessairement sur les points que l’on attend.
 En effet au moment même où le gouvernement se met aux abonnés absents après avoir promis un redressement spectaculaire de la situation économique, tous les voyants clignotent au rouge… L’opinion dominante masque la globalité des catastrophes qui s’annoncent mais que bien évidemment on se garde de médiatiser car elles ne sont pas "porteuses" pendant les vacances.
La rentrée sera placée sous le signe d’une crise mondiale de l’énergie. La situation extrêmement tendue n’est dissimulée que parce que l’Euro reste à son plus haut niveau de change face au dollar. Une situation extrêmement pénalisante pour nos exportations mais intéressante pour l’achat de pétrole et de gaz… Alors, dans l’immédiat, on se voile la face alors que la tension grimpe chaque jour un peu plus. D’abord parce que la crise de l’approvisionnement va s’accentuer. Ensuite la facture va devenir tellement forte que les ménages les plus modestes isolés loin de leur lieu de travail et obligés d’utiliser leur automobile quotidiennement vont rapidement sombrer dans la précarité financière. Enfin la tension mondiale va monter d’un cran et les conflits économico-politiques vont décupler autour des ressources encore potentiellement intéressantes.
Hier par exemple personne n’a véritablement analysé une dépêche annonçant que Gazprom qu'il réduirait de 45% sa fourniture de gaz naturel au Belarus à compter du 3 août, Minsk n'ayant pas réglé sa facture. Le monopole russe contrôlé par l'Etat a assuré qu'il ferait en sorte que cette mesure n'ait pas de répercussions sur les livraisons à l'Europe. La réalité c’est que les pays émergeants de l’Europe de l’Est en situation de précarité absolue sur le plan financier ne peuvent pas, faute d’une monnaie forte, payer leurs besoins énergétique. L’hiver qui arrivera n’arrangera pas la situation de ces ex-satellites soviétiques secoués par des soubresauts réguliers autour du pouvoir or tout l’approvisionnement de l’Europe de l’ouest passe par leur territoire !
DES DETTES EMBARRASSANTES
Moscou, qui avait brièvement coupé le gaz à l'Ukraine en 2006 et menacé de faire de même au Belarus à la fin de l'année, se défend d'utiliser l'arme énergétique pour empêcher les anciennes républiques soviétiques de se tourner vers l'Occident. Le Kremlin met en avant le manque à gagner que représente la vente de gaz à des tarifs sans rapport avec les prix du marché, souvenir d'une époque révolue.
Gazprom avait donné jusqu'au 23 juillet à son voisin bélarusse pour régulariser sa situation. Le Premier ministre bélarusse Sergueï Sidorski s'est rendu à Moscou lundi pour discuter avec son homologue russe Mikhaïl Fradkov des termes d'un prêt que la Russie consentirait à Minsk pour payer son gaz. Aucun accord n'a été conclu. " Le Belarus prépare sa proposition à Gazprom afin de régler cette situation ", a affirmé hier Andreï Joukov, conseiller auprès du ministre bélarusse de l'Energie. Par exemple ce pays totalement inconnu du grand public occidental a accepté de vendre la moitié de sa société nationale de gazoducs Beltransgaz à Gazprom pour 2,5 milliards de dollars (1,83 milliard d'€). Le monopole gazier russe a versé 625 millions de dollars à ce jour mais la somme a été transférée au ministère bélarusse des Finances plutôt que de… servir au remboursement des impayés. Or désormais les caisses sont vides et la dette demeure.
Un incident identique s'était produit à la toute fin de l'année dernière mais quelques minutes avant le Nouvel An, Minsk avait accepté de payer 100 dollars des 1.000 m3 de gaz au lieu de 47 dollars jusque-là. Finalement, il avait été convenu pour atténuer l'impact sur l'économie bélarusse, qui dépend fortement de l'énergie russe à bon marché, que Minsk paierait 55 dollars des 1.000 m3 pour le premier semestre 2007 et que le reste, soit près de 500 millions de dollars, serait versé d'ici au 23 juillet. On en est loin de la tenue de l’engagement et on sait même déjà qu’il ne sera pas tenu ! Le gazoduc sera donc menacé. 
LES COURS FLAMBENT
L'Europe avait fait pression sur Moscou en faveur d'un règlement à l'amiable, échaudée par la suspension de la fourniture de gaz à l'Ukraine en 2006, qui avait brièvement perturbé les livraisons à l'Europe, un important gazoduc traversant le territoire ukrainien. L'incident avait mis en évidence la dépendance de l'Union européenne envers Gazprom, qui assure un quart de la consommation de gaz du bloc.
Le géant russe a voulu rassurer ses clients européens mercredi au sujet du gazoduc qui transporte environ 20% des exportations de gaz russe à destination de l'Allemagne, la Pologne, la Lituanie et l'Ukraine ainsi que l'enclave russe de Kaliningrad. " Gazprom prendra toutes les mesures possibles en ce qui concerne le transport du gaz russe sur le territoire du Belarus, dans le respect entier de ses obligations envers les clients européens ", assurait-on dans un communiqué. Un porte-parole de l'Union Européenne, Martin Selmayr, a appelé " les deux parties à résoudre le différend sans retard ", tandis que le ministre polonais de l'Economie, Piotr Wozniak, s'inquiétait: " Nous ne pouvons pas accepter que nos livraisons puissent souffrir d'un différend entre Gazprom et le Belarus ", a-t-il estimé. En attendant le prix du gaz a monté et la facture pèsera lourdement, c’est une certitude sur les budgets français dans les prochaines semaines. Et ce d’autant que les cours du pétrole ont inscrit un nouveau record historique sur le marché américain après l'annonce d'une baisse plus forte qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le contrat pris à l’avance pour septembre sur le brut léger américain, principale référence du marché, est monté à 78,77 dollars le baril et ne cessait de grimper. Tôt ou tard la vigueur de l’euro ne suffira plus à estomper cette démesure dans le coût de la principale source énergétique fossile de la planète. Et même s’il libère encore tous les otages de la terre, Nicolas Sarkozy ne parviendra pas à tisser des accords secrets avec tous les pays producteurs de pétrole ou de gaz. Vous verrez que de toutes les manières votre compte en banque, pour celles et ceux, qui en ont un, prendra de plein fouet début 2008 cette situation incontournable. Le gouvernement devra revoir ses prévisions de croissance à la baisse.
ENCORE 20 ANS AU MAXIMUM
Le pic de production pétrolière mondiale va se produire probablement dans moins de 10 ans et certainement dans moins de 20 ans. Les pics continentaux de production gazière aussi mais personne n’anticipe cette réalité incontestable. L’ampleur des problèmes posés par ces évènements constitue un cas unique dans l’histoire de l’humanité car aucune société n’a résisté à ce jour à une pénurie progressive de ce qui constitue son produit de référence. Il s’agirait donc de mettre très vite en place, nonobstant les inévitables querelles locales, une gestion des risques impliquant le principe de précaution car l’anticipation sera dans tous les cas moins coûteuse que le traitement curatif de la crise que, dans le fond, on est incapable réellement de prévoir.
Les pics de production pétrolière et gazière vont provoquer une dérive monstrueuse de la loi du marché en provoquant une spéculation historique au dépend des acheteurs si le marché reste libre et dérégulé comme c’est le cas actuellement. Et on n’a encore rien vu. Le pire est à venir. Le problème concerne prioritairement les combustibles liquides mais nécessite une stratégie impliquant toutes les sources d’énergie car il n’y aura pas de miracle dans tous les autres secteurs. Il faut aussi très vite une information qui ne cache pas la vérité et les risques encourus afin de faire adhérer la population aux décisions requises et même si Sarkozy se met au vélo ou au jogging rien ne permet de croire que l’avenir le préoccupe véritablement. Les Solutions durables sont liées avec celles concernant le réchauffement climatique a la seule différence que la question énergétique est dépendante à 100% du facteur humain. L’offre et la demande nécessitent toutes deux une action déterminée et planifiée à tous les échelons de collectivité : Etat, Région, Département, Commune… mais rien ne remplacera l’intervention des gouvernements est nécessaire et déterminante car la loi du marché conduit à une inégalité croissante de l’accès à la ressource vitale que constitue l’énergie. Vous le constaterez dans quelques semaines !
Le plan d’action relève du salut public et non de l’intérêt privé. L’anticipation stratégique et politique est la seule approche visant compenser les effets des Pics pétroliers et gaziers mais elle n’intéresse pas grand monde. Etalement urbain à des distances de élus en plus lointaines par rapport au lieu de travail, isolement en milieu rural sans services, dépenses énergétiques croissantes aux USA et en Chine, refus permanent des solutions alternatives avec actions de contestations de toutes initiatives… les sujets concrets ne manquent pas mais ils ne seront pas très populaire. Mais même Sarkozy risque bien de manquer d'énergie rapidement !
Mais je déblogue…
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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 07:55

 

Attention la période des soldes va prendre fin dans quelques heures. Il paraît qu’elle n’a pas été à la hauteur des espérances des commerçants, désormais obsédés par les stocks. Quelle que soit sa passion pour cette technique de vente, on ne peut pas admettre qu’elle constitue une escroquerie officiellement organisée.
En effet, un pantalon acheté le 15 juin vous aurait été vendu plus de 60 % plus cher que le même acquis le… 16 juillet. Faut-il que la marge soit considérable pour que ce rabais permette d’éviter la vente à perte et plus encore de réaliser encore un bénéfice. Je suis de ceux qui se demandent comment on peut tolérer qu’en un mois, les consommateurs ayant accepté de payer au prix demandé un objet, passent ainsi pour de splendides naïfs dans la mesure où ils constatent que la vérité des prix n’existe pas. La libre concurrence dont l’Europe est tellement friande devient le vecteur d’une déplorable mystification. Lors des commissions d’appel d’offres que je préside, je le constate souvent avec des écarts faramineux entre les montants proposés et… ceux pratiqués vers le grand public : du simple au triple quand ce n’est pas au quadruple.
Les soldes qui s’achèvent ont inspiré Fillon, qui, le pauvre, ne sert qu’à annoncer les mauvaises nouvelles. Pendant que le patron effectuait ses emplettes médiatiques de la journée en allant à Dax démontrer sa compassion pour les vieillards emprisonnés dans la maladie d’Alzeimer, puis en filant à Orange assister au " Trouvère ", opéra sur la vengeance absurde, il a effectué une liquidation du stock, une braderie avait l’heure, des services publics.
Conformément aux engagements de campagne de Nicolas Sarkozy, l’homme invisible du gouvernement a rappelé que la moitié des économies réalisées par le non-remplacement de fonctionnaires partant à la retraite sera affectée à la revalorisation des carrières… Pour l'Education nationale, environ un fonctionnaire sur trois ne sera pas remplacé. Mais "il y aura plus de 6.000 créations de postes correspondant à des besoins nouveaux" dans l'Education  nationale, dont les études dirigées, a précisé le Premier Ministre. "Il y aura aussi des suppressions, qui font l’objet de réglages fins". Les modalités de cette mesure seront négociées dans les prochaines semaines avec les syndicats par le secrétaire d’Etat à la Fonction publique André Santini. D'autres secteurs vont être épargnés par ces économies qui avaient été annoncées comme pires, et qui désormais sont… atténuées grâce à la compréhension du gouvernement ! On connaît la méthode : je mets le prix très haut pour ensuite vous faire le vrai en vous faisant croire à un rabais !
DE 1 A 2 SUR 3
Le chef du gouvernement a ainsi annoncé que le ministère de la Justice bénéficierait de 1.600 créations d'emplois et que son budget progresserait de 4,5% en 2008. Une somme de 1,8 milliard d'€ supplémentaires sera également affectée en 2008 à l'Enseignement supérieur et la Recherche. Mais rassurez vous, tout cela se fera avec une diminution des ressources de l’Etat dues au " paquet fiscal " et un pari sur la croissance générée par les exonérations accordées aux plus aisés dont on sait qu’ils vont se dépêcher d'… investir.
A l’issue du séminaire gouvernemental sur les arbitrages budgétaires pour le projet de loi de finance 2008, François Fillon, le brave des braves, a confirmé le grand déstockage avec…22.700 départs en retraite de fonctionnaires qui ne seront pas remplacés en 2008, soit en moyenne 1 fonctionnaire sur 2, hormis dans l’Education Nationale, la Justice et l'Enseignement supérieur (à voir). Le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite représentera 7 à 800 millions d'€ d'économies par an pour le budget de l'Etat, a estimé hier le ministre du Budget et des Comptes publics Eric Woerth. On en arrive à des soldes de 33 à 50 %.
Bien que pour arriver en moyenne à un fonctionnaire liquidé sur deux, alors que l’on en épargne un sur trois… il ne faut pas être grand mathématicien pour affirmer qu’il y aura des secteurs où ce sera forcément 2 sur 3 qui ne seront pas remplacés ! Où ? Mystère : il faudra attendre que les affiches soient placées sur les devantures des Ministères.
Sûrement pas dans la fonction publique hospitalière puisque Nicolas Sarkozy a annoncé à Dax pour celles et ceux qui ont encore un brin de mémoire, des efforts accrus. Sûrement pas dans la culture puisque Nicolas Sarkozy a promis que la culture serait revalorisée. Sûrement pas dans la Police ou la Gendarmerie, car Nicolas Sarkozy a promis plus d’efficacité. Sûrement pas dans la justice, puisque Nicolas Sarkozy a juré que les récidivistes allaient trinquer durablement dans des prisons surchargées et qu’il faudra embaucher 4 à 5 000 gardiens supplémentaires pour surveiller ce beau monde. Sûrement pas dans l’armée, car elle est engagée sur tellement de missions hors du territoire national que l’on arrive tout juste à effectuer les relèves. Alors : où Santini, dont on sait que c’est une…grosse tête, va-t-il proposer ses soldes ? Il faudra attendre l’arrivée des missives de l’Elysée pour connaître les malheureux élus, quelques heures avant le départ en vacances, dans les Ministères.
LA FRANCHISE SARKOZISTE
Accompagné par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, toujours aussi efficace, et par la secrétaire d’Etat à la Solidarité Valérie Létard, Nicolas Sarkozy a attaqué sa période anti-solde, c’est à dire celle qui permet de récupérer d’une main ce que vous avez donné aux autres de l’autre. Il a indiqué, lors d’une table ronde avec des professionnels de la santé, sans préciser de date pour la mise en œuvre, une mesure inique consistant à faire payer par tout le monde, de manière strictement égalitaire, une franchise destinée à pallier les carences financière de l’Etat qui n’a plus rien de providentiel. Cette franchise sera de 50 centimes par boîte de médicaments, de 50 centimes par acte paramédical et de deux € sur les transports sanitaires accordés à celles et ceux qui souffrent d’affection très graves (cancers, handicaps physiques lourds, longues maladies…) et qui sont contraints d’effectuer des déplacements réguliers vers les hôpitaux, et dont la prise en charge était à ce jour de 100 %. Tant pis pour eux : ils savent désormais que le plafond annuel "ne dépassera pas 50 € " selon le Président, sans que ce dernier précise que 50 € pour un retraité agricole touchant 650 € par mois et 50 € pour quelqu’un bénéficiant du bouclier fiscal n’aura pas les mêmes conséquences !
Sarkozy a heureusement précisé que les personnes " les plus modestes en seront dispensées, ainsi que les enfants et les femmes enceintes". II a également souhaité que "cette franchise puisse être prise en charge par les assurances complémentaires santé." quand les gens pourront se la payer et notamment les jeunes en situation de travail précaire. Cette mesure devra permettre de financer la lutte contre le cancer et contre la maladie d’Alzheimer, ainsi que les soins palliatifs, désignés le 20 juin comme "chantiers présidentiels" par le Président Sarkozy. Les soldes ne sont pas pour demain : la santé va se payer au prix fort,  à moins que l’on aille résolument vers une inégalité absolue d’accès aux soins par doses homéopathiques ! C’est bien plus efficace que l’opération pièces jaunes de " Bernadette et Douillet " qui fait gagne petit ! Cette franchise ressemble étrangement à la vignette de Paul Ramadier qui était destinée... aux retraites et qui finit ailleurs.
ANPE ET ASSEDIC : ON DESTOCKE !
On baisse tout, la protection sociale, les garanties constitutionnelles sur le droit de grève, mais aussi le nombre de chômeurs en France, qui a diminué de 1,2% (-24.500 personnes) en juin, ramenant le taux de chômage au sens du BIT à 8% de la population active (-0,1 point sur un mois), selon un chiffre provisoire vite publié par le gouvernement. Fin juin, la France comptait 1.962.700 demandeurs d'emploi de catégorie 1, qui sert de baromètre officiel en France depuis 1995, mais ne concerne que les personnes immédiatement disponibles, à la recherche d'un CDI à temps plein et ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois. En un mois, la baisse est de 1,2% par rapport au mois de mai. Sur un an, elle atteint 10,6%.
Le nombre de chômeurs avait déjà chuté à la fin du mois de mai sous la barre symbolique des 2 millions, un chiffre qui n'inclut pas les demandeurs d'emploi de catégorie 1 des DOM-TOM (plus de 144.000 personnes) car… ceux-là ne sont Français que pour voter, pas pour les statistiques ! Les soldes sont en cours dans toutes les ANPE (1) où l’on cherche par tous les moyens à se débarrasser des stocks !
Ces résultats sont publiés sur fond de polémique récurrente sur les chiffres du chômage. En effet, l'Association des journalistes de l'information sociale avait adressé un courrier, le 5 juin, à l'ancien ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo, pour réclamer que deux des catégories de demandeurs d'emploi qui sont encore absentes des statistiques mensuelles du chômage y soient désormais intégrées. A savoir les catégories 4 et 5 qui représentent des chômeurs non disponibles sur le champ et qui ne sont pas tenus d'accomplir des "actes positifs de recherche d'emploi". Ces deux catégories regrouperaient 320.000 personnes.
Dans un tout autre registre, l'Unedic (Assurance-chômage) a publié, le 26 juillet, par le biais du quotidien Les Echos, un bilan révélant que les sanctions prononcées contre les chômeurs à la suite d'un signalement des Assedic a plus que triplé entre 2005 et 2006. Ainsi, le nombre de peines prononcées est passé de 7.200 à 24.800 pour un taux de sanction sur les dossiers suspects atteignant désormais 57% contre 18% précédemment. Il semblerait que ces sanctions fassent principalement suite à des absences aux entretiens, à des refus d'emploi ou de contrats d'apprentissage, ou encore à des déclarations mensongères. Le seul qui ne chôme pas dans ce pays, c’est bien Sarkozy et c’est une certitude. Le seul qui joue la franchise intégrale, c’est Sarkozy. Le seul qui a augmenté démesurément le nombre des personnels à son service à l’Elysée, c’est Sarkozy.
Le ménage d'été semble en effet en cours au palais de l'Elysée. Par ici la sortie pour l'ensemble du personnel de maison, qui ne se retrouve pas à la rue, mais reclassé dans divers ministères. Les Sarkozy viendraient avec leurs propres gens, et auraient demandé, étant en charge d'une famille nombreuse, que l'effectif de l'époque Chirac soit doublé. Tout va donc pour le mieux.
Mais je déblogue…
(1) L’association des maires de France a souhaité me désigner prochainement pour siéger au " conseil de surveilalnce régional " de l’ANPE. Je suis impatient d’aller y siéger… pour m’exprimer !
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31 juillet 2007 2 31 /07 /juillet /2007 07:48
La fameuse " peopolisation " de la campagne électorale des Présidentielles a été niée par bien des exégètes qui voyaient dans cette analyse de basses attaques contre les deux candidats finalistes. La vie politique française ne vit pourtant plus qu’à l’heure américaine, calquant ses évolutions sur l’événementiel, l’effet d’annonce et la négation totale de tout débat idéologique jugé comme dépassé. Tout est imaginé et bâti de telle manière que les élections se jugent sur des critères n’ayant absolument rien à voir avec des principes essentiels mais avec images superficielles n’apportant rien à la vie collective. Le mal est fait et il est certain que l’on ne reviendra plus en arrière.
Même si les lois, fondements de notre démocratie, qui ont été adoptées par la majorité sarkoziste ou qui vont l’être en cette fin de semaine, éclipsent totalement les effets antérieurs sur lesquels se sont joués la désignation d’un Président de la République. Oubliées les frasques matrimoniales diverses et variées puisque désormais on débat des atteintes au droit de grève. Oubliés les amis du show-bizz ayant réussi sur des scènes autres que celles des meetings car désormais on adopte des textes lançant la privatisation de l’enseignement supérieur n’ayant rien à voir avec les succès de la Star Ac’ ! Oubliés les vacances dorées car désormais on a bouclé le fameux paquet fiscal permettant à une minorité d’accentuer ses possibilités de profiter des yachts, des châteaux et des paradis ensoleillés. Oubliés les déclarations rassurantes sur la valeur du travail puisque désormais on va le raréfier en favorisant les heures sup’ officielles au noir par disparition des charges sociales. On est passé aux choses sérieuses sans être totalement assuré que la majorité sarkoziste silencieuse ait bien compris que c’était pour ces mesures là qu’elle avait voté. Il n’est pas du tout certain que les militants socialistes aient aussi véritablement choisi entre deux membres d’un couple se déchirant et réglant leurs comptes via la politique. Et pourtant rien n’arrêtera plus la magie en route. Des Etats-Unis vient la vérité et en observant bien les débuts de la campagne présidentielle outre Atlantique on s’aperçoit vite qu’en France on aura du retard. Là-bas les journalistes ont donné le ton : on ne parlera pas de l’affreuse guerre en Irak, de la paupérisation dramatique du pays, des atteintes permanentes à l’environnement, de la main mise américaine sur les ressources énergétiques, du scandale des réfugiés des tornades de Louisiane parqués dans des bungalows aux émanations mortelles mais… on se concentre immédiatement et avec férocité sur les quelques centimètres de peau dénudée d'Hillary Clinton a laissé transparaître lors d’une émission venue du Sénat ! Imaginez donc l’importance de ce constat semblable à une photo en bikini ou d’un cliché d’une épouse partie se promener avec un nouveau copain. Le débat devient fondamental pour les Américains autour d’un décolleté !
UN DECOLLETE EN V QUI POSE PROBLEME
A l'origine de la polémique, un article du Washington Post, paru le 20 juillet dernier critiquant sévèrement la tenue vestimentaire de la femme de l’ex-Président des Usa ayant lui aussi défrayé la chronique par ses frasques non politiques mais polissonnes. La critique de mode du journal, Robin Givhan, revient en effet sur le décolleté de la candidate démocrate à l'élection présidentielle lors d'un débat au Sénat, la semaine précédente. Un événement décisif pour la planète ! L'auteur relate en effet qu'Hillary Clinton, qui était vêtue d'un tailleur rose sur un haut noir avec un col en V, laissait apparaître un " indéniable " décolleté plongeant au cours de ce débat retransmis à la télévision… La journaliste affirme avoir été "étonnée par cette petite affirmation de sexualité et de féminité au sein du Congrès, conservateur -esthétiquement parlant -".
"On est tenté de dire que ce décolleté provoque la même gêne que si la chemise (du candidat républicain) Rudy Giuliani était déboutonnée un peu trop bas. Personne n'a envie de voir ça. En réalité, c'était comme surprendre quelqu'un la braguette ouverte. On préfère regarder ailleurs! ", affirme le texte extrêmement délicat. J’espère que vous mesurez la gravité de la situation le jour où les USA affirment par ailleurs qu’ils allaient renforcer la militarisation de leurs alliés au Moyen Orient afin de préparer le grand jour.
affirme le texte extrêmement délicat. J’espère que vous mesurez la gravité de la situation le jour où les USA affirment par ailleurs qu’ils allaient renforcer la militarisation de leurs alliés au Moyen Orient afin de préparer le grand jour.
Les Etats-Unis prévoient des nouveaux contrats d'assistance militaire avec les pays du Golfe, Israël et l'Egypte pour contrer les influences " négatives " d'Al-Qaïda, du Hezbollah ainsi que de la Syrie et l'Iran, a annoncé la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice. " Pour soutenir notre engagement diplomatique continu dans la région, nous préparons de nouveaux contrats d'assistance (militaire) avec les pays du Golfe, Israël et l'Egypte ", a déclaré la secrétaire d'Etat qui s'apprête à quitter les Etats-Unis pour une tournée au Proche-Orient avec le secrétaire à la Défense Robert Gates. Cette mesure " permettra de soutenir les partisans de la modération ainsi qu'une stratégie plus large destinée à contrer les influences négatives d'Al-Qaïda, du Hezbollah, de la Syrie et de l'Iran ", a-t-elle précisé dans un communiqué.
76 MILLIARDS DE DOLLARS POUR LA GUERRE DE DEMAIN
Condoleezza Rice a notamment affirmé que les Etats-Unis discutaient avec l'Egypte du renouvellement d'un accord d'assistance militaire d'une valeur de 13 milliards de dollars sur dix ans. Washington " a entamé des discussions avec le gouvernement d'Egypte sur le renouvellement d'un accord d'assistance militaire d'une valeur de 13 milliards de dollars et d'une durée de 10 ans qui renforcera la capacité de l'Egypte à répondre aux objectifs stratégiques communs ", a-t-elle dit. Elle a également confirmé l'accord avec Israël annoncé dimanche qui prévoit une aide militaire de 30 milliards de dollars sur 10 ans. D'après la presse américaine, les contrats avec l'Arabie Saoudite ainsi qu'avec les Emirats arabes unis, le Koweït, Qatar, Bahreïn et Oman, s'élèveraient pour un montant total d'au moins 20 milliards de dollars. On n’en a pas encore lu, sur le sujet, de papier critique du Washington Post alors que celui relatif au décolleté a soulevé une tornade de commentaires.
L'article a en effet suscité les réactions indignées de l'équipe de campagne d'Hillary Clinton qui l'a qualifié " d'insultant " et " totalement inapproprié ", ainsi que de nombreux lecteurs, se disant " offensés " ou " déçus ".
La conseillère de la candidate, Anne Lewis, a estimé cet article " totalement inapproprié ". La conseillère ne manque pas toutefois d'en faire un argument de campagne. Elle appelle en effet les électeurs à " prendre position contre ce type de grossièreté et de bassesse dans la culture américaine " en apportant leurs contributions à la candidate Clinton. Ce n’est pas chez nous que pareille révolte serait lancée !
La féminité d'Hillary Clinton est au centre des attentions depuis cet été. Lors du débat CNN/YouTube entre les candidats démocrates, l'ancienne First Lady a été interpellée par une internaute : Hillary Clinton est-elle assez femme pour parler aux Américaines ? Elizabeth Edwards avait affirmé plus tôt que son mari, le candidat démocrate John Edwards, était le mieux placé pour défendre la cause des femmes. Dans le propre camp de la dame au décolleté on n’hésite pas à exploiter cette supposée faiblesse. On a déjà vu cela chez nous. On a déjà entendu cela chez nous. On a déjà vécu cela chez nous. Même ce brave Michel Rocard qui, après avoir retrouvé heureusement ses esprits, dévoile dans… Paris Match, magazine de haut niveau s’il en est, avoir proposé à la candidate désignée par le PS de se " désister " en sa faveur alors que la guerre est terminée depuis belle lurette.
DES PRINCIPES REPUBLICAINS
En fait la France n’est qu’un bon élève des Etats Unis. Jour après jour le système social français prend la tangente : universités réservées à celles et ceux qui pourront se les payer, grèves programmées avec l’obligation de les faire durer et donc de prendre le risque de plonger financièrement pour celles et ceux qui s’y lanceraient, fortunes luxuriantes grâce à la mort des impôts de solidarité, alignement sur l’Atlantisme dans le cadre d’une Europe de la concurrence… Tout cela vous rappelle sûrement des principes républicains, pas de chez nous mais de chez Bush. Il suffit d’un rideau de fumée médiatique soigneusement disposé pour que le virage soit pris dans l’indifférence générale.
On va s’efforcer à partir de vendredi soir, fin de la session parlementaire menée tambour battant de cacher ces saints principes que personne n’a besoin de voir. Il faudra " peopoliser " au maximum les information afin de faire oublier ce qui attend les étudiants, les fonctionnaires, les contribuables à la rentrée.
Dès la semaine prochaine vous aurez droit aux images de la famille présidentielle en vacances quelque part dans le monde. Vous aurez le plaisir de quelques déclarations senties sur le bonheur du partage de ces moments privilégiés. Vous aurez des caravanes tapageuses sur les plages. Vous mangerez des produits avec OGM d’une qualité supérieure dans les vertes campagnes. Vous scruterez une météo hésitante avec l’espoir que votre bronzage soit à la hauteur de vos espérances. Vous pleurerez sur les malheurs de votre équipe de football favorite dès samedi soir. Vous vous régalerez de voir les ralliements contrits des frustrés du pouvoir. Vous suivrez avec angoisse la détresse les cocus de l’Ile de la Tentation. Le magazine américain Vanity Fair a en effet classé, mardi 31 juillet, le président français parmi les hommes les mieux habillés et les plus élégants de la planète. Il côtoie ainsi le footballeur britannique David Beckham, l'acteur Brad Pitt ou le chanteur Lenny Kravitz. Incroyable honneur pour la France qui souffre. Là voici rassurée!
Et si l’actualité offre aux éditorialistes un décolleté vertigineux à commenter vous entrerez dans le saint des saints du débat politique. Avouez que ce n’est pas en France que nous aurions pareille chance ! Surtout au…Sénat !
Mais je déblogue…
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30 juillet 2007 1 30 /07 /juillet /2007 08:19
Les vraies vacances sont celles qui donnent enfin une dimension correcte au temps ordinaire. Celui que l’on ne voit jamais passer quand il vous conduit de rendez-vous en rendez-vous, de souci en souci, de rencontre en rencontre mais qui du jour au lendemain n’a plus la même vitesse. Celui que l’on vous impose sur un rythme ne tenant jamais compte de vos envies, de vos forces et de votre rythme n’existe plus. Je ne connais pas d’autre valeur réelle à ces périodes où l’on est censé récupérer de semaines et de semaines de contraintes diverses et variées. J’ai du mal à admettre que l’on puisse réellement profiter des congés payés quand on y vit sur des bases extrêmement rigides ou permettant d’oublier celles que l’on doit imposer aux autres le reste de l’année. Les vraies vacances ne peuvent être que celles de l’improvisation permanente, de l’humeur changeante, de la paresse thérapeutique, des décisions illogiques, des approfondissements indispensables.
Les vraies vacances ne peuvent se concevoir que dans la liberté retrouvée avec un détachement réel du regard que peuvent poser les autres sur les décisions prises puisqu’elles ne les concernent plus nécessairement. Il faut donner du temps à ses passions.
Durant une petite dizaine de jours, je me suis offert ce luxe de devenir entomologiste de la vie sociale. Certains aspirent à la sérénité dans l’isolement absolu et se prévalent de leu capacité à faire le vide en coupant tout lien avec les soubresauts quotidiens de la société. Cette cure de silence doit leur permettre de décompresser en passant de tout à rien. Ils choisissent un ermitage destiné à nier leur implication dans le devenir d’une période pourtant réputée paisible. Cette fuite des réalités ne correspond pas à ma vision des vacances car justement j’apprécie par dessus tout avoir le temps de décoder ce que le reste de l’année je ne peux que survoler à la hâte. Récupérer le maximum de journaux locaux, régionaux, nationaux pour tenter de percer les mystères de l’opinion dominante a, pour moi, durant les vacances, autant de valeur que tout séjour dans un monastère loin de l’actualité. J’adore faire une cure médiatique intense à l’inverse de tout ce que l’on recommande en pareille période car elle prend toute sa valeur quand elle repose sur la comparaison et surtout sur l’obtention du temps nécessaire à sa réalisation.
Mon véritable plaisir de vacances consiste donc à… scruter les insectes de la plume, du micro ou de la caméra ayant en charge l’information des autres ! Les voir transporter ces bribes d’actualité, les triturer, les présenter, les installer dans les greniers des mémoires vaut bien tous les autres plaisirs habituels des vacances. Plus que jamais il serait nécessaire que la vie permette à chaque citoyen de s’offrir ce luxe véritable consistant à ne mesurer la différence entre les vessies médiatiques et les lanternes démocratiques. Plus que jamais je rentre convaincu que la situation s’aggrave de jour en jour et que demain la République des apparences balaiera toutes les convictions profondes.
LA REALITE LOCALE
En Aveyron, demeure, un merveilleux département aux multiples facettes climatiques, économiques, sociales. Des gigantesques exploitations agricoles tenues par des empereurs terriens sacralisés par le type de leur 4x4 aux anciens mineurs prolétaires du bassin de Decazeville accrochés à ce socialisme historique qui les a toujours défendus en passant par ces éleveurs préoccupés par la santé de leur troupeau de brebis rasées sur un Larzac toujours aussi émouvant dans sa rudesse ou par celle de leurs paisibles vaches sur les riants monts d’Aubrac on trouve le panel complet d’une France sarkoziste épanouie. Le Midi Libre, Centre Presse font chaque jour cause commune et quasiment contenu commun face à La Dépêche pour donner une information dite locale qui tourne autour d’un lien social en voie de disparition car sans grand retentissement en dehors des villages. Impossible de ne pas ressentir en se penchant sur cette lecture le formidable décalage existant entre cette traduction de la réalité locale et le besoin de sensationnel qui alimente les étranges lucarnes télévisuelles.
La véritable fracture politique se situe dans ce précipice séparant désormais deux sociétés portées réciproquement par une télé approximative, tapageuse, racoleuse, partisane et une presse de la micro information concrète, modeste, ordinaire, sans ambition. Celles et ceux qui tirent les grosses ficelles de l’une se moquent comme de leur première trahison de ces efforts consentis par des centaines de personnes qui font l’autre dans le moindre recoin du territoire pour faire vivre le partage, la rencontre, la différence. Le décalage devient angoissant avec une constante : les élus locaux de tous les bords demeurent la cible favorite de cet étage médiatique. Il n’y a aucune alternative car soit ils en font trop, soit pas assez et de toutes les manières ils sont quasiment sans défense face aux événements qu’ils sont réputés devoir maîtriser en toutes circonstances.
L’impossibilité croissante de nouer une communication authentique avec les gens, de les intéresser aux " choses ordinaires de la vie ", de les mobiliser dans une autre perspective que " je suis contre… " transparaît fortement dans la presse quotidienne départementale qui ne prospère désormais que sur l’opposition. Centre presse a publié un excellent éditorial à ce sujet sur l’avenir de la démocratie représentative face à la contestation croissante de son efficacité par la montée des associations " anti ". A quoi bon élire des représentants à quelque échelon que ce soit quand on sait que leur pouvoir de décision sera fatalement remis en cause à tout moment au nom d’un égoïsme coordonné par un groupuscule sans aucune autre légitimité que celle qu’il s’est auto-accordée ?
DU LOCAL AU GLOBAL
La campagne présidentielle a visiblement fait des ravages car il existe une perception du concept de la démocratie participative bien différente ce qu’elle doit être. On tombe dans la caricature et dans la rivalité destructrice. Un exemple : le parc d’éoliennes installé au Nord de Millau… menacé par un groupe prétendant le faire " sauter " au nom de son opposition à ce qu’il considère être une agression à " son " paysage ! Opposition également à l’installation d’un établissement de traitement des boues des stations d’épuration venant de leur propre mode de vie. Opposition aux antennes de téléphonie alors que maintenant plus personne ne souffre une " zone blanche " dans sa commune rurale isolée… La lecture minutieuse des quotidiens sur une période pourtant restreinte permet de mesurer ce phénomène ou participation rime essentiellement avec opposition.
Ensuite il faut bien convenir que Nicolas Sarkozy, parfaitement conseillé, a bien senti qu’entre le local et le global il n’y avait plus aucun lien. Il exploite férocement cette séparation en occupant sans défaillance le créneau offert par un système médiatique national ravi de meubler ses antennes et ses pages avec les multiples opérations montées par un Président de la République ayant compris que la nature journalistique a horreur du vide. Il est certain que chaque lundi matin lors des réunions du gouvernement bis constitué autour de lui il planifie ses activités non pas en fonction des besoins réels du pays mais des retombées qu’il est en droit d’attendre. Pas un seul jour sans que la manne Sarko offre de belles histoires à cette France qui ne rêve plus depuis longtemps mais qui se fait plaisir avec de belles histoires, du genre de celles qui permettent de s’endormir heureux.
D’ailleurs le besoin de surnaturel est devenu tellement fort que même les comportements les plus condamnables n’entachent pas ce besoin inextinguible de vedettariat. Si l’Elysée en doutait les péripéties du Tour de France sont venues le rassurer : le spectacle prime sur toutes autres considérations !
UNIQUEMENT DU PAIN, DES JEUX ET DES IMAGES
Les millions de spectatrices et de spectateurs massés le long du parcours où est censée se dérouler la légende des cycles prouvent à l’évidence que la société a besoin de pain, de jeux et d’images. Le concept TF1 porté désormais avec empressement et opiniâtreté par ce que plus personne ne peut appeler le service public de télévision a gangrené les esprits. Il constitue le fondement idéologique du système Sarkoziste basé sur le culte de la victoire par l’image, par l’apparence, par le trucage. Il faut l’emporter à tout prix et il faut surtout devenir riche par sa notoriété acquise via la télé. Le tour n’a été que le reflet désastreux de la campagne présidentielle française.
Les pisse froids antidopage ont, pour le peuple, des urines écrites détestables dans la mesure où elles contiennent que des produits non hallucinogènes pour fans de l’Île de la Tentation, les Experts, Heroes, Intervilles, Fort Boyard, Secret Story… et la montée vers Beille ou le sommet de l’Aubisque ! Dans Libé durant 15 jours un scientifique a démontré chaque jour que les performances des vainqueurs d’étapes de montagne étaient humainement impossible sans dopage. Nul ne l’a cru car rares sont celles et ceux qui l’ont lu ! Qu’il aille écrire ailleurs puisqu’on ne l’a pas vu à la… télé. La Ligue 1 de foot va reprendre ses droits et là, c’est sûr quand on regardera les exploits de Valenciennes-Strasbourg, le rêve sera assuré car si les acteurs sont dopés à l’insu de leur plein gré, ce ne peut être qu’au Whisky, à la Vodka ou à la Tequila avant les matches !
La télé dégouline de vérités préfabriquées, de manipulations idéologiques, de désastres éthiques mais comme on peut y vendre sans vergogne des images frelatées autant en profiter. L’affaire des otages odieusement condamnés par le plus contestables de dictateurs de la planète échangés en fait contre une centrale nucléaire qui ne fera pas que traiter l’eau de mer sans que le moindre nuage envahisse les images idylliques pour Paris Match donne raison à tous les tricheurs de la planète.
Qui lira dans Le Monde, Libé ou Marianne la face cachée d’une négociation que personne n’osera contester dans la mesure où il est impossible de regretter l’issue qu’elle a eue ? Qui osera dénoncer cette opinion dominante qui refuse qu’on la prive de ce qui la nourrit et donc la fait vivre et prospérer ? Peu de monde… car la mauvaise foi ne se détecte pas à l’analyse d’urine ! Sur les plages, au bord des piscines privées, dans les campings ou les refuges on se contentera des certitudes de l’instant même si les lendemains déchantent.
Sarko l’a compris : il en profite avec un plaisir non dissimulé et il ne laissera personne lui voler une part du pactole qu’il s’est patiemment créé. Il invitera au festin, ses pseudos ennemis bien conscients que pour continuer à exister il leur faut se placer dans le sillage de celui qui exploite la complaisance des médias décisifs comme dans le peloton il est indispensable d’être dans l’équipe du leader.
Au fait encore une fois je me suis distingué durant cette coupure estivale puisque je n’ai pas amélioré les ventes de Voici, Gala, Closer, VSD qui ont atteint des records historiques cette semaine approchant pour certains d’entre eux les… 800 000 exemplaires. Si vous passez par une Maison de la Presse jetez donc un œil pour savoir qui était en couverture ? Vous serez surpris.
Mais je déblogue…
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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 07:41
Chère lectrice, cher lecteur
Je vais vous faire une infidélité durant 15 jours puisque je vais me réfugier en Aveyron loin d’Internet, loin de la pression du quotidien. En ayant doublé hier, 14 juillet, jour de la citoyenneté, le cap des 3 millions de pages consultées, la fréquentation de L’AUTRE QUOTIDIEN a dépassé mes plus belles espérances grâce à près de 1500 visiteurs quotidiens différents.
Pour moi c’était un phénomène inimaginable il y a maintenant 2 ans quand j’ai accepté de relever le défi d’une chronique quotidienne inspirée de faits réels venant des dépêches d’agences ou de ma vie d’élu local. Depuis des mois L'AUTRE QUOTIDIEN a toujours été, grâce à vous, dans les 50 premiers blogs sur les 595 000de la plate-forme d’over-blog.
Ma première satisfaction aura été que, tout le monde est au moins d’accord sur un fait : L’AUTRE QUOTIDIEN dérange parfois trop. Comme j’ai toujours dérangé car je demeure atypique je n'en suis pas mécontent. Et le pire c’est que je l’assume et que j’en suis parfois fier et heureux. Certes cette situation me vaut plus souvent des ennuis que des facilités. Les sentiers escarpés du doute sont beaucoup plus difficiles à parcourir que les autoroutes des certitudes. Mais parfois quand vous découvrez, après des heures d'efforts, un "point de vue" que les autres n’ont jamais vu la satisfaction personnelle efface tout le reste et qui existe je ne vous dis pas la joie intérieure.
Je sais que je suis plus souvent dans le collimateur des tireurs d’élite qui aiment bien se tapir dans l’ombre de tous les pouvoirs.
Je sais également que parfois je mets mes amis dans la difficulté. Mais c’est plus fort que moi, je ne peux me contenter des apparences. Il me faut ma dose de sincérité quotidienne comme à d’autres leur cigarette ou leur café. Si je ne la trouve pas je souffre physiquement et moralement car j’ai l’impression désastreuse de manquer à mon devoir.
Alors durant quinze jours, je vais tenter d’oublier ce besoin de rencontre avec les autres. Avec les amis comme avec les inconnus, avec les ennemis comme avec les indulgents, avec les convaincus comme avec les traitres . J’ai en effet décidé de mettre la clé sous la porte de L’AUTRE QUOTIDIEN et de laisser chaque matin l’écran vide jusqu’au 1° août en confiant le soin, aux gens qui le veulent, de revenir eux-mêmes sur les textes qu’ils souhaitent relire.
L’AUTRE QUOTIDIEN se met au vert. Il a véritablement grand besoin de vacances, de se vider l’esprit, de retrouver confiance dans son idéal, dans ses véritables amis, dans son avenir. Une cure de silence qui sera consacrée pour partie à l’écriture d’une suite à La Sauterelle bleue…si l'inspiratio vient !
A bientôt donc.
Avec mon estime et toute ma reconnaissance pour votre fidélité ou pour votre simple volonté de découvrir autre chose que l’opinion dominante. Rendez-vous le 1° août au matin !
Jean Marie DARMIAN
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14 juillet 2007 6 14 /07 /juillet /2007 14:53
Le couturier Yves Saint-Laurent, le basketteur Tony Parker et la journaliste Christine Ockrent figurent notamment dans la promotion du 14 juillet de l'Ordre national de la Légion d'honneur publiée au Journal Officiel ce matin.
Yves Saint-Laurent et l'ancien champion olympique Alain Mimoun ont été élevés à la dignité de grand officier. La journaliste Christine Ockrent a été promue au grade d'officier de la Légion d'honneur.
Tony Parker, qui vient de se marier avec l'actrice américaine Eva Longoria, vedette de la série "Desperate Housewives", a été fait chevalier.
Le président du groupe d'assurances italien Generali, le Français Antoine Bernheim, a été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur.
Jean-Bernard Raymond, ancien ministre des Affaires étrangères, ainsi que Jean Lacouture, journaliste et écrivain, ont été promus au grade de commandeur.
L'ancien coureur cycliste Bernard Hinault et l'ancien secrétaire d'Etat à l'intégration Koffi Yamgnane sont promus au grade d'officier.
La journaliste Elise Lucet et l'économiste Nicolas Baverez ont été faits chevalier… Ils sont des centaines en ce 14 juillet en recevant cette décoration qui symbolise, depuis plus de 200 ans, un comportement remarquable à l’égard de la République. L'admission et l'avancement dans l'ordre sont prononcés dans la limite de contingents fixés par décret du Président de la République pour une période de trois ans. Ces contingents sont répartis entre le Président et les différents ministres qui adressent leurs propositions au Grand chancelier.
L'attribution est presque automatique pour les anciens ministres, les Préfets honoraires ou en activité, les anciens députés ou sénateurs (les ministres et parlementaires en activité sont exclus du champ sauf pour faits de guerre), les hauts magistrats et les membres du corps diplomatique. L'obtention d'une médaille d'or aux Jeux olympiques est une promotion spéciale.
L'armée obtient toujours cinquante pour cent des places et les autres professions bien représentées sont les policiers, les pompiers, les élus, les hauts fonctionnaires et les représentants des cultes. Depuis quelques années il faut noter une évolution avec une peopolisation des attributions : journalistes et vedettes du show-bizz sont souvent présents dans les listes des récipiendaires. On y trouve aussi quelques membres influents des comités de soutien constitués lors des élections présidentielles. Il faudra éplucher la liste paraissant au Journal officiel pour les trouver répartis au gré des ministères.
De plus, à l'origine, les descendants de trois générations successives de décorés de la Légion d'honneur obtenaient ladite décoration par… l'hérédité. Cette disposition, tombée en désuétude depuis, n'a cependant jamais été abolie. Elle s’applique en catimini mais garantit à des familles la présence permanente d’un " légionnaire ".
DES ADVERSAIRES RESOLUS
La légion d’honneur, tant enviée par certains, a également ses détracteurs très sévères, ses adversaires résolus qui considèrent qu’elle ne représente rien d’autre qu’un hochet destiné à accroître l’estime en faveur de celui ou celle qui vous l’ont attribuée. Certains sont d’ailleurs devenus plus célèbres en refusant avec fracas le ruban rouge qu’en l’acceptant.
Par exemple dans le monde des médias les collaborateurs du Canard Enchainé doivent refuser depuis toujours les décorations, au premier rang desquelles la Légion d'honneur (Pierre Scize journaliste, sera renvoyé du journal en 1933 pour l'avoir acceptée). D’autres personnes de grande notoriété refusèrent la décoration : le dramaturge Néponucème Lemercier refusant de prêter serment à l'Empereur et à sa dynastie, La Fayette et le poète, Gérard de Nerval, l’écrivaine George Sand, l’artiste Honoré Daumier, le célèbre linguiste Littré puis ensuite le peintre Gustave Courbet, l’écrivain Guy de Maupassant, le musicien Maurice Ravel, les scientifiques Pierre et Marie Curie et bien d’autres personnalités de notre temps comme Eugène Le Roy, Jean Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Antoine Pinay, Brigitte Bardot (qui est décorée en 1985 mais refuse d'aller la chercher) ou Catherine Deneuve.
Des poètes anarchisants comme Jacques Prévert, Georges Brassens qui en fit une chanson ou Léo Ferré, qui a brocardé " ce ruban malheureux et rouge comme la honte " ont également décliné l’offre qui leur était faite. Distingué fin, l'écrivain Bernard Clavel a fait savoir qu'il refusait de recevoir la Légion d'honneur, préférant rester " dans le clan de ceux qui l'ont refusée ". Il a ajouté que son oncle Charles Clavel l'avait reçue parce qu'il avait abondamment versé son sang pour son pays dans une terrible guerre : " Je pense qu'il se retournerait dans sa tombe en me voyant porter le même ruban que lui. " . C'est également le cas de Philippe Seguin, dont le père instituteur fut décoré de la Légion d'Honneur seulement… à titre posthume lors de la Seconde guerre mondiale.
Lors d'une rencontre, le président de la République Vincent Auriol proposa la Légion d'honneur à Marcel Aymé. En retour, l'écrivain lui indiqua sans ménagement tout le mépris que lui inspire son interlocuteur. Puis il termine par ces mots, demeurés célèbres : " Quant à votre Légion d'honneur, monsieur le président, sauf votre respect, vous pouvez vous la carrer dans le train... " L’anecdote reste encore d’actualité puisque ceux qui ont été " récompensés " cette année l’auront été grâce à la signature de Nicolas Sarkozy. Ils doivent l’assumer.
UNE PROCEDURE PAR FILTRAGE
Il faut bien avouer que cette liste historique non exhaustive a au moins aussi fière allure que celle des gens ayant accepté de recevoir le titre qui leur a été attribué. Beaucoup d’entre eux ne cessent par exemple de répéter qu’ils n’ont rien demandé alors qu’il faut absolument fournir une foule de témoignages, de renseignements administratifs permettant d’affirmer que même si vous ne quémandez pas la Légion d’honneur vous savez pertinemment que d’autres le font en votre nom au moins pour le grade de chevalier.
Contrairement aux idées reçues, "on ne demande pas" en effet la Légion d'honneur, ni pour soi-même, ni pour un autre : on "propose" un dossier, insiste le secrétaire général de l'Ordre de la Légion d'honneur. Des proches, collaborateurs ou collègues doivent signaler la situation exceptionnelle d'une personne auprès d'élus locaux, d'associations ou d'entreprises. Ce sont eux qui seront les plus à même de déposer un dossier de proposition au service des décorations de la préfecture (des formulaires peuvent généralement être téléchargés en ligne).
Le premier "filtre" se situe à la préfecture : c'est le préfet qui sélectionne les dossiers recevables et les adresse aux ministères concernés par les activités du "candidat". La sélection est évidemment très " politique " car il faut franchir un obstacle lié aux retombées éventuelles de cette proposition. Le ministre réalise ensuite son choix en fonction de la qualité des dossiers. Il ne doit toutefois pas excéder le nombre annuel de nominations qui lui a été attribué.
Il adresse alors ses propositions à la Grande Chancellerie, située au Palais de Salm à Paris. Les 16 membres du Conseil de l'Ordre et le Grand chancelier étudient les dossiers avant de transmettre leur sélection au Président de la République. "Il faut être irréprochable dans son métier et faire quelque chose en plus, qui sorte de l'ordinaire et nous distingue : être créatif et donner aux autres en général" explique le secrétaire général de l’ordre de la Légion d’Honneur. C'est alors le Président, qui est aussi le Grand maître de l'ordre, qui donne l'accord définitif par décret.
Ses collaborateurs peuvent donc fort bien rayer ou ajouter sur la liste des personnes à leurs convenances d’autant qu’ils possèdent au titre de la Présidence un nombre de décorations attribuables par la seule volonté présidentielle. Cette procédure rend toute nomination forcément suspecte car entachée d’une connotation politique forte.
UN CARACTERE COLLECTIF
En fait toute décoration est contestable car elle n’a une valeur sociale que pour celles et ceux qui attachent une importance dans la mesure du devoir. J’ai été personnellement confronté à cette situation voulant que je sois destinataire de ces médailles plus ou moins importantes. Chaque fois je me suis posé la question de savoir ce qu’il m’appartenait de faire. En fait chaque fois j’ai surtout pensé que toute distinction n’est acceptable que si on lui donne un caractère collectif et que l’on ne tombe pas dans l’individualisme forcené. Il est indispensable, quand on a été redevable aux autres, de ce que certains considèrent comme une réussite professionnelle ou sociale, de ne pas les mépriser.
C’est toujours en pensant à celles et ceux qui se sont parfois sacrifiés ou dévoués, celles et ceux qui m’ont accordé à un moment ou à un autre leur confiance, à celles et ceux auxquels on a imposé des contraintes ou des manques que j’ai accepté. On doit toujours beaucoup plus aux autres qu’à soi-même. Ne pas l’admettre ou le reconnaître serait une preuve d’une vanité incommensurable.
Je crois donc qu’il y aurait pour un enfant du peuple un certain orgueil mal placé, un certain mépris indécent dans le fait de refuser de voir honoré un parcours personnel jugé comme un brin exemplaire. On ne peut pas ignorer la valeur de l’exemple quand il est en conformité avec les vertus républicaine.
J’entends par ailleurs les reproches qui tombent des censeurs. Il suffit d’avoir accompli son devoir pour ne pas avoir besoin d’un hochet. La simple satisfaction morale doit suffire à celui qui agit dans l’intérêt collectif. Comment accepter de se trouver mis dans le même sac que les " fayots ", les " calculateurs ", les " lèche bottes ", les " tricheurs ", les " flambeurs ", les " m’as-tu-vu ? " ? Toutes ces remarques sont fondées mais à partir du moment où on assume ses choix, il est inutile de revenir sur sa propre responsabilité.
L’essentiel reste de ne pas avoir craché sur les médailles des autres pour laisser croire que la sienne est au-dessus et que l'on devient un parangon de modestie. C’est peut être là que se situe la plus grande vanité.
Tenez parmi la liste de ce 14 juillet on trouve Christine Ockrent qui, j’en suis certain, ne peut oublier qu’elle a écrit dans " la mémoire du cœur " en 1997 : " Les grimaces et les hochets du pouvoir, occupent plus volontiers les hommes, qui vont moins vite à l'essentiel ". Il est certain qu’elle placera cette pensée sentencieuse quand le Président de la République lui remettra sa décoration car pour elle c’est certain, il fera un effort pour la décorer en présence de son mari Bernard Kouchner adversaire résolu de... la légion d'Honneur! 
Mais je déblogue…
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13 juillet 2007 5 13 /07 /juillet /2007 21:19
" La presse est en danger ". L'ensemble des syndicats de journalistes tirent le signal d'alarme, dans une tribune parue dans l'Humanité car elle n’a pas nécessairement été bien accueillie ailleurs. Selon le Syndicat national des journalistes (SNJ), les syndicats avaient transmis ce texte à tous les quotidiens nationaux. Seul le journal proche du Parti communiste la publie alors qu’elle revêt pourtant une importance particulière dans le contexte social actuel. Les organisations interpellent en effet les pouvoirs publics pour qu'un cadre légal garantisse le respect des règles déontologiques. Un doux rêve dans un milieu où les journalistes ont perdu le pouvoir au détriment des gestionnaires qui tentent de maintenir à flots des titres sous influence économique et donc politique.
"Une information malade, c'est une démocratie en danger", avertissent absolument tous les syndicats de la profession (SNJ, SNJ-CGT, CFDT, SGJ-FO, SPC-CFE-CGC et SJ-CFTC) dans cette tribune. Ils dénoncent, depuis des mois "l'accumulation de faits alarmants qui représentent une menace fondamentale pour l'indépendance et le pluralisme de l'information en France". Il ne se passe pas en effet un jour sans que des exemples significatifs témoignent de cette dure réalité au pays des droits de l’Homme. "Des émissions sont supprimées (voir ci-dessous), des journalistes sont privés d'ondes ou de faisceaux hertziens sans que puisse être mis en cause leur travail", dénoncent-ils sans que personne ne veuille faire face à cette situation !
Dernier cas alarmant en date, les Echos et la Tribune sont " transformés en enjeux d'une vaste partie de Monopoly entre les propriétaires des groupes de médias", qui "affichent sans complexe leurs liens avec le pouvoir", estiment-ils. Peu de citoyennes ou de citoyens se passionnent par cette bataille pour contrôler des quotidiens influents pouvant mettre à mal la notoriété des patrons qui veulent donc les… acquérir ou dénoncer les fausses statistiques d’un gouvernement obsédé par les " résultats ". Qui se soucie véritablement en ce week-end prolongé de l’indépendance de la presse ?
Dans ce contexte désastreux pour la démocratie réelle, les syndicats décident " d'unir " leurs forces. Ils demandent aux responsables politiques que soit instauré un " cadre légal " garantissant le " respect des règles déontologiques " de leur profession. Les syndicats militeront ensemble pour que " les principes éthiques deviennent juridiquement opposables, via le rattachement des chartes des droits et devoirs des journalistes à leur convention collective" et pour que " l'indépendance des journalistes " soit réinscrite dans la partie législative du Code du travail.
Dans le cadre de la recodification du code du travail, qui doit entrer en vigueur d'ici mars 2008, une partie du statut des journalistes, notamment les articles concernant la clause de cession (qui prévoit le versement d'indemnités au journaliste qui rompt son contrat de travail en cas de cession ou de changement d'orientation du journal), est passé du cadre législatif au cadre réglementaire.
Les syndicats dénoncent également une modification de la définition du journaliste, alors que la réécriture devait se faire à " droit constant ". Ils renouvellent leur demande d'une " rencontre urgente " avec la ministre de la Culture, Christine Albanel, qu'ils ont sollicitée dès la "mi-mai". Il est vrai qu’il y a urgence pour cette dernière à ne pas répondre… car le moment n’est pas terrible en ce moment avec l’affaire " d’Arrêt sur images " et alors que les achats concentrationnaires se multiplient ! On murmure aussi que dans la presse quotidienne régionale, les grandes manœuvres se préparent.
ARRET DEFINITIF SUR IMAGES
À la fin de la saison 2005/2006 des informations avaient circulé sur un possible arrêt de l'émission " Arrêts sur Images ". Après quelques semaines d'indécision la direction de France 5 annonça qu'elle maintenait l'émission pour la saison suivante. Cependant en septembre 2006, la direction de France 5 demanda à la direction de France Télévision Interactive de supprimer la version intégrale non montée accessible sur le web, qui fut remplacée par la version montée, c'est à dire celle qui passait à la télévision.
En juin 2007, Daniel Schneidermann laissa entendre sur son blog que l'émission pourrait ne pas être reconduite par France 5 à la rentrée de septembre. Il invita alors les téléspectateurs d'Arrêt sur images à se mobiliser et à faire entendre leur craintes auprès de Patrick de Carolis , PDG de France Télévisions dont on sait qu’il fut en son temps choisi par Bernadette Chirac ! Un contentieux existait entre les personnes.
Daniel Schneidermann fut ensuite interviewé dans le Journal du Dimanche qui parut le 17 juin (c'est à dire avant la notification officielle par la chaîne de l'arrêt de l'émission). À la question suivante : " Sur votre blog, vous vous en prenez violemment à votre direction, Patrick de Carolis (PDG de France Télévisions) et Patrice Duhamel (directeur des programmes). Ne cherchez-vous pas le bâton pour vous faire battre ? " Daniel Schneidermann répondait : " Non, il ne faut pas le voir comme cela. Mais il faut les remuer. Pour tout dire, la direction est nulle, c'est tout " Il était allé trop loin d’autant que dans son blog du 18 juin, il commenta sans détour et surtout avec une extrême franchise la situation : " Enfin, je pense à eux, (les dirigeants de la Chaîne et de France Télévisions) évidemment, au quatuor des assassins tremblants. Tous ces mois à ronger leur frein, à attendre l’heure, avant de porter enfin le coup de poignard. Tous ces mois, ou toutes ces années. Ah, Carolis, depuis quand rêviez-vous secrètement de prononcer les mots que vous venez de prononcer ? Depuis que nous avions mis en lumière votre petit bidonnage sur France 3, quand vous aviez vendu des images de reconstitution d’un sauvetage en montagne, comme celles d’un sauvetage réel ? Depuis qu’il vous a fallu piteusement venir vous expliquer devant les téléspectateurs de la médiatrice de France 3 ? Quel effet ça fait, Carolis, de porter si longtemps votre vengeance ? Il parait que Vilamitjana avait déjà demandé l’arrêt de l’émission à Carolis l’an dernier (l’an dernier, c’est à dire après que nous ayons traité dans l’émission du problème de Mme Borloo, présentatrice de journal, et que Arlette Chabot s’en soit fort énervée). Je n’en sais rien. À vrai dire, ça m’est égal. Claude-Yves Robin (directeur général de France 5), Philippe Vilamitjama (directeur de l’antenne), Patrice Duhamel (directeur général de France Télévisions), Patrick de Carolis (PDG) : je ne sais pas, dans le quatuor, qui a tenu le poignard, qui a tenté de retenir la main de qui, qui s’est caché derrière qui. À vrai dire, ça m’est égal. Tous quatre sont à mes yeux responsables. "
Dans la lettre recommandée qu'il a reçue samedi 30 juin la direction de France 5 annonce à Daniel Schneidermann qu'il est licencié pour "faute grave". Il lui est notamment reproché d'avoir mené "de façon délibérée une campagne de dénigrement à l’encontre des dirigeants de la chaine et du Groupe (France télévisions)allant jusqu’à des attaques personnelles envers son président Monsieur Patrick de Carolis dans le but de faire pression" et d'avoir "insinué que la décision de l’arrêt de l’émission résultait d’une volonté de vengeance". Fermez le ban. L’affaire est pliée. On ne parlera plus de la télé qui fâche ! Huerusement Ségolène Royal est prête à mettre de l’argent des contribuables de Poitou-Charentes pour, paraît-il, relancer l’émission ! A voir…
LA CHASSE AUX ECHOS
Dans la presse écrite on gamberge aussi sur l’avenir quand on constate que trois candidats seraient bien placés, un Européen et deux Français dont l'industriel Bernard Arnault, propriétaire de La Tribune pour racheter " Les Echos ". Leader de l'information économique et financière, le groupe Les Echos a réalisé un chiffre d'affaires de 126,2 millions d'euros en 2006 (en hausse de 4,2 % par rapport à 2005), pour un résultat d'exploitation de 10 millions d'euros en 2006 (+18,4%). La diffusion totale payée du quotidien, qui fêtera ses cent ans en 2008, a légèrement progressé (+0,38%) en 2006, à 119 178 exemplaires. Le milliardaire Bernard Arnault offrirait plus de 200 millions en jurant, foi de financier directement concerné par les articles, qu’il laissera ces braves journalisets écrire ce que bon leur semble sur son groupe, ses résultats et ses décisions stratégiques.
Cette hypothèse suscite de nombreuses inquiétudes. "Le choix d'un actionnaire ayant des intérêts industriels ou financiers sur lesquels les rédactions écrivent quotidiennement créerait des risques majeurs de conflits d'intérêts", souligne la Société des Journalistes qui vise l'industriel, présent dans le luxe, les vins et spiritueux (Château Yquem notamment)... De plus, Bernard Arnault est un proche du président de la République. Présent à son investiture, Bernard Arnault était aussi témoin du mariage de son ami Nicolas Sarkozy. Le numéro deux de LVMH, Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet du premier ministre Edouard Balladur, est aussi un proche de Nicolas Sarkozy. Ce qui gêne la rédaction. Et quand on connaît les habitudes on est au moins aussi sceptique !
Est-ce le phénomène déclencheur Les Echos avaient publié début juin une tribune, parue dans le Financial Times , signée par le célèbre éditorialiste Martin Wolf, sur la vente possible du Wall Street Journal à Murdoch ? "Les journaux économiques sont là pour informer. Le moindre doute quant à leur rigueur et à leur indépendance dans le traitement de l'information détruit leur valeur. (...) Le monde a besoin d'au moins deux quotidiens économiques de langue anglaise, indépendants, respectés et faisant autorité. Un seul ne saurait suffire. Aucun, ce serait une catastrophe", prévenait Martin Wolf, qui devait également penser aux Echos en écrivant ce texte. L’enjeu est donc beaucoup plus large que voudraient le faire croire les avaleurs de couleuvres.
Vous allez dire que bien des hommes politiques n’ont pas besoin qu’un copain dépense sa fortune afin d'acquérir un journal qui les ennuient ou les égratigne car il suffit qu’ils claquent du doigt pour être entendus. Mais ce n’est pas en France que pareille situation existerait. Chez nous les rédactions sont farouchement indépendantes et les syndicalistes qui les représentent les défendront au nom de l’éthique journalistique. Vous pouvez au moins le croire... comme tout ce qu'il n'y a jamais dans vos journaux!
Mais je déblogue…
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12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 07:46
Alastair Campbell, collaborateur de Tony Blair se dépêche de publier ses mémoires. Il égratigne au passage quelques dirigeants européens, comme l'ancien Chancelier allemand Gerard Schröder qui, lors des négociations budgétaires européennes en 1999, aurait suggéré à Tony Blair "d'aller se faire foutre".
Le livre rapporte par ailleurs l'attitude "extraordinairement impolie" de l'ex-président français Jacques Chirac à Tokyo lors d'un sommet du G8 en juillet 2000. Alors que le secrétaire américain au Trésor Larry Summers se lançait dans une longue intervention, "Chirac s'est renversé sur sa chaise, la tête en arrière, il a ronflé bruyamment, puis après quelques minutes il a poussé un grognement sonore selon Tony Blair et il a crié 'trop long, trop long, en anglais pendant que Summers n'arrêtait pas de parler", raconte-t-il. Un témoignage pathétique sur les grands de ce monde.
Tony Blair "a dit qu'il n'avait jamais vu une manifestation aussi impressionnante d'impolitesse et d'anti-américanisme", poursuit Campbell. Cette anecdote révèle une facette du talent diplomatique de Chirac que personne ne soupçonnait. Avec lui, l’expression " ça va ronfler " n’a pas le même sens qu’avec les autres. Le ronflement, fléau de la vie de couple, témoigne donc parfois d’un véritable anti-américanisme primaire ! Il faut en convenir, c’est un signe au moins aussi fort que le fameux moment où Nikita Khrouchtchev tapa sur la table du conseil permanent de l’ONU avec sa chaussure ! On reste pantois devant un tel esprit de résistance. En plus, il pouvait mettre en péril la vie même du Président, et si Blair avait été un véritable ami de la France il aurait réveillé son voisin au lieu de l’accabler.
Le ronflement chronique ne doit en effet plus être traité comme un phénomène normal, un objet de dérision, ou la cause assez fréquente d'une mésentente conjugale. Il s'agit en réalité d'une asphyxie chronique, d'autant plus sévère que le bruit émis est plus intense, et dont les conséquences physio-pathologiques multiples paraissent si évidentes que ce symptôme pourtant bien banal doit maintenant être considéré comme une véritable maladie. Chirac était donc bel et bien malade !
SOMMEIL PROFOND
La plupart des gens savent pourtant que le ronflement est souvent en rapport avec des problèmes respiratoires durant le sommeil. Ces difficultés surviennent notamment lorsque les muscles de l'arrière-gorge, du palais, de la luette et de la langue, se relâchent pendant le sommeil profond et vibrent bruyamment au passage de l'air durant l'inspiration. Le passage de l'air est d'autant plus limité quand la luette et le voile du palais sont plus relâchés et volumineux. Si la personne qui ronfle présente également un problème de congestion nasale, l'air aura encore plus de difficultés à passer dans les voies respiratoires, ce qui ne fera qu'intensifier le ronflement, et donc la nuisance sonore pour son entourage.
Sur le plan social, le ronflement est une gêne qui peut… détruire un couple, obligeant les conjoints à "faire chambre à part", entraînant une irritation croissante de l'entourage, et rendant les voyages et les vacances souvent infernales. On dit d’ailleurs qu’à l’Elysée Bernadette avait pris ses distances depuis belle lurette ! Elle n’avait pas envisagé de passer ses nuits avec un résistant…aux théories économiques libérales américaines. Bernadette savait pourtant que son mari ne manquait pas d’air et qu’il pouvait, à tout moment, endormir toute méfiance de son auditoire.
Son ronflement en pareilles circonstances a les brillantes apparences du défi, alors qu’il est considéré comme une nuisance fréquente, puisqu'on estime que plus de 40 % des adultes de plus de 50 ans ronflent de manière régulière. Il est plus fréquent chez l'homme d'âge moyen que chez la femme du même âge, mais à la ménopause il devient aussi fréquent dans les 2 sexes. Il peut atteindre une intensité de 90 à 100 dB, équivalent au passage d'un… camion à proximité, et avoir des conséquences sociales importantes dans les relations avec l'entourage. En l’occurrence, on ne sait pas trop si Blair a dénoté dans l’intensité sonore un geste fort de contestation.
On a bien vu cependant que cette dramatique histoire met à mal le concept même de la diplomatie. Dans le fond, bien plus que des discours interminables, Chirac a résumé en quelques grognements ses positions sur l’efficacité de ce type de rencontres purement théoriques entre gens de ce que certains considèrent comme du beau monde !
HYGIENE DE VIE
Il existe pourtant aujourd'hui plusieurs solutions qui ont fait leur preuves pour éviter pareil drame de la vie sociale. Ils vont du simple régime à l'acte chirurgical. Une seul fois Chirac a eu recours à le seconde solution, en dissolvant l’assemblée nationale et en provoquant des dégâts collatéraux beaucoup plus graves que le mal lui-même !
En adoptant une bonne hygiène de vie, on peut aussi atténuer, voir arrêter les ronflements, mais pour les cas de ronflements accompagnés d'apnées du sommeil, il y a d'autres méthodes plus lourdes mais très efficaces.
D'une façon générale, il vaut mieux éviter ou modérer toutes les substances telles que le tabac, qui irrite la muqueuse nasale, l'alcool, qui diminue la force des muscles de la gorge (qui se rétrécit alors) et les somnifères, qui font sombrer dans un sommeil très profond et favorisent ainsi le relâchement musculaire. Ces conseils pourraient induire que notre Président bien aimé, élu massivement pour effecteur une politique de droite, dissimulait des défauts relativement lourds.
Il fumait. On le savait. Il buvait des Corona. On l’avait vérifié. Mais nous avons ignoré très longtemps qu’il prenait du Lexomil lors des grands rendez-vous internationaux pour masquer son angoisse. Les hommes "légèrement enveloppés " étant également très souvent confrontés au ronflement, on pressentait que la situation globale n’était guère brillante. En effet, alors que les femmes ont tendance à s'arrondir du bas, les hommes, eux, stockent le surplus de gras dans le haut du corps, d'où le charmant râle nocturne.
Pour certains d'entres eux, un régime peut s'avérer suffisant pour pallier à ce problème. Là on savait que ce n’était pas le genre de la maison, depuis que l’on connaissait le montant des frais de bouche quotidien du couple présidentiel dans son ancienne demeure de l’Hôtel de ville de Paris ! C’est en mangeant trop de tête de veau que Chirac a donc basculé dans l’incorrection diplomatique et l’antiaméricanisme primaire. Il est vrai que Tony Blair ne peut pas comprendre cette situation : bien manger avant de ronfler n’appartient pas évidemment à la culture britannique.
PERTE D’UN ART DE VIVRE
Au-delà des appréciations politiques sur cette attitude de celui qui fut le Président d’une République endormie, il faut convenir que l’attaque des Anglais mérite d’être disséquée. Elle met en effet en péril la vision de l’Europe portée par bien des responsables actuels : homogénéisation des systèmes de vie. On approche de l’américanisation détruisant un art de vivre appartenant à notre patrimoine culturel. Jacques Chirac a ce jour-là publiquement défendu la sieste à la Française, dont on sait combien elle se pratique en n’importe quelles circonstances après un bon repas ! Le mot sieste vient du latin "sixta" qui signifie "la sixième heure du jour", et appartient en effet à une longue tradition de l’Europe du sud réputée inactive, peu sérieuse et donc peu efficace.
Elle désigne ainsi le sommeil pris en milieu de journée, vers la sixième heure du jour, mais aussi, plus généralement, toute forme de repos (avec ou sans endormissement) pris en cours de journée, par opposition au sommeil de la nuit.
La vie est une succession de périodes de repos et d'activité, et Chirac n’a donc rien effectué de condamnable,  car il a simplement appliqué les principes de l’horloge biologique, et il est essentiel d'organiser correctement ces alternances pour vivre heureux, en bonne santé et rester au maximum de ses possibilités.
Une sieste par jour c'est obéir à nos rythmes biologiques fondamentaux, pour une santé optimale et un mode de vie sain et naturel ! Une interruption de 5 minutes dissout le stress, augmente les performances physiques et psychiques, et fait gagner du temps, en réduisant la durée du sommeil de la nuit suivante d'une durée pouvant aller jusqu'à une ou deux heures.
Nul ne songerait, à part les Anglais, à critiquer un comportement qui n’a pas d’autre but qu’augmenter la vitalité et la créativité, comme ce fut le cas pour Napoléon, Leonard de Vinci, Edison, Einstein... et désormais grâce à un " mouchard " de sa Gracieuse Majesté, pour Chirac ! Le problème c’est qu’on ne s’en est véritablement pas aperçu durant son mandat présidentiel. Comme quoi l’hyper activité de son succeseur apparait comme de plus en plus inquiétante. Il n'est pas prêt de ronfler et de faire la sieste. C'est l'exception qui confirme la règle.
Mais je déblogue…
 
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11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 20:48
Il y a des tendances qui ne traversent pas que le parti socialiste mais aussi parfois la société elle-même. Elle sont parfois identiques à ces rivière souterraines qui apparaissent à un moment ou un autre après avoir parcouru des centaines de mètres de manière invisible. Les " sourciers ", en l’occurrence les sociologues, cherchent à détecter leur présence afin d’anticiper les résultats des… sondages futurs. Il faut absolument déterminer la manière dont on doit se positionner pour parvenir à surfer sur l’opinion dominante. Depuis plusieurs mois la vague dominante est celle de l’inutilité de la vie politique et notamment celle reposant sur l’expérience, la durée et la réussite populaire. Ces critères ne semblent plus correspondre à la mentalité bien pensante.
Depuis plusieurs mois monte une nouvelle donne : la notoriété suffit à la réussite et notamment si elle possède une valeur exemplaire. On cherche d’abord à exister avant de prouver. On affirme avoir des droits donnés par les circonstances avant même avoir rempli ses devoirs. Cette attitude a constitué le fondement de la tactique politique mise en œuvre par Nicolas Sarkozy et par son adversaire lors de la campagne. Tout ce qui est formel n’a aucune valeur car il est devenu important de transcender les repères habituels. On doit diluer l’idéal dans l’eau de rose de la " peopolisation " et surtout adapter son discours aux objectifs à atteindre.
Quand on est devant les élus locaux on vante leurs mérites mais on affirme aussi face aux militants qu’il faudra faire le ménage parmi ceux qui détiennent depuis trop longtemps un poste. On prône la diversité quand on veut accaparer un espace vacant mais on la contourne quand elle constitue une menace pour son propre sort ?
La charge permanente contre tout ce qui constituerait une méthode passéiste, à proscrire, à détruire conduit la société globalement à ôter toute valeur à la solidité de connaissances acquises sur le terrain, dans le travail au profit de l’intérêt collectif. Il est certain que le milieu politique ressemble étrangement à celui de l’entreprise où l’on de hâte parfois à se débarrasser de celles et ceux qui ont un tant soit peu d’ancienneté. La chasse aux " vieux " au nom de la nécessaire relève avait débuté dans une confidence faite dans un avion par Lionel Jospin aux journalistes sur Jacques Chirac dans un avion. " Il est trop vieux ! " avait-il lâché avant d’être à son tour lâché par les… vieux !
PROMOTIONS ET OUVERTURES
En fait dans certaines civilisations là où on constitue un conseil des " sages ", chez nous on les oublie du jour au lendemain comme s’il n’y avait aucun intérêt dans leur maintien sur le devant de la scène. Sarkozy a donc voulu faire du neuf , rien que du neuf pour faire oublier qu’il était historiquement le descendant direct du gouvernement précédent. Il a été cherché des inconnus qu’il a expédiés sans grands risques dans l’aréne. Il manie avec aisance l’alternance : promotion de jeunes médiatiques et ouverture sur les vieilles gloires ! N’empêche qu’il s’apercevra qu’il vaut mieux s’appuyer sur le métier que sur l’ambition.
Selon la presse un désaccord sur le comportement de la ministre le justice vis-à-vis de son équipe serait, par exemple, à l’origine de départs précipités. Michel Dobkine, magistrat chevronné dont l’expérience de sous-directeur à la direction des affaires criminelles du ministère de la justice, de procureur général, de directeur de l’Ecole nationale de la magistrature va cruellement faire défaut à Rachida Dati en une période de réformes institutionnelles à la fois très techniques et importantes : lutte contre la récidive, refonte de la carte judiciaire, réforme constitutionnelle, réforme pénitentiaire. Il est souhaitable que la ministre, novice en politique et juriste peu expérimentée, ne se coupe pas des compétences techniques indispensables à l’accomplissement de sa tâche.
Elle sera maintenant encadrée par un directeur de cabinet qui a déjà rempli ces fonctions auprès d’un autre ministre, qui est ancien recteur de l’académie de Bordeaux, ancien directeur d’administration centrale, ancien maire de Vincennes, ancien conseiller régional d’Ile-de-France, fondateur du collectif des étudiants libéraux de France.
Pour la présentation de son projet de loi renforçant la lutte contre la récidive, elle a été cornaquée au Sénat par le très expérimenté Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, président du groupe UMP au conseil régional d’Ile-de-France, ancien sénateur et ancien député européen.
POUSSE DANS LES CORDES
Quand peu des Ministres actuels ont une expérience électorale, quand beaucoup n’ont jamais présidé un cabinet, quand une forte minorité ne connaît qu’un conseil d’administration comme instance à convaincre il y a un certain danger. Les " oubliés " du gouvernement vont se faire un malin plaisir à les pousser habilement dans les cordes. Cet épisode prouve en effet que l’expérience politique, syndicale, professionnelle et les heures passées avec les militants ne sont pas un luxe et que le marketing politique et la politique de " peopolisation " atteignent leurs limites.
Il arrive aussi que les plus expérimentés ne puissent pas se passer des lumières médiatiques. Ils s’accrochent à tout prix à un poste ou un honneur et ce sont eux qui souvent portent une lourde responsabilité dans l’appréciation faite par les gens sur la politique. Ce comportement n’est pourtant pas plus condamnable que celui des " vedettes " allant d’un camp à l’autre pour, selon eux, faire bouger les lignes ! En fait ils ne font que céder à un chant des sirènes qu’ils ont parfois eux-mêmes pratiqué. Le grand mot c’est " renouvellement " et donc on tente, par tous les moyens, avant d’être limogé, de sortir par le haut.
Jack Lang saura parfaitement exploiter ce filon. Il va se " victimiser " durant quelques jours afin de justifier son acceptation de partir sans l’accord de son parti. Il est vrai que quand il a entendu que la candidate socialiste avait défendu le programme de son parti dans lequel elle ne croyait pas… il se dit qu’il ne risque pas grand chose. Réélu député facilement, n’ayant aucune échéance électorale prochaine, boudé par les éléphants, habile manipulateur médiatique, il sait qu’au cœur de l’été plus personne ne parlera de son départ mais qu’en revanche il trouvera une tribune différente comme l’ont eue avant lui Kouchner, Besson, Bockel, Hirsch, Amara, Védrines… Il existera alors que les autres vont s’engoncer dans des luttes fratricides destinées à désigner celle ou celui qui deviendra Calife à la place du Calife.
FACILITER LES EVASIONS
Le véritable problème c’est que Sarkozy a parfaitement compris l’intérêt de la manœuvre : faciliter les évasions en faisant croire qu’elles étaient spontanées. Il faut pourtant les théâtraliser. Et là Jack Lang sait faire. Voici sa lettre à ce pauvre François Hollande dont on se demande combien de temps il va résister à cette vague de départs : "Au cours de ces cinq dernières années, j'ai travaillé sans relâche auprès de toi et pour notre parti avec loyauté et solidarité. J'ai participé activement à de nombreux combats: campagnes régionales, européennes et présidentielles, ouverture de notre parti à de nombreux adhérents, élaboration du projet socialiste, inscription des jeunes sur les listes électorales.
Aujourd'hui, je ne me reconnais plus à travers les méthodes de direction qui sont les tiennes, en conséquence je te présente ma démission de Secrétaire National et je suspends ma participation aux travaux du Bureau National. Militant socialiste je suis, militant socialiste je reste fidèle à mon idéal de toujours. En particulier, je continuerai à combattre vigoureusement la politique économique et sociale de la droite.
Citoyen libre, je servirai mon pays selon les règles de conduite que seule ma conscience me dictera et fort de la confiance populaire qui m'est accordée."
En fait si l’on décode le langage politique on en arrive à une conclusion simple : le parti ne sert qu’à se faire élire et ensuite on devient un " citoyen libre ". Le léger problème c’est qu’il y aura un léger décalage avec l’électorat qui ne l’a probablement pas élu pour qu’il aille voir ailleurs qu’au P.S. C’est la privilège de l’âge qu celui de savoir que la vérité d’aujourd’hui n’a jamais été celle de demain !
Mais je déblogue…  
 
 
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